Ce fonds servira à financer un projet qui contribue au retour et au renforcement de la sécurité dans les zones ciblées et permet l’investissement public dans les zones fragilisées par le conflit.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Sécurité humaine et développement dans le Nord du Mali », notre pays vient de signer avec l’Union Européenne et la France deux conventions de financement pour un montant global de 12,5 milliards de Fcfa.
La signature des deux conventions s’est déroulée hier au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale entre le ministre, Abdoulaye Diop et l’ambassadeur de France au Mali, Evelyne Decorps, en présence du ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Hamadou Konaté et de la chargée d’affaires de la délégation de l’Union Européenne au Mali, Manuela Riccio. La première convention porte sur une coopération déléguée de l’Union Européenne d’un montant de 13 millions d’euros, soit 8,523 milliards de Fcfa provenant du fonds fiduciaire d’urgence et la deuxième convention porte sur une subvention de l’Agence française de développement (AFD) d’un montant de 5 millions d’euros, soit 3,270 milliards de Fcfa. Le Mali contribue à hauteur de 655,9 millions de Fcfa.
Le projet « Sécurité humaine et développement dans le Nord du Mali, Phase 2 » vise à contribuer à l’amélioration rapide des conditions de vie des populations et à la reprise de l’activité économique locale par la réalisation d’infrastructures socio-économiques ; la construction de marchés et de parcs à bétail ; la réhabilitation et la réalisation de pistes, d’écoles primaires et de centres de santé communautaires. L’objectif général du projet est de contribuer à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Le projet participe ainsi au retour et au renforcement de la sécurité dans les zones ciblées et permet l’investissement public dans les zones fragilisées par le conflit. Le projet soutient aussi le redémarrage des activités génératrices de revenus.
Cet acte symbolique d’une solidarité et d’une amitié sincère contribuera, selon le ministre Abdoulaye Diop, à atteindre des objectifs du Cadre stratégique pour la croissance et le réduction de la pauvreté et des Objectifs de développement durable ainsi que la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Et d’ajouter que la France et l’Union Européenne restent des partenaires stratégiques du Mali en matière d’aide publique au développement.
Les réalisations d’infrastructures à travers ce projet contribueront, a indiqué l’ambassadeur de France au Mali, au renforcement du lien social, de la confiance et du dialogue entre les communautés et aussi au renforcement des capacités des collectivités locales en particulier celles nouvellement créées.
Le projet sera mis en œuvre pour une période de 39 mois dans les régions de Gao, Kidal, Tombouctou, Ménaka, Taoudénit et de Mopti.
Anne-Marie KEITA