Face aux défis du changement climatique, un atelier a été organisé par la Coopération Allemande GIZ, en partenariat avec le Conseil national des patronats du Mali (CNPM), sur l’adaptation du secteur privé aux changements climatiques.
Au cours de cet atelier, les participants ont mis une profonde réflexion sur les défis et les opportunités du secteur privé aux changements climatiques. C’était le mardi 25 juillet 2017, dans la grande salle du CNPM, en présence du représentant du ministre de l’Environnement, de l’assainissement et du Développement durable, Abdramane Dème ; du Chef de la coopération à l’ambassade d’Allemagne au Mali, Jan Melse ; du président du CNPM, Mamadou Sinsy Coulibaly ainsi qu’une cinquantaine de participants.
Cet atelier marque en effet la volonté des partenaires techniques et financiers et singulièrement celle de la coopération allemande, à travers le projet d’Appui à la mise en œuvre de la Stratégie Nationale d’Adaptation aux Changements Climatiques, d’aider les entreprises maliennes à répondre efficacement à ce défi. En effet, la mondialisation et la compétition farouche que le changement climatique impose, commande à toute entreprise, soucieuse de son développement, de s’adapter et de tenir compte de son environnement.
Aujourd’hui, force est de reconnaître que notre environnement connaît des bouleversements, jusque-là impensables. Le phénomène de changement climatique, jadis considéré comme un concept théorique propre à une catégorie de scientifiques, s’impose à nous en tant que réalité à laquelle nous devons tous faire face. Les entreprises et le secteur Privé en général, bien plus que les autres.
En effet, s’il est de plus en plus admis que les agissements de l’Homme sont à l’origine de ces changements climatiques, l’impact négatif des activités des entreprises privées y occupent une place importante. Depuis la révolution industrielle jusqu’à aujourd’hui, nous avons bâti le développement des entreprises et notamment ceux des industries, sur le postulat selon lequel les ressources naturelles qui servaient au fonctionnement de ces unités industrielles étaient inépuisables. Chose encore plus grave, nous avons fait fonctionner nos entreprises sans nous soucier des conséquences qu’elles pourraient avoir sur l’environnement.
Face à cette réalité, le président du Conseil national des patronats du Mali (CNPM), Mamadou Sinsy Coulibaly, a dit que cet atelier tombe à point nommé. Il a rassuré que le Patronat malien est résolu, aux côtés de nos Autorités, à jouer pleinement sa partition afin que ce défi de l’adaptation des entreprises aux changements climatiques se transforme en opportunités pour chacune d’entre elles. « Le fait d’associer le Secteur Privé à cette importante problématique, qui est celle de l’adaptation aux changements climatiques, est pour nous un signal fort », a-t-il estimé. Aussi, il a indiqué « Je formule le vœu que cet atelier soit le début d’une vraie prise de conscience de la part des entreprises maliennes sur la question du changement climatique. En ce qui nous concerne, je réitère ici l’engagement du patronat malien à œuvrer dans ce sens ».
Pour le Chef de la coopération à l’ambassade d’Allemagne au Mali, Jan Melse, le changement climatique est réel, il est là et on peut bien continuer à le nier, à l’ignorer, à pointer le doigt aux coupables. A ses dires, c’est dans cet esprit d’action que le Mali et l’Allemagne travaillent ensemble pour faire face au changement climatique. « Ceci à travers des projets comme ceux-ci qui ont permis d’organiser cet atelier et qui travaillent sur les stratégies nationales.
Mais aussi par des projets qui sont sur le terrain avec des communes et régions pour identifier des bons axes pour des activités locales comme l’énergie solaire, une agriculture mieux adaptée au manque de l’eau ou une utilisation de l’eau potable plus efficace », a-t-il dit.
Quant au représentant du ministre, Abdramane Dème, il a fait savoir que le changement climatique peut aussi offrir des opportunités à des entreprises, en leur permettant de créer de nouveaux marchés parce qu’il faut adapter son mode de production à l’environnement qui est censé se transformer dans les années à venir. A l’en croire, le secteur privé a un rôle clé à jouer face à ces défis vue que les ressources à la disposition des gouvernements de la communauté internationale deviennent minuscules face aux fonds disponible pour les investissements privés.
Seydou Karamoko KONE