Les ségoviens de France ont décidé de participer activement au développement de leur région d’origine. Réunis au sein d’une coordination, ils viennent de signer à la mairie de l’Ile-Saint-Denis, Commune française de la Seine-Saint-Denis en banlieue parisienne, une convention de partenariat avec le Conseil régional de Ségou.
La cérémonie de signature a eu lieu le mardi, 7 juin dernier, sous la présidence de Michel Bourgain, maire de ladite Commune. Le document a été signé respectivement par Siaka Dembélé, président du conseil et Malado Camara, la présidente de la coordination des associations de la région de Ségou (CADERSEF). La convention se veut un gage de mutualisation des initiatives en vue d’un développement harmonieux et intégré de la 4è région du Mali.
Ségou, située au centre du Mali, est une région carrefour. Cependant, elle est loin d’aborder le développement escompté. « Tout est à faire ou à refaire » se désolera le président du conseil, « et ce malgré ses nombreuses ressources naturelles ».
En effet, la région a une moyenne des précipitations annuelles propices à la culture, à cela s’ajoute la présence de plusieurs cours d’eau dont le fleuve Niger (sur 292 km) et la rivière Bani sans compter l’Office du Niger et ses 100 000 ha de terres irriguées, le Barrage hydro-agricole de Markala, etc.
Pour ce faire, dans un long discours, Siaka Dembélé a mis en avant la vocation et le potentiel agricoles de sa localité et a insisté sur la possibilité de création d’unités industrielles ou d’investissement dans l’agroalimentaire, l’artisanat, le tourisme culturel et d’affaires. Aussi, profitant de la présence du maire de l’Ile-Saint-Denis, également vice-président des Maires de France, le premier responsable de la région de Ségou a sollicité une coopération décentralisée entre Ségou et la Commune hôte mais aussi avec une région française.
Sollicitation à laquelle la réponse de Michel Bourgain a été sans ambiguïté : « Nous sommes très disposés aujourd’hui à coopérer avec la région de Ségou comme nous l’avons été hier avec Kayes ». Toutefois, « une coopération fondée sur la base du principe d’‘aide toi, le ciel t’aidera’ » a –t-il précisé. Puis de justifier ce principe sacro-saint cher à sa municipalité par « nous nous sommes aidés nous- mêmes pour asseoir notre notoriété et grandir notre humanité. Eh bien ! Je pense qu’avec l’engagement des Ségoviens en métropole parisienne, nul doute que les cieux nous seront favorables pour réunir autour de nous des partenaires pour la réalisation de grands projets dont a besoin la région ».
Pour Michel Bourgain, le résultat est au bout de l’effort et non dans la taille d’un territoire quel qu’il soit. Sa Commune, l’une des plus petites de la Seine-Saint-Denis a été choisie comme village olympique à l’occasion de la candidature de Paris pour abriter les jeux de 2024. Poursuivant sur sa lancée, celui qui est à son 3e mandat consécutif soulignera qu’« en matière de geste, il y a des gestes qui sont beaucoup plus symboliques, qui n’ont pas beaucoup d’espèces sonnantes et trébuchantes mais qui sont très porteuses d’espoirs. Telle est notre situation. Nous avons peu d’argent dans notre Commune mais nous sommes capables de réaliser les plus grands exploits que n’arrivent pas à réaliser ceux qui sont plus riches que nous ». Pourquoi ? « Parce que nous avons une vertu fondamentale. Nous faisons coopérer toutes les capacités populaires. Et ce, parce qu’il y a toujours plus d’intelligences dans 10 têtes que dans une seule. Et si ces 10 têtes sont d’origines diverses, ce sont des compétentes et des volontés ajoutées, des rêves partagées et enfin des réalisations abouties ».
Notons que le choix de ladite municipalité pour abriter la cérémonie de signature de la convention entre la diaspora et le conseil régional n’est pas fortuit. L’Ile-Saint-Denis fonde son développement sur la richesse émanant de la diversité culturelle et l’intégration réussie des communautés étrangères résidantes. Youma Boiré, originaire de Ségou, est actuellement la conseillère municipale déléguée aux droits de femmes et de lutte contre les discriminations. Avant elle, Traoré Awa Mariko, également originaire de la région, fut conseillère municipale de la Commune pendant deux (2) mandats de suite.
Interrogée sur les priorités de la CADERSEF, Malado Camara, sa présidente, dira que, choquée par l’image de scolaires prenant des cours debout dans une salle de classe à Ségou, leurs actions seront essentiellement dirigées « vers la lutte contre la pauvreté et la précarité ».
C’est dire que le partenariat va porter pour l’essentiel sur les services sociaux de base qui seront à mettre à la disposition des populations des 7 cercles de la région Ségou et ce, de façon quantitative et qualitative.
Ange De VILLIER, depuis Paris
bonne initiative, Ségou a besoin de tous ses fils et filles pour son développement. Apportez nous des idées, partagez vos expériences, faites des propositions/suggestions, intéressez vous à tout ce qui se passe dans la Région et c’est cela qui compte le plus. Vraiment c’est une bonne nouvelle. il est vraiment temps que Ségou reprenne sa place d’entant dans l’économie du Mali. Merci aux initiateurs
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