A l’occasion de la 3e édition de la Journée mondiale du Coton, tenue à Genève, la semaine dernière, le Premier ministre de Transition, Dr Choguel Kokalla Maïga, s’est prononcé sur les tensions entre le Mali et la France. Devant les médias, le chef du gouvernement joue la carte de l’apaisement.
« Le Mali et la France constituent un vieux couple. Il y a par moment des scènes de ménage qui peuvent survenir de l’un ou de l’autre membre du couple. Mais je ne crois pas que cela va aboutir au divorce. Pour l’instant, les uns et les autres sont énervés. Ils disent beaucoup de choses sur le coup de l’énervement ; je pense qu’il y a beaucoup de perte de sang-froid », a souligné Dr Choguel Kokalla Maïga sur TV5 dans son journal d’Afrique de 20h30 du jeudi 7 octobre 2021. Selon le locataire de la Primature, « il peut y avoir au niveau des autorités françaises, des approches qui ne sont pas les mêmes que celles du gouvernement malien ». « Il est hors de question d’imaginer que le peuple malien nourrit un sentiment anti-français », a-t-il déclaré.
A en croire Dr Choguel Kokalla Maïga, le Mali a le droit de se tourner vers d’autres partenaires pour sécuriser son territoire. « Nous avons dit que notre partenariat avec la France n’est pas exclusif, parce que notre souci, c’est d’assurer la sécurité de nos citoyens », a-t-il fait savoir. Le Premier ministre issu du M5-RFP (Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces patriotiques) persiste et signe que les informations concernant la société privée de mercenaires Wagner relèvent des articles de presse et des rumeurs. « Nous avons dit que le jour où nous signerons quelque chose, nous le rendrons public. Nous n’allons pas nous cacher et nous n’avons pas honte de coopérer avec qui que ce soit, pour assurer la sécurité de nos concitoyens », a-t-il affirmé.
B Siby