Deuxième édition d’Action Lumière Mali – Maroc lundi 4 avril au Radisson Blu : 114 entreprises maliennes et 75 du Maroc échangent pour nouer des partenariats d’affaires dans le secteur de l’électricité

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Les opérateurs marocains et maliens se sont retrouvés, hier lundi 4 avril, au Radisson Blu,  pour la énième fois, mais, cette fois-ci, dans le secteur de l’électricité pour échanger sur les possibilités d’affaires dans un cadre de partenariat gagnant-gagnant. La délégation marocaine, forte de 75 entreprises, était conduite par la Directrice générale de Maroc Export, Zahara Mafiri accompagnée notamment du Directeur  de l’agence marocaine  du développement de l’énergie solaire, ainsi que le représentant du ministère marocain du Commerce extérieur. On notait également la présence de l’ambassadeur du Maroc au Mali, Hassan Naciri, du président de la CCIM, Youssouf Bathily. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’Energie et de l’eau, Mamadou Frankaly Kéïta.

 

Après le succès enregistré lors de la 1ère  édition d’Action Lumière, Maroc Export, en partenariat avec la Fédération Nationale de l’Electricité, de l’Electronique et des Energies Renouvelables (FENELEC ) a organisé cette  2ème édition à Bamako et qui va se poursuivre dans   deux autres pays, notamment leTogo et le Cameroun.

Une centaine d’hommes d’affaires marocains relevant des secteurs de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables, issus de plus de 75 entreprises marocaines ont pris part à cette grande mission de prospection.

L’opération “Action lumière“, faut-il le souligner, vise à présenter le savoir-faire marocain aux sociétés de production, de transport et de distribution d’électricité africaines, ainsi qu’aux entreprises à travers des conférences  et des BtoB, prévues sur l’émergence des secteurs concernés en Afrique.

Pour la Directrice générale de Maroc Export, son pays accorde une importance capitale à la thématique de l’électrification de l’Afrique qui était le thème principal du forum Afrique développement de Casa cette année avec l’agriculture.

Depuis plus d’une décennie, et pour faire face au déficit d’électricité que connait le continent africain, plusieurs pays se sont orientés vers le secteur des énergies renouvelables comme alternative à la production électrique. L’électrification devient un enjeu majeur dans les pays en développement. Plus d’un milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’électricité, l’un des vecteurs incontournables.

Le Maroc porte son taux d’électrification de 18 à 99%  en 14 ans.

Les pays d’Afrique programmés présentent d’importantes opportunités d’investissement pour les entreprises marocaines dont les produits sont très compétitifs à l’échelle du continent. En effet, le Maroc a une riche expérience à partager en la matière. Depuis l’année 1995, le pays a lancé un programme d’électrification rurale globale (PERG) qui, en 14 ans, a permis de porter le taux d’électrification de 18 à 99%  en 2015. Ce programme, mené par l’ONEE, a favorisé le développement de l’expertise marocaine en la matière et le développement des petites et moyennes entreprises qui proposent des services adaptés pour l’Afrique, aussi bien la réalisation des études, que l’exécution des travaux et la fabrication du matériel.

Dans ces domaines, le Maroc élargit son champ d’investigation pour le renforcement de ses liens économiques avec l’Afrique subsaharienne à travers la négociation et la conclusion de plusieurs accords commerciaux de type classique ou à caractère préférentiel avec plusieurs pays africains, notamment le Gabon, le Niger, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Cameroun, le Mali, l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, la RDC, le Tchad, la Guinée et le Sénégal.

En outre, en termes d’énergies renouvelables, le complexe solaire NOOR Ouarzazate, pilier de la stratégie énergétique marocaine, vise au développement d’une capacité minimale de 2000 MW d’ici 2020 à travers des projets solaires d’envergure, répartis par-delà le Royaume, sur les sites présentant les caractéristiques les plus adaptées.

 

La crédibilité, l’expertise et le savoir-faire du Maroc reconnus dans l’industrie électrique

Avec le lancement de ce complexe et de sa première phase NOOR I, le Maroc franchit une étape déterminante dans l’exploitation à grande échelle de ses ressources solaires.

Faut-il noter que lors de la première mission BtoB de “Action lumière” qui a eu lieu en 2014, la délégation de 85 entreprises marocaines ayant fait le déplacement au Burkina Faso, au Gabon et en République du Congo, a réalisé plusieurs dizaines de millions de dirhams de contrats signés et environ 67 millions de dirhams de commandes, ainsi que près de 128 millions de dirhams de commandes en cours et quelque 68 millions de dirhams de promesses de business. Pour la présente édition, les attentes vont au-delà des résultats en registrés en 2014.

Cet optimisme se fonde sur les succès des nombreuses missions de prospection collective ayant permis de créer un cadre d’échanges favorable entre les hommes d’affaires marocains et leurs homologues dans les pays hôtes, d’autant plus que les entreprises marocaines spécialisées jouissent d’une crédibilité, d’une expertise et d’un savoir-faire reconnus dans l’industrie électrique et d’un réseau de professionnels et de compétences fiables.

Pour le ministre de l’Energie et de l’eau, Mamadou Frankaly Kéïra, cette rencontre revêt un caractère particulier pour renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays et favoriser le développement d’un partenariat gagnant-gagnant dans le cadre de la coopération sud-sud.

Il a rappelé que la situation énergétique du Mali se caractérise par la prédominance des combustibles ligneux et une faible valorisation des ressources énergétiques nationales.

Afin de changer cette situation, notre pays  s’est doté d’une politique énergétique nationale qui a pour principal objectif d’assurer la fourniture des services énergétiques accessibles au plus grand nombre de la population et favorisant les activités socio-économiques.

Le Mali encore peu électrifié

Le ministre Kéïta d’insister sur le paradoxe malien qui fait que le Mali dispose d’importantes ressources d’énergie renouvelables, solaires, hydroélectriques, biomasse et éolienne mais demeure un pays sous électrifié. Il a besoin de capacités de production, de transport et de distribution et, surtout, des ressources humaines qualifiées. Ce qui constitue une immense opportunité pour les investissements privés et publics, les partenariats entre opérateurs des deux pays.

Après l’ouverture, les participants, qui avaient  pris d’assaut la sale polyvalente du Radisson Blu, ont eu droit à des présentations sur les opportunités d’investissements au Mali par l’Agence pour la promotion des investissements au Mali (API) et sur l’expertise marocaine en matière d’énergie par la FENELEC. Ces exposés ont été suivis par des séances de BtoB qui ont permis aux opérateurs économiques des deux pays d’échanger directeur sur les produits à offrir et les besoins à satisfaire d’autodéfense.

Youssouf CAMARA 

(Source L’Indépendant)    

 

 

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1 commentaire

  1. "Le Maroc porte son taux d’électrification de 18 à 99% en 14 ans."" il peut meme aller a 120% DONT 21% SERONT POUR LE MALI Specialement pour les regions nord .Distance de conduite et à vol d'oiseau entre les lieux suivants: Tombouctou (Timbuktu, Mali) et Guelmim (Guelmim-Es Smara, Maroc).

    Distance à vol d'oiseau Tombouctou-Guelmim: 1537.1 km (=955.1 miles) direction: 332 *
    En plus de l'electricite on peut faire un canal de la mer au sahara malien

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