Crise diplomatique Mali-Algérie : La vérité au-delà des effets de manche

15 Avr 2025 - 15:20
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Crise diplomatique Mali-Algérie : La vérité au-delà des effets de manche
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La signature le 15 mai et 20 juin 2015 à Bamako de l’accord pour la paix et la réconciliation, après des pourparlers à Alger entre l’Etat Malien et la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), mettait la République du Mali déjà agenouillée à la merci d’un destin fantoche télécommandé par la volonté perfide et manipulatrice des instigateurs dudit accord. Y figure l’Algérie qui digère mal aujourd’hui le sursaut d’orgueil chauvin d’un pays qui fut trop longtemps son plus grand obligé. Puisque les temps changent, en effet, il en va souvent de même pour les réalités ainsi que pour les pages de l’histoire qui voient présentement le Mali s’extraire du contrôle de sa crise multidimensionnelle par l’ex-puissance coloniale en complicité avec la communauté internationale et l’Algérie voisine.  Résultat : après la rupture avec les ingérences de l’Etat français sur le volet sécuritaire, la transition du Général Assimi Goita fait face à l’hostilité du régime de Tebboune provoquant à foison des incidents diplomatiques. Le dernier en date fut la destruction d’un drone des forces armées et de sécurité du Mali à Tinzawatène par l’armée algérienne. Selon les sources concordantes, émanant de hauts responsables locaux, cet impardonnable acte s’explique par le fait que l’Etat algérien s’apercevant que les chefs terroristes Amadou Kouffa, Iyad Ag Ghali - ainsi que bon nombre de leaders du FLA en convoi vers la frontière Algérienne - étaient à portée de l’armée malienne, s’est résolu à entraver cette aubaine inespérée quitté à risquer cette démêlées diplomatique en cours. Toutefois, au-delà des effets de manche de ce conflit et abstraction faite de tous commentaires tendancieux, la vérité demeure que la redynamisation de l’armée malienne, qui commence à redorer son blason, semble gêner grandement sa puissante voisine considérant que les soubresauts d’intérêts géostratégiques mondiaux déclenchés dans le Sahel offrent à l’Algérie et à sa forte armée le droit de l’agissement princier et une hostilité à l’émergence de toute puissance militaire susceptible de contrarier ses plans. Un constat qui se justifie par l’ubuesque élément comique qui circule sur les réseaux sociaux depuis plus d’un à. Et selon lequel «l’armée malienne croit pouvoir  menacer l’Algérie avec l’acquisition de quelques Land Rover». En tout cas l’Algérie, avec tout le respect qu’elle inspire, ferait mieux de ne pas trop minimiser son voisin car beaucoup d’eau a coulé sous le pont depuis 2015, sans compter l’avènement d’une symbiose inter-étatique nommé AES (alliance des Etats du Sahel) - dont le Mali est le pays central.   Seydou Diakité

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