Dr. Moussa Coumaré, ami de l’ambassadeur Ben Labat “Connaitre Ben Labat est une chance pour un musulman, car avec lui l’on est fier d’être musulman”

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“Nous remercions infiniment le Roi Mohammed VI pour cette décoration qui honore le Mali et particulièrement nous tous”

Lors de la cérémonie de remise de la décoration royale du Grand officier du Wissam Alaoui du Royaume du Maroc à Mohamed Mahmoud Ben Labat, le lundi 24 février dernier, à la chancellerie, l’un de ses compagnons, Dr. Moussa Coumaré, a voulu rendre hommage à l’ex-ambassadeur du Mali à Rabat. Voici son témoignage.

Je suis Dr Moussa Coumaré, Enseignant Chercheur à l’Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako (USSGB)/la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG).

A l’occasion de la cérémonie de remise du “Wissam Al-Aloui” de l’ordre de Grand Officier que Sa Majesté le Roi a bien voulu décerner à son S.E.M. Mohamed Mahmoud Ben Labat, Ex-Ambassadeur du Mali au Maroc, le lundi 24 février 2025 à la Chancellerie du Royaume du Maroc à partir de onze heures, il me plaît d’apporter ma part d’hommage à mon frère et compagnon d’études à l’Université de Baghdad.

Ce témoignage est une attestation du sens de partage qui a toujours animé la personne de son S.E.M. Mohamed Mahmoud Ben Labat, affectueusement appelé Hamoudy, Ex-Ambassadeur du Mali au Maroc.

J’ai connu S.E.M. Mohamed Mahmoud Ben Labat, Ex-Ambassadeur du Mali au Maroc, en octobre 1982. J’ai été sur le même programme de bourses universitaires irakiennes que lui. Nous étions trois étudiants : moi je venais du lycée Cabral de Ségou, son S.E.M. Mohamed Mahmoud Ben Labat du lycée Franco-Arabe de Tombouctou et le troisième, Mahamadou Dagno du lycée Askia Mohamed de Bamako.

Mohamed était le seul parmi nous à parler arabe. C’est ainsi que depuis l’aéroport Sénou de Bamako il était devenu subitement notre mère, père et frère à toutes les occasions et en toutes les circonstances de notre voyage et de nos séjours d’études.

Les difficultés voire les épreuves n’avaient pas, en effet tardé.

Ayant raté notre vol de départ sur Niamey, ce fut tout le reste du périple qui en pâtît : de la Capitale nigérienne à Baghdad en passant par Alger et Djeddah. Ce qui nous contraint à passer une semaine dans chacune des villes de transit.

Au départ nous avions raté notre vol sur Niamey. Cela s’était répercuté sur notre vol sur Alger, puis sur Djeddah et ensuite sur Bagdad. Ce qui nous a fait passer une semaine à Alger, ensuite une semaine à Djedda. Notre chance et notre salut étaient la personne de Hamoudy, son S.E.M. Mohamed Mahmoud Ben Labat, que le Bon Dieu nous avait octroyé. Grâce à son entregent, tout s’était finalement bien passé.

L’accueil à Bagdad n’avait pas été aussi facile, les études non plus n’étaient pas aisées et encore moins ne l’était pour notre intégration sociale.

Mais Mohamed était là, le plus jeune, le benjamin d’âge. Il portait sur lui tout le rôle de parent de ses deux frères ainés.

Mohamed est tout simplement “Bon”“Un Homme Bien”. C’est ce qu’il a toujours été, à tous les instants, à toutes épreuves, à toutes les occasions. C’est cela Hamoudy.

Mohamed n’a jamais eu quelque chose de personnel. Mohamed partage tout ce qu’il a, c’est de cela qu’il s’agit. Et durant ces 43 ans écoulés, Mohamed reste tout simplement Mohamed. C’est ce que nous connaissons et retenons de lui.

Si Hamoudy est honoré aujourd’hui, c’est que déjà à l’Université, il avait déjà expérimenté cette énergie sociale et responsable.

Premier étranger, Major de sa promotion, Mohamed a été promu Assistant puis Maître Assistant à l’Université. Mais en dépit de tout cela, Hamoudy avait choisi de rentrer au pays.

Plus de quatre décennies écoulées, Hamoudy est resté tout simplement Hamoudy. Les mêmes valeurs et les mêmes principes gouvernent sa vie.

C’est ce que nous célébrons aujourd’hui.

Avec S.E.M. Mohamed Mahmoud Ben Labat, Ex-Ambassadeur du Mali au Maroc, nos anciens camarades de Bagdad parmi lesquels il y a nos amis du Sénégal ont créé un groupe de convivialité dont il demeure l’animateur principal. Parmi nous, il y a des imams dont le groupe bénéficie de son soutien éclairé quant à la maitrise du livre Saint Le “Coran”. Connaitre Mohamed est une chance pour un musulman. Car avec lui l’on est fier d’être musulman. Cette distinction que nous venons d’obtenir à travers sa modeste personne est nôtre.  En cela, nous rendons Grâce à ALLAH SWT, et nous adressons nos plus sincères remerciements en expriment notre profonde gratitude à Sa Majesté le Roi Mohamed VI, Roi du Maroc, qui honore en tout cas notre pays le Mali et particulièrement nous tous qui avons eu la chance, une vie durant, de connaitre S.E.M. Mohamed Mahmoud Ben Labat, Ex-Ambassadeur du Mali au Maroc.

