La première édition des Journées franco-maliennes s’est achevée dimanche au Grand hôtel par un dîner au cours duquel les invités ont admiré un défilé de mode et goûté à des prestations d’artistes.
La soirée était coprésidée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Soumeylou Boubèye Maïga, et le ministre délégué à la coopération en France, Henri de Raincourt. Celui-ci a rappelé que la France et le Mali partagent une riche histoire commune qui a eu ses moments de joie et aussi d’amertume. « A travers les décennies nos peuples n’ont cessé de se rapprocher, de se comprendre et de se respecter. C’est cette proximité des hommes, des esprits et des cœurs qui constitue le vrai fondement de notre relation, a-t-il déclaré. Nous nous apprécions car nous nous comprenons et cette langue française que nous avons en partage est un lien supplémentaire qui nous unit ».
Le ministre français notera aussi que des liens individuels indéfectibles tissés entre les Français et les Maliens, des échanges fructueux entre les deux peuples naissent des initiatives communes, portées par les associations ou conduites par les collectivités locales. « La plus belle illustration de la force de l’amitié entre la France et le Mali est l’ampleur des actions associatives ou la densité et la diversité des quelques 345 projets de coopération décentralisée engagés dès 1961 entre Alençon et Koutiala et dont les assises se tiendront dans quelques semaines ici à Bamako », a-t-il souligné. Pour Henri de Raincourt, la jeunesse est un réservoir inépuisable d’énergie, d’enthousiasme et de créativité. « Mais ne nous voilons pas la face si nous ne prenons garde à lui offrir collectivement des perspectives pérennes, c’est aussi l’avenir de tous que nous hypothéquerons », a-t-il averti.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a, pour sa part, rappelé que la France et le Mali sont liés par près de 700 instruments juridiques dont le premier a été signé le 31 décembre 1960. Ce partenariat, a détaillé Soumeylou Boubèye Maïga, couvre quasiment tous les secteurs de la vie nationale comme l’éducation et la formation, l’eau et l’assainissement, la santé et la lutte contre le Vih sida, la gouvernance démocratique et le développement local, l’enseignement supérieur et la recherche, la promotion des activités industrielles et culturelles. Le ministre Maïga a justifié le choix du thème de cette 1ère édition, à savoir « Jeunesse et culture », par le fait qu’il n’y a pas meilleur vecteur que la jeunesse pour exprimer et porter « notre quête commune d’efficacité, de permanence et de renouvellement ». « Notre amitié a donc évité un double piège, celui de la complaisance et surtout celui de la contingence. Cela est fort heureux car on dit trop souvent que les Etats n’ont pas d’amis, mais seulement des intérêts. Je reste profondément persuadé que la prise en compte de nos intérêts est véritablement assurée par nos amis d’abord. Surtout quand les temps sont difficiles et la conjoncture complexe comme c’est le cas actuellement », a commenté Soumeylou Boubèye Maïga. La soirée a été animée par Toumani Diabaté et son orchestre, le rappeur franco-malien Oxmo Puccino, le Groupe Tata pound. De jeunes stylistes maliens, sénégalais et ivoiriens ont présenté leurs dernières créations.