Festivités de la fête nationale française : La France réaffirme son soutien au peuple du Mali

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   Le 14 juillet fait partie du patrimoine des peuples. La chute de la Bastille, le 14 juillet 1789, marque symboliquement le coup  d’envoi d’aspirations nouvelles, qui avaient émergé au siècle des lumières  et dont la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen » du 26 août 1789 venant après l’abolition des privilèges qui restent encore une référence de nos jours.
Au Mali, la célébration du 14 juillet 2012 s’est tenue dans un contexte particulier, mais cela n’a rien ôté à la beauté de la fête qui s’est déroulée à la Résidence de l’ambassadeur de France au Mali, en présence d’invités de marque, de membres du gouvernement de transition, d’autorités politico-administratives et religieuses, de représentants du corps diplomatique accrédité au Mali, des amis de la France, de la société civile malienne et des représentants des organisations internationales au Mali.
Depuis des décennies, la France entretient de très bonnes relations diplomatiques avec le Mali.  La France est d’autant plus en mesure de comprendre ce que ressent le Mali, qu’elle aussi a connu des périodes sombres dans son histoire postrévolutionnaire. Elle a été amputée en 1870, saignée entre 1914 et 1918, coupée en deux en 1940, occupée entièrement de 1942 à 1945. A force de sacrifices, à force de volonté, à force de patience, avec l’aide indispensable de ses alliés, elle a surmonté toutes les épreuves et s’est lancée depuis 70 ans dans un pari fou: celui de construire sur des ruines une Europe forte et démocratique avec ses adversaires. Le Mali est à la croisée des chemins. Actuellement amputé des deux tiers du territoire et de près de 15% de sa population, il fait face au défi de recouvrer sa pleine souveraineté sur l’ensemble de son territoire.
Pour recouvrir sa souveraineté  sur l’ensemble de son territoire, le Mali peut compter sur le rejet unanime de la part de la communauté internationale, des menées irrédentistes conduites au Nord Mali. Au premier plan de la communauté internationale, la France qui a toujours défendu l’unité et l’intégrité du territoire malien car son véritable intérêt géostratégique est précisément la stabilité de la région.
Par ailleurs, la France a pleinement assumé ses responsabilités de membre permanent du Conseil de sécurité sur la question de la situation actuelle du pays par l’adoption d’une résolution le  5 juillet 2012, relative d’une part à la consolidation de la transition, la dissolution pure et simple de l’ex-junte en appelant les Maliens à un dialogue national et d’autre part à ouvrir toutes les voies d’un règlement de la question du Nord. Faut-il le souligner, le Mali a besoin de reconstruire son armée, la France indique qu’elle serait en mesure de reprendre sa coopération militaire et civile, dès que le gouvernement de transition présenterait sa feuille de route conduisant à des élections libres et transparentes, et dès la dissolution  effective du Cnrdre.
Le Mali a besoin nécessairement  de l’adhésion de l’ensemble des communautés vivant au  nord du Mali. Aucune d’elles ne doit prendre le pas sur les autres. Non plus, aucune ne doit être stigmatisée. Toutes doivent pouvoir exprimer leurs attentes lors d’une concertation nationale. Enfin,  le Mali doit éradiquer le terrorisme et le narcotrafic qui forment  un Etat dans l’Etat et déstructurent les sociétés locales. La France préconise un engagement fort du Mali (insuffisant dans le passé) un renforcement de la coopération militaire et judiciaire régionales, en particulier entre les quatre pays dits du champ. Elle a marqué sa disponibilité à les appuyer.
Le destin du Mali est plus que jamais entre les mains des Maliens. Selon l’ambassadeur  de France au Mali, le personnel de l’Ambassade et du Consulat général,  chacun d’eux est resté à son poste. Le lycée français au Mali est resté ouvert avec des résultats du bac qui attestent de 93% de réussite. L’Institut français a continué de jouer son rôle de pont entre nos deux cultures. Autant de faits probants.
Rappelons que le 14 juillet, c’est l’occasion d’avoir une pensée pour les opprimés, pour tous les laissés-pour compte, pour tous ceux  qui luttent pour leur  liberté et leur survie.
Gérard DAKOUO

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