L’exploitation des ressources naturelles est l’une des principales sources de revenus pour la population rurale dans notre pays.
Avec l’augmentation constante de la population, ces ressources font l’objet d’une pression croissante. Du coup, elles se dégradent et se raréfient à une telle vitesse que ce serait un truisme que de dire qu’il y a urgence à agir. Dans un contexte de décentralisation comme c’est le cas actuellement dans notre pays, les collectivités locales ont un rôle de premier plan à jouer dans la gestion de ces ressources naturelles.
L’élaboration de conventions locales pour leur gestion fait partie des initiatives prises dans ce sens ces dernières années. Les collectivités sont appuyées et conseillées dans cette approche par les services déconcentrés de l’Etat et les partenaires techniques et financiers. Mais ces initiatives commençaient à perdre leur élan du fait de l’absence de cadre de référence au niveau national sur les plans méthodologique, technique et juridique en la matière et de ce fait, on a assisté à une multiplicité des approches et à l’existence de plusieurs conventions dans la même localité autour de la même ressource naturelle.
C’est pour corriger ces anomalies que le Programme d’appui aux collectivités territoriales (PACT) en collaboration avec le Projet d’appui à la politique environnementale (PAPE), la Fondation suisse pour le développement et la coopération internationale, World Agroforestery Center (ICRAF-WCA /Sahel), Rights and Ressources Initiative (RRI) et l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD), apporte un guide méthodologique national d’élaboration d’une convention locale de gestion des ressources naturelles. La remise de ce document au ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Tiémoko Sangaré, a fait l’objet d’une cérémonie officielle vendredi à l’hôtel Massaley de Bamako. C’était en présence de la 1ère secrétaire de l’ambassade d’Allemagne, Mme Birgit Joussen, du directeur du PACT, Dirk Betke, et du directeur de l’AEDD, Mamadou Gackou.
En recevant ce guide, Tiémoko Sangaré a rappelé que l’élaboration d’un texte juridique destiné à donner une base juridique stable aux conventions locales, constituait une priorité pour le département de l’Environnement. Il a annoncé une proposition dans ce sens dans les meilleurs délais. Dirk Betke a, de son côté, signalé quelques difficultés entravant l’application des conventions locales sur le terrain. « Il existe une grande disparité et une certaine confusion vis-à-vis du statut juridique et du caractère légal des conventions locales. Ainsi, une recommandation sur l’adoption d’une loi de référence en vue de donner une base juridique stable aux conventions locales, a été formulée au cours de l’atelier national sur l’harmonisation des approches d’élaboration des conventions locales », a-t-il souligné.
mercredi 12 octobre 2011