Cette déclaration a été faite par l’ambassadeur algérien au Mali, El-Haouès Riache, lors de la célébration des 60 ans d’indépendance de son pays
La cérémonie a regroupé autour de l’ambassadeur El-Haouès Riache plusieurs membres du gouvernement
5 juillet 1962-5 juillet 2022, cela fait 60 ans que l’Algérie est indépendante. Pour célébrer cet évènement exceptionnel, l’ambassadeur de l’Algérie au Mali, El-Haouès Riache a organisé, mardi dernier, au siège de la chancellerie, une cérémonie de réception. C’était en présence des membres du gouvernement, notamment Alhamdou Ag Ilyene, ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine et des représentants du corps diplomatique accrédité dans notre pays.
Le 5 juillet 1962, le peuple algérien a, au prix d’immenses sacrifices et d’une terrible guerre de libération nationale, refermé la parenthèse d’une longue nuit coloniale de 132 ans durant lesquels sa liberté, sa dignité, son identité, son histoire et sa personnalité ont été férocement combattues. Et sa terre violée dans le cadre d’une mission dite «civilisatrice». Une mission qui a causé, couvert et justifié « l’extermination systématique de plus de cinq millions d’Algériens et l’exploitation prédatrice et sauvage des énormes richesses du pays».
«Ce jour (mardi), 5 juillet 2022, le peuple algérien fête dans la ferveur et la joie le 60è anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale», a déclaré l’ambassadeur algérien.
Selon El-Haouès Riache, grâce aux efforts consentis par son pays, celui-ci compte, aujourd’hui, plus de 1,7 million d’étudiants, dont de nombreux Maliens, 100 universités et centres universitaires, 14 écoles supérieures dans différentes spécialités, y compris celles ouvertes dernièrement dans les domaines des mathématiques et de l’intelligence artificielle.
«Avec le Mali, l’Algérie a toujours veillé à entretenir des relations de bon voisinage, d’amitié, de solidarité et de coopération mutuellement avantageuses, fondées sur les principes cardinaux de la non-ingérence dans les affaires intérieures des états. Mais aussi du respect de l’intégrité territoriale, de l’unité et la cohésion nationales de chacun des deux pays », a témoigné le diplomate algérien, ajoutant que son pays continuera à soutenir le Mali dans ses efforts de rétablissement de l’ordre constitutionnel, de la paix, de la sécurité et de la stabilité sur son territoire ainsi que dans la mise en œuvre de l’Accord. Pour El-Haouès Riache, l’Accord reste l’instrument idoine pour la restauration de la paix au «Nord» dans le strict respect de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale du Mali.
Aussi, l’ambassadeur de l’Algérie a-t-il encouragé les «frères Maliens» à poursuivre dans la voie qu’ils se sont eux-mêmes librement et souverainement choisie et qu’ils mettent en œuvre avec conviction et détermination.
De son côté, le ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine a indiqué que le peuple et le gouvernement du Mali apprécient la coopération dynamique, multiforme et fructueuse qui existe entre nos deux pays.
Il a signalé que depuis le début de la crise multifonctionnelle qui secoue le Mali, le peuple algérien et l’ensemble des autorités de ce pays frère n’ont ménagé aucun effort pour le soutenir à retrouver le chemin de la paix et la stabilité.
Alhamdou Ag Ilyene a souligné que notre pays demeure fortement attaché à la paix sans laquelle il ne peut y avoir le développement. Dans cette lancée, le gouvernement a inscrit dans sa feuille de route parmi les actions prioritaires l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Malgré le retard constaté dans la mise œuvre de ce document, des progrès considérables ont été réalisés. Il s’agit, notamment de la participation des représentants des mouvements signataires dans les différents organes de la Transition. Au nom du président de la Transition, Alhamdou Ag Ilyene a remercié l’Algérie pour son soutien au processus de Transition.