Au cours de son séjour, le chef de la Transition aura des échanges avec les autorités algériennes sur la relance du Conseil d’affaires algéro-malien, la relance du processus d’attribution de la 4ème licence mobile et celle des activités de recherche pétrolière sur le bloc du bassin de Taoudéni. Les deux parties aborderont également la situation de la diaspora malienne forte de 7000 personnes qui vivent majoritairement à Alger et dans la partie méridionale du pays (Tamanrasset, Adrar, Ghardaïa, Bechar).
Au-delà de l’opportunité du tête-à-tête que le président Bah N’Daw aura avec son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, deux thématiques majeures meubleront la visite de travail du chef de l’État : la paix et la sécurité. En effet, l’Algérie a toujours joué un rôle d’interface et stratégique pour le Mali sur le plan de la sécurité. C’est elle qui a coordonné avec tact les négociations ayant abouti à l’Accord issu du processus d’Alger. C’est également elle qui dirige le Comité de suivi dudit Accord. Les efforts menés par l’Algérie pour assurer le retour et le maintien de la stabilité au Mali sont patents.
Le Comité de suivi de l’application de l’Accord, placé sous l’égide d’Alger, n’a ménagé aucun effort pour maintenir l’équilibre de ce processus. Sous le leadership de l’Algérie, les partenaires de l’Accord se sont réunis pour la première fois, en mi-février 2021, dans la ville de Kidal.
En outre, l’Algérie soutient le processus de la Transition dans notre pays et accompagne la mise en œuvre de la Feuille de route de la Transition et l’opérationnalisation des actions retenues pour diligenter la mise en œuvre de l’Accord pendant cette période. Dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, l’Algérie a accordé une aide humanitaire en 2020 au Mali, composée essentiellement de 90 tonnes de denrées alimentaires et de produits de protection contre le coronavirus.
Un des objectifs de cette visite du chef de l’État en Algérie est la contribution de ce grand voisin dans le processus d’accélération du processus de stabilisation du Mali. Au regard des enjeux sécuritaires et économiques du moment, il fallait que les deux chefs d’État se rencontrent. Sur la question du Sahara occidental, le Mali réaffirmera sa position qui est identique à celle des Nations unies.
Madiba KEITA