Nous sommes convaincus que ce mérite vient à “point nommé” et il est allé à la “juste personne”. Puisque c’est ça Mohamed tout simplement.

Nous vous remercions infiniment votre Excellence, son S.E. M. Driss Isbayene Ambassadeur de sa Majesté le Roi pour la grandeur et le cachet solennel de l’évènement.

Votre Excellence, merci à vous et à votre staff pour l’accueil chaleureux et votre hospitalité pour cette magnifique fête.

Bravo à Toi Hamoudy et mes vœux de bonheur.

Mes amitiés !

 

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Ismaël Maïga, ami et frère de Ben Labat :

Petite ode à mon frère Hamoudi !

En janvier 1913,  le Sultan Moulaye Youssef crée la médaille du “Wissam Al-Alaoui Chérifien”. Depuis, cette distinction devint le 1er Ordre Marocain destiné à récompenser les mérites exceptionnels civils et militaires. C’est cette prestigieuse distinction que Son Excellence, Driss Isbayene, Ambassadeur du Maroc au Mali, a remis le lundi 24 février 2025, au nom de Sa Majesté, le Roi Mohamed VI, qu’Allah soit satisfait de lui, à l’Ambassadeur Mohamed Mahmoud Ben Labat. C’était en présence de parents, amis et Représentant du ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale du Mali.

Mérite, vous avez dit ! C’est tout à l’honneur de l’impétrant du jour, Mohamed Mahmoud dit Ben Labat.

Excellence, Akhy, Alfaraby……. et j’en passe, est ce jeune écolier avec qui je chemine depuis plus de 50 ans. Lui à Tin- Aten, moi à l’école Nomades, nous passions notre premier examen, le Certificat de Fin d’Etudes Primaires.  Ensemble, nous avons passé des moments enthousiastes au Second Cycle. Trois années plus tard, ce fut notre parcours du combattant  au Lycée Franco- Arabe de Tombouctou.

Promus à des bourses du Fonds d’Aide et de Coopération, ce qui devait être notre  récompense du mérite fut détourné et remplacé par des bourses sur l’Irak.

C’était le déclenchement du conflit Iran – Irak. Qu’à cela ne tienne!

Lui en Irak et moi à l’ENA de Bamako, puis au CESTI de Dakar.

Ce rappel juste pour signaler  l’Excellence d’un brillant élève, la constance d’un homme de grande culture et la verve d’un diplomate chevronné, pour qui les arcanes des relations internationales et des missions diplomatiques  n’ont aucun secret.

Il m’a fait l’amitié de m’accueillir pour des séjours dans plusieurs de ses juridictions. Son sens élevé de l’hospitalité et du partage, fait que son hôte ne se sent jamais de trop chez lui. Partout où il est passé, Akhy, Conseiller des Affaires Etrangères, de Classe Exceptionnelle, a su hisser, à un niveau d’excellence, les relations de coopération entre le Mali et le monde.

Cet ancien Conseiller, successivement au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale et à la Présidence de la République, a été Doyen du Corps Diplomatique à Accra. Ses pérégrinations l’ont conduit par la suite à la Juridiction de Riyadh pour enfin atterrir à Rabat, d’où il nous revient, après des années de loyaux services. Cela, après un détour au département central où il fut successivement Directeur des Organisations Internationales puis, à nouveau, Conseiller chargé des questions politiques et diplomatiques.

Comme il l’a si bien dit, “on ne saurait parler du Mali et du Maroc sans évoquer Tombouctou”.

En Lassal Toumboutou Idjé, l’Ambassadeur Ben Labat a magnifié nos liens historiques séculaires de sang, culturels, sociaux et économiques,  qui, au-delà des contingences, ont su résister à l’épreuve du temps.

La vie et l’œuvre de l’Architecte, Poète et Philosophe Abu Ishaq Al Andalusi, de l’historien Marocain Ibn Battuta et du Savant Ahmed Baba Al Timbukyt illustrent avec éloquence la force et la richesse de ces liens de tous ordres.

Et que dire des familles Tandina, Adaraoui,Aldjoubarkoye, Almarkassi, Fassoukoye, Tawati, entre autres, dont la seule évocation résonne pour magnifier la richesse culturelle de Tombouctou,  Bilad ES Sudan, une ville ouverte au souffle poreux du donner et du recevoir.

En dédiant cette distinction, à sa famille, à ses enfants Baba, Oumy et les autres, à leur adorable maman Lalla, à ses amis et à ses infatigables camarades d’âge de la Bourga et de la Génération Gorboy Gna, cela signifie que  dans la reconnaissance à sa patrie , Hamoudy a voulu aussi rendre un hymne tout particulier à la Cité -berceau de son enfance,Tombouctou.

En cela, il a voulu rappeler et magnifier le socle socio-culturel et civilisationnel exceptionnel qui vaut à la Cité des 333 Saints, sa renommée mondiale.

Une belle satisfaction morale, une retraite paisible et un souffle nouveau et éternel en perspectives.

Félicitations et bon vent, mon frère

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