La Confédération générale marocaine des entreprises du Maroc (CGEM) et le Conseil national du patronat du Mali se donnent rendez-vous les 14 et 15 mai à Bamako pour le 1er forum économique dédié aux chefs d’entreprises.
Après une profonde crise politico-militaire, le Mali regagne une certaine stabilité notamment avec la récente ambition pour le gouvernement malien de mettre en place un processus de réforme de la Constitution, en vigueur depuis 1992. Mais aussi avec l’adoption par le Parlement malien du programme de gouvernement du nouveau Premier ministre Moussa Mara. Ce dernier ayant appelé à un “sursaut national” pour rendre au Mali sa dignité.
Dans la foulée, ce regain de “normalisation” et de la visite remarquée du roi au Mali en février dernier, les deux pays sont en train de renforcer leurs échanges économiques. En effet, avec 17 accords signés lors de cette visite royale, le Maroc se présente comme le 2e investisseur africain au Mali avec une présence renforcée dans les télécoms (Maroc Telecom) mais aussi à travers les banques (Attijariwafa Bank, mais aussi la Banque populaire).
Le forum sera l’occasion d’approfondir les secteurs à fort potentiel de partenariat et de complémentarité tels que l’agrobusiness, le transport, la santé, l’habitat, les énergies renouvelables pour ne citer que ceux-là.
A Bamako, le forum entre les deux patronats marocain et malien est d’une grande importance. L’ouverture sera présidée par le chef de l’Etat malien Ibrahim Boubacar Kéita. Reste à concrétiser cette volonté dans les échanges commerciaux pour l’instant très faibles.
En 2013, le montant total des échanges commerciaux s’élevait à seulement 231 millions de DH. Les principaux échanges entre les deux pays se font dans l’exportation de fils et de câbles électriques en provenance du Maroc et ce à hauteur de 80 millions de DH pour l’année 2012. Le Maroc exporte vers le Mali de la peinture-vernis mais aussi de légumes frais congelés ou en saumure.
Concernant les importations, le Mali fournit principalement du coton au Maroc. Depuis l’année dernière, ce dernier a néanmoins commencé à diversifier ses exportations vers le Maroc en expédiant des fruits frais ou sec mais aussi des engrais naturels et chimiques.
Sarrae Bouayad