Rapprocher les opérateurs économiques maliens et Indiens pour améliorer les échanges commerciaux entre les deux pays ; informer les opérateurs économiques maliens qu’il existe au sein de l’Ambassade de l’Inde au Mali, une section commerciale pour les clarifier sur tel ou tel besoin ; faciliter la visite en Inde, notamment l’accès du visa et tarif préférentiel. Ce sont entre autres priorités qui tiennent aujourd’hui à cœur l’Ambassadeur de la République de l’Inde au Mali, Pradeep Kumar Gupta. Pour donner un coup d’accélérateur à cette relation commerciale dont les jalons ont été posés en 2013 entre l’Inde et le Mali, son excellence, Pradeep Kumar Gupta, a souhaité rencontré avec une forte équipe (composée des membres de l’ambassade, des opérateurs économique indiens au Mali), les opérateurs économiques du Mali, le 30 octobre 2018, à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM). Les travaux ont vu la participation du 4ème vice président de la CCIM, Baba Sylla, des représentants de la Douane, des impôts, de la direction nationale du commerce et de la concurrence, des transporteurs routiers du Mali, du président du conseil malien des chargeurs, Ousmane Babalaye Dao, des opérateurs économiques maliens.
D’entrée, le vice président de la CCIM, Baba Sylla a rappelé l’utilité de cette rencontre d’échanges entres opérateurs économiques maliens et indiens, qui vient à point nommé et qui s’inscrit parfaitement dans la dynamique de la coopération économique amorcée qui vise l’expansion des relations commerciales entre l’Inde et le Mali qu’est de faire savoir au monde des affaires du Mali, les opportunités que nos deux pays (Mali et Inde) offrent dans différents domaines de l’activité économique et commerciale. La République de l’Inde, poursuit Baba Sylla, est, certes, un pays émergent qui a beaucoup à donner ; le Mali, qui est la troisième économie de l’espace Uemoa, regorge d’énormes potentialités dans différents domaines dont l’agro-industrie, l’énergie, l’élevage, les infrastructures, etc. L’interaction entre les secteurs privés de nos pays, rappelle la quatrième personnalité de la CCIM, s’est intensifiée en 2013 avec la participation de la CCIM au 9ème conclave de la confédération indienne des industries-Exim Bank, sur le projet de partenariat Inde-Afrique en 2013, et au 7ème ISTP programme de formation en 2013 aussi. Ces activités ont abouti à la signature du mémorandum d’entente entre la CCIM et la confédération indienne des Industries en 2013. « Dans la mise en œuvre de ce protocole, quelques activités majeures ont été tenues de part et d’autres. On cité, côté malien, la CCIM a reçu une mission économique indienne composée d’une cinquantaine d’opérateurs économiques en 2014 ; la participation de la CCIM au salon Agrotech en novembre en 2014, la participation de la CCIM au 11ème conclave de la confédération indienne des industries-Exim BanK sur le projet de partenariat Inde Afrique, la participation de la CCIM au 12ème conclave de la confédération indienne des industries». On accueille, indique Baba Sylla, avec beaucoup d’intérêts cette main tendue de l’Inde à l’endroit de nos opérateurs économiques en quête de nouveaux horizons d’affaires. « Elle est susceptible d’être un élément de réponse aux difficultés d’obtention de visa pour certaines destinations », a déclaré le vice président de la CCIM.
L’Ambassadeur de l’Inde au Mali, Pradeep Kumar Gupta, de dire qu’un Etat démocratique est toujours propice à un environnement économique. Nous constatons qu’il y a la croissance de part et d’autre. Aujourd’hui, en Inde, la croissance atteint les 7% par année. L’ambassadeur a souhaité que le protocole commercial signé en 2013 pour cinq ans entre nos deux pays, arrivés à terme, soit renouveler avec la conjugaison de nos efforts qui permet aux opérateurs économiques des deux pays d’avancer dans les échanges. Selon lui, pour établir une bonne relation commerciale, il faudrait d’abord visiter le pays de l’installation. Ici, je voudrais parler de l’Inde. De nos jours, le gouvernement indien accorde le vise d’affaire gratuitement à certains pays africains dont le Mali, une facilité existe en même temps en ligne (faire l’inscription en ligne sans passer par l’ambassade). Avec tout cela, dit l’ambassadeur, le constat n’est pas à hauteur de souhait. Car on remarque qu’il y a environ 400 visas seulement accordés, ceux qui représentent à mon avis deux visas par jour. «Vu les potentialités qui existent de part et d’autre, cela me parait insignifiant », a déploré l’ambassadeur. L’Inde a accordé le tarif préférentiel sur certains produits pour permettre aux opérateurs économiques maliens de pouvoir importer les produits indiens au Mali. Des informations sur les tarifs préférentiels peuvent être obtenues dans les deux ambassades au Mali et à New Delhi. Il a rappelé qu’il faudrait aussi tenir compte de certains produits par segment. Il faut également connaitre les procédures douanières pour renforcer cette relation commerciale existante. Le taux de l’import/ export entre nos deux pays se chiffrent à 215 millions de dollars. Cela est aussi insuffisant vu les potentialités qui existent, vu les opportunités abondantes qui existent pour changer la donne, lever les obstacles pour faciliter le voyage d’affaire. Il faut améliorer cette relation commerciale entre les opérateurs économiques malien et indien, entre les secteurs privés malien et indien l’Inde et le Mali. Les opportunités d’investissement qu’il ne faut pas oublier qui facilitent la création d’emplois, les technologies de l’information, les infrastructures.
Le représentant de la DNCC a confirmé l’amélioration du climat des affaires entre l’Inde et le Mali de 2013 à 2016, même s’il y a beaucoup d’amélioration à faire. Ceux de la Douane et des impôts ont survolé les mesures commerciales à leurs niveaux pour faciliter les choses aux opérateurs indiens au Mali. Des suggestions, interrogations ont été faites à l’endroit des orateurs du jour. Elles ont entre autres trait à l’endroit de l’Inde de venir investir dans l’élevage au Mali (dans l’aliment bétail, dans les abattoirs modernes) ; intensifie ses activités dans tanneries, etc. A l’endroit du Mali, s’il existait un service que les opérateurs indiens peuvent s’adresser en cas de problème à la douane, la prolongation du délai de la licence d’importation de un mois à six mois. Des soucis qui ont été pris en compte par les deux parties. «Saisissons cette opportunité pour que maliens et indiens se mettent ensemble pour mener des activités et abordés des grands marchés comme ceux des USA et du Canada», conclu Baba Sylla.
Hadama B. Fofana
L’Inde est un Sbir€uropéen!
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