Les fonds serviront à financer quatre projets qui vont apporter des réponses concrètes à des enjeux importants identifiés dans les différents plans de développement nationaux dans le domaine de l’agriculture et du développement rural
Notre pays et le Canada ont signé, hier au ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, quatre protocoles d’entente. Les documents ont été paraphés par le ministre Abdoulaye Diop et le chargé d’affaires de l’ambassade du Canada au Mali, Marc-André Fredette.
Totalisant 29 milliards de Fcfa, ces protocoles d’entente visent quatre projets de promotion du développement social et économique en milieu rural.
Le premier projet intitulé « Appui au financement inclusif rural au Mali (AFIRMA) » s’inscrit dans une approche sectorielle et inclusive pour le développement de la microfinance et sera conduit en partenariat avec le Fonds international de développement agricole (FIDA) à travers le Programme de microfinance rural du Mali en cours. Financé à hauteur de 12,768 millions de dollars canadiens (environ 5,7 milliards de Fcfa), ce projet facilitera l’accès durable des actifs ruraux (hommes, femmes et jeunes) à des services financiers répondant à leurs besoins de développement socio-économique.
Le deuxième projet «Financement agricole et rural au Mali (FARM) » pour un montant de 18,410 millions de dollars canadiens (un peu plus de 8,2 milliards de Fcfa), vise à accroitre la sécurité alimentaire dans un contexte de croissance démographique en mettant à contribution les institutions financières de proximité et à assurer un meilleur accès au financement de l’activité agricole. Les mécanismes de financement de ce projet prévoient un fonds d’assurance-prêt et une assurance pour sécuriser les récoltes.
Quant au troisième projet «FEERE DIYARA» (la commercialisation a été bonne en langue nationale bambara), il va s’attacher à réduire le taux de pauvreté des producteurs céréaliers et maraîchers des régions de Ségou, Koulikoro, Mopti et Sikasso. 13,617 millions de dollars canadiens (environ 6,1 milliards de Fcfa) lui seront consacrés pour renforcer les capacités des organisations de producteurs de ces régions en se concentrant sur l’amélioration de la commercialisation de leurs excédents céréaliers et maraîchers, sur l’amélioration de leurs produits et services collectifs offerts, ainsi que sur le renforcement des capacités des agents des chambres d’agriculture aux niveaux national et régional.
Le quatrième projet «Formation agricole pour la sécurité alimentaire au Mali (FASAM)» est doté d’un financement de 19,448 millions de dollars canadiens (plus de 8,7 milliards de Fcfa). Il va appuyer trois institutions de formation agricole de niveau technique, professionnel et supérieur qui offriront des programmes de formation revus et améliorés prenant en compte les défis de l’agriculture au Mali. Ce projet permettra aussi de renforcer la gestion des institutions ciblées et l’offre de stages pratiques aux étudiants.
Ces quatre projets, a indiqué le chargé d’affaires de l’ambassade du Canada au Mali, permettront d’apporter des réponses concrètes à des enjeux importants identifiés dans les différents plans de développement nationaux qui couvrent l’agriculture et le développement rural. « Ces projets s’inscrivent dans la continuité des actions de la coopération canadienne au Mali. Ils sont basés sur les leçons apprises du passé et ils sont adaptés aux nouvelles réalités d’un pays résolument engagé dans une dynamique de relance économique », a précisé Marc-André Fredette.
Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale a, lui, salué la volonté affichée du gouvernement canadien d’accompagner de façon concrète notre pays dans ses efforts de reconstruction nationale. « Il me plaît en cette heureuse occasion d’exprimer la gratitude du gouvernement du Mali au gouvernement du Canada pour la confiance sans cesse renouvelée et l’accompagnement qui ne s’est jamais démenti au fil des ans et qui témoigne si besoin en est, de l’excellence de nos relations qui ont encore de beaux jours devant elles », a déclaré Abdoulaye Oumar Diop avant d’assurer que les ressources destinées à ces quatre projets seront utilisées à bon escient.
M. KEITA
Merci à la coopération canadienne dans la grande discrétion aident les femmes rurales sans tambour ni trompettes.Apres toutes ces formations c’est à nous paysans de bien travailler pour la pérennisation des acquits.Bon vent aux différents projets.
On va beau recevoir d’aide de l’extérieur, si nous ne changeons pas de mentalité, ce sera une autre peine perdue. Cela fait plus d’un demi siècle qu’on nous aide. Tout d’abord, les gens qui vous viennent en aident ne font pas de miracle. Ils travaillent chez eux, gèrent bien les ressources de leur pays avec patriotisme et justice. L’argent ne tombe pas du ciel, le contribuable joue un rôle majeur (taxes, impôts,..). Ce contribuable est composé aussi de maliens immigrés. À peine on parle de projet, le malien classique cherche à s’enrichir, du coup il met en avant ce que lui il va gagner au détriment des objectifs même du dit projet. Changeons de mentalité, pour l’amour du ciel. Si non, vos descendants aussi en souffriront. Ici au Canada, on travail, hommes, femmes, jeunes et ainés, et dans des conditions que le moins cultivé sur terre devrait savoir…
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