Pendant le mois de mai, près de 4 000 personnes ont afflué dans la ville de Ségou, en provenance des régions septentrionales occupées. Le maire de la Cité des balanzans, dont la municipalité est ainsi confrontée à des problèmes de logements, de nourriture et de santé, liés à cet afflux de personnes déplacées, vient d’effectuer une visite de travail dans la ville jumelle d’Angoulême, en France. Un séjour bien prometteur.
Le maire de Ségou, Ousmane Karamoko Simaga, a plaidé, durant son séjour angoumoisin, auprès des responsables de cette ville française, pour une aide en direction de la Cité des balanzans.
“Pour faire face aux besoins croissants de notre ville par ces temps de crise, nous avons besoin de nos amis d’Angoulême “, a expliqué l’édile ségovien face aux responsables municipaux angoumoisins dont le maire Phillipe Lavaud, Gérard Désaphy et Françoise Lamant. Le maire d’Angoulême s’est engagé à débloquer une première aide financière d’urgence dont le montant sera fixé lors du prochain conseil municipal. Pour Mme Françoise Lamant, l’élue en charge des jumelages, l’agglomération d’Angoulême va également être sollicitée pour témoigner de sa solidarité envers sa sœur jumelle du Mali, l’agglomération de Ségou. “Nous sommes très attachés. En communication en permanence avec son maire, nous voulons répondre à cet appel“, a déclaré Mme Lamant. Une deuxième aide de la ville d’Angoulême sera attribuée, en septembre prochain, aux autorités municipales de Ségou, pour faciliter la scolarisation des enfants. Il est prévu également un conteneur de matériel scolaire et médical prêt à parvenir à la Cité des balanzans.
Au cours de son séjour à Angoulême, le troisième en trois ans, Ousmane Karamoko Simaga a par ailleurs rencontré la députée socialiste Martine Pinville , qui vient d’être réélue, qui l’a assuré de son soutien. Il a profité de cette rencontre pour faire le bilan des actions menées avec le comité des jumelages dans les domaines de l’eau et de l’assainissement.
Précisons que le maire d’Angoulême a promis venir à Ségou dès que le ministère des Affaires étrangères donnera son feu vert. A deux reprises déjà, des déplacements ont été annulés pour “raisons de sécurité“. “On le fera dès que possible, c’est une priorité“, assure Francoise Lamant.
A DIARRA