Il ressort du Rapport sur l’Entrepôt du Mali au Sénégal que les intérêts maliens sont presque foulés au pied par la partie sénégalaise dans les transactions douanières et par les Chargeurs sénégalais. Non content d’ouvrir un port sec à Bamako, ce sont encore les transporteurs sénégalais qui se chargent de la manutention.
«Exclusion formelle de la douane malienne, par le Protocole d’Accord Mali – Sénégal sur le transit, de toutes les opérations relatives aux hydrocarbures, contrairement aux marchandises solides. En revanche, les EMASE assistent sans voix prépondérante avec la COTECNA et les douanes sénégalaises, aux opérations de vérification, de chargement et de levée des documents R400 servant de documents de transit ; non levée des Lettres de Voitures Internationales (LVI) au moment du chargement par les EMASE, non perception de la redevance ONT différée sur le poste frontalier de Diboly comme les LVI ; abandon des chargements aux mains des chauffeurs à la sortie du Sénégal, sans remise effective de documents de transit aux douanes maliennes, avec tout ce que cela recouvre comme risques.
Ces documents se trouvent ainsi dépourvus des mentions obligatoires «vu à la sortie» et «vu à l’entrée» ; le Bureau du Pétrole de Dakar ne reçoit pas en retour, selon les termes de son chef, les acquits supposés être apurés et aucune opération de décharge des acquits n’est ainsi effectuée par aucune autorité de quelque ordre que ce soit au Sénégal. D’où l’impossibilité, de faire la part de ce qui est effectivement sorti du Sénégal ; chargement des produits à destination du Mali sur des camions sénégalais contrairement au protocole d’entente sur les transports, qui réserve cette activité aux seuls camions maliens».
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