Coopération Mali-Iran : Bamako et Téhéran raffermissent leurs relations bilatérales

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Les deux pays viennent de franchir une étape importante dans leurs relations bilatérales. Ils ont dévoilé les voies et moyens qui permettent de contribuer au renforcement et à la diversification de leurs échanges

Depuis le lundi dernier, le ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, Dr Hossein Amir-Abdollahian, à la tête d’une forte délégation, séjourne dans notre pays dans le cadre du renforcement de la coopération économique, commerciale surtout dans la lutte contre le terrorisme. La première session de la Commission mixte de coopération Mali-Iran s’est tenue hier au département des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. C’était sous la coprésidence des ministres Abdoulaye Diop et Dr Hossein Amir-Abdollahian. Cette session était précédée par la réunion des experts, tenue les 21 et 22 août 2022, au cours de laquelle les deux délégations ont fait le tour d’horizon des dossiers de coopération bilatérale.


Le ministre Abdoulaye Diop rappellera les liens historiques d’amitié et de fraternité entre les peuples et les gouvernements des deux pays. À ce propos, le chef de la diplomatie malienne s’est félicité du fait que le Mali soit le premier pays visité durant la tournée officielle en Afrique du Dr Hossein Amir-Abdollahian, depuis sa nomination à ce poste. Au plan politique, le ministre Diop a exprimé la très haute appréciation des autorités de la Transition concernant la lecture lucide et pragmatique que le gouvernement iranien a toujours faite de la complexité de la crise au Mali. À cet égard, il a entretenu la partie iranienne des efforts entrepris par le gouvernement pour la pacification et la sécurisation du territoire national.


Il a aussi souhaité que la présente session soit l’occasion de dégager les voies et moyens permettant de contribuer au renforcement et à la diversification de la coopération bilatérale entre le Mali et la République islamique d’Iran, notamment dans les domaines prioritaires comme ceux de la défense, de la sécurité, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Les deux parties envisagent d’élargir leur coopération au développement rural, aux mines, à l’énergie et à l’eau, à la santé, aux transports et infrastructures, à l’industrie, au commerce, à l’habitat, l’urbanisme, la culture et au tourisme, à la communication et à l’économie numérique.


Dr Hossein Amir-Abdollahian, a, quant à lui, relevé la parfaite convergence de vues entre le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, et celui de la République islamique d’Iran, Seyyed Ebrahim Raïssi, sur les questions de paix, de sécurité, de développement, de souveraineté et sur les différentes crises que connaît le monde. Le ministre des Affaires étrangères d’Iran a considéré sa présence à cette réunion comme l’expression de la volonté des autorités iraniennes à développer les relations et la coopération bilatérale. Selon lui, la tenue de la Commission mixte de coopération globale est un mécanisme approprié pour organiser la coopération économique visant à dynamiser les échanges commerciaux. Ainsi, Dr Hossein Amir-Abdollahian a souligné la nécessité de mettre en œuvre les accords et de poursuivre les réunions périodiques.


Les deux ministres ont ensuite invité les deux délégations à faire l’état des lieux de la coopération entre les deux pays et à entreprendre les actions nécessaires en vue de relancer, consolider et diversifier cette coopération, conformément aux orientations des deux chefs d’État. C’est ainsi qu’il a été décidé de créer un comité de suivi de la mise en œuvre des décisions et recommandations issues de la première session de la Commission mixte. En marge de cette session, les ministres Abdoulaye Diop et Dr Hossein Amir-Abdollahian ont eu des échanges approfondis sur les sujets se rapportant aux questions bilatérales, sous régionales, régionales et internationales. La deuxième session de la Commission mixte de coopération entre les deux pays est prévue en 2024 (1403) à Téhéran, en République islamique d’Iran, à une date qui sera fixée d’accord partie par voie diplomatique.


Auparavant, le ministre des Affaires étrangères d’Iran a annoncé l’organisation d’une exposition technologique à Bamako. Aussi, la République islamique d’Iran prévoit de créer un centre technologique dans la capitale malienne. Évoquant le sujet du terrorisme lors du point de presse conjoint, Dr Hossein Amir-Abdollahian a promis que son pays fera profiter au Mali de son expérience dans le cadre de la lutte contre ce phénomène. «Les efforts du Mali pour préserver son indépendance est une approche positive. C’est pour cela que nous soutenons cette Transition», a-t-il déclaré.


Une séance de travail a également réuni les opérateurs économiques maliens et iraniens. Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, a assuré la partie iranienne de rendre le climat des affaires entre les deux pays très propice et profitable. Mahmoud Ould Mohamed a précisé que notre pays est intéressé par le développement de l’agro-industrie qui est créatrice de valeur ajoutée. Il a relevé que le Mali est le deuxième pays de la zone ouest africaine dans le domaine du cheptel et premier producteur du coton en Afrique au sud du Sahara. Et de rassurer de la disponibilité de son département à faciliter les démarches administratives.

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