En marge de sa visite au Mali, dans le cadre de la diplomatie parlementaire, le président du Conseil consultatif du Royaume d’Arabie saoudite, Son Altesse le Prince Docteur Khaled Bin Abdulah Al-Saoud, a rendu visite au ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Oumar Hass Diallo. C’était mardi dernier dans les locaux du département, sis à la Cité administrative de Bamako, en présence de l’ambassadeur saoudien au Mali, Son Excellence Nahid Al-Harbi, et de l’honorable Mme Haïdara Aïchata Cissé dite Chato du Groupe parlementaire Mali-Arabie saoudite.
Au cours de cette audience, le ministre Diallo et le président Khaled Bin Abdulah Al-Saoud ont exploré ensemble les voies et moyens permettant au Mali et à l’Arabie saoudite de “nouer un partenariat privilégié” et de “cheminer ensemble” dans le cadre de la diplomatie religieuse, à travers une coopération plus accrue.
En d’autres termes, il s’agit de travailler pour asseoir davantage “une culture islamique de paix, de dialogue et de développement”, celle qui prône “le respect de la vie et l’amour de son prochain”, aux antipodes du terrorisme et de l’extrémisme violent.
“Nous sommes prêts à aider le Mali pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent”, a promis le président Khaled Bin Abdulah Al-Saoud, par ailleurs président du Groupe parlementaire d’amitié Mali-Arabie saoudite, avant d’affirmer que “le sort du Mali est également celui de l’Arabie saoudite”, en référence à la grave crise sécuritaire à laquelle notre pays est confronté depuis quelques années.
Car, a-t-il justifié, “le Mali est réputé pour avoir une longue histoire islamique”.
Il s’est, ainsi, réjoui de l’amitié entre le président Ibrahim Boubacar Kéita et Sa Majesté le Roi Salman Ben Abdel Aziz Al-Saoud, les deux personnalités ayant la même foi islamique et portant, de ce fait, beaucoup d’estime et de considération l’une pour l’autre.
Aussi, son pays, à travers le Conseil consultatif qu’il préside, entend-il “étudier les voies et moyens visant à aider le Mali”, en puisant dans le “Fonds pour le développement” que le Royaume d’Arabie saoudite a mis en place, en appui aux pays musulmans et aux personnes vulnérables à travers le monde.
A son tour, le ministre Thierno Hass Diallo a salué le président Khaled Bin Abdulah Al-Saoud pour sa visite de courtoisie et la sollicitude dont il fait montre à l’endroit de notre pays, le Mali, qui est “une vielle terre d’islam de longue date” et qui demeure résolument engagé dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
Le soutien et l’accompagnement de votre pays sont les bienvenus dans le cadre de cette lutte et cela ne surprend guère parce que l’Arabie saoudite est “la Maison commune de tous les musulmans”, mais aussi, parce que le Mali et l’Arabie saoudite “ont un destin commun face au terrorisme, dont le mal mérite d’être combattu à la racine”, a-t-il plaidé en substance.
La meilleure manière de mener cette lutte, est convaincu le ministre Thierno Hass Diallo, “est de combattre l’analphabétisme et l’obscurantisme, mais également, la misère et la pensée unique”, qui sont des terreaux favorables à ce prosélytisme morbide et mortifère.
Ce combat peut et doit être gagné parce que, a-t-il martelé, “les nations musulmanes ne sont pas des pays de pauvres”.
A signaler que la délégation parlementaire saoudienne séjournait dans notre pays, du 16 au 20 février 2020, sur invitation du président de l’Assemblée nationale du Mali, l’honorable Isaak Sidibé, et à l’initiative du Groupe d’amitié Mali-Arabie saoudite au sein de l’hémicycle à Bagadadji.
Seydina Oumar Diarra (MARC)