Confédération des États du Sahel (AES) : Le Collège des chefs d’État réagit face à l’Algérie

6

Dans un communiqué en date du 6 avril 2025, le Président de la Transition et Président de la Confédération des États du Sahel (AES), le Général d’armée Assimi Goïta, a rendu public la réaction officielle du Collège des chefs d’États de la Confédération AES qu’il dirige.

À l’annonce par la Dirpa de l’incident survenu la nuit du 31 mars au 1er avril, le Collège des Chefs d’État de la Confédération AES n’a pas mis de gants pour, dans unpremier temps, regretter la destruction d’un drone des Formes armé.

Le Président de la Transition et Président de la Confédération des États du Sahel (AES), le Général d’armée Assimi Goïta a exprimé l’état d’âme du Collège des Chefs d’État de la Confédération de l’AES avant de rassurer les populations civiles que les Forces de défense et de sécurité demeurent pleinement mobilisées à leurs côtés pour assurer et garantir leur sécurité et défendre l’intégrité de l’espace confédéral.

À cette cause, le Collège des Chefs d’État de la Confédération de l’AES estime qu’une agression de ce type qui a touché le Mali, est une une agression qui vise à la fois tous les États membres de l’AES.

Il ressort de ce nouveau volet de tensions diplomatiques que l’abattage du drone malien par l’Algérie est vivement condamné par les trois États qui ont rappelé leurs ambassadeurs dont celui du Niger n’avait pas encore rejoint son poste à Alger.

Ce faisant, le collège des chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel (AES) a exprimé sa vive condamnation suite à cet incident à dix kilomètres de la frontière  avec l’Algérie à Tin-Zaouatine Mali.

Par cet incident, les pays de l’AES considèrent le fait comme un acte d’agression envers l’ensemble de l’espace confédéral, et décident de rappeler leurs ambassadeurs en poste à Alger.

Cette décision marque une escalade dans les tensions entre l’AES et l’Algérie, soulignant les préoccupations sécuritaires et territoriales partagées par les pays membres de l’alliance.

Le Collège des Chefs d’État de la Confédération AES regrette la destruction d’un drone des Forces Armées et de Sécurité de la République du Mali, immatriculé TZ-98D, suite à un acte d’hostilité du régime algérien, dans la nuit du 31 Mars au ler Avril 2025, à Tin-Zaouatène, cercle d’Abeibara, dans la région de Kidal.

Le Collège des Chefs d’État de la Confédération AES rappelle, qu’en application de sa décision en date du 22 Décembre 2024, il a décidé, entre autres mesures, de faire de l’espace confédéral un théâtre unique d’opérations militaires. Par conséquent, le Collège des Chefs d’État de la Confédération de l’AES considère la destruction du drone des Forces Armées et de Sécurité maliennes, comme étant une agression visant tous les États membres de la Confédération AES et une voje perfide de promouvoir le terrorisme ainsi que de contribuer à la déstabilisation de la région.

Cet incident est d’autant plus grave, qu’il ressort des conclusions de l’enquête, que la destruction du drone a empêché la neutralisation d’un groupe terroriste qui planifiait des actes terroristes contre l’AES.

Le Collège des Chefs d’État de la Confédération de l’AES condamne avec la plus grande énergie cet acte irresponsable du régime algérien, en violation du droit international et à rebours des relations historiques et fraternelles entre les peuples de la Confédération AES et le peuple algérien.

En outre, le Collège des Chefs d’Etat de l’AES décide de rappeler pour consultations les Ambassadeurs des États membres accrédités en Algérie.

Le Collège des Chefs d’État de l’AES, d’une part, rappelle au régime algérien que l’éradication du terrorisme demeure une lutte existentielle pour l’AES, d’autre part, exige de lui d’adopter une posture constructive et de contribuer enfin, à la promotion de la paix et de la sécurité dans notre région.

Le Collège des Chefs d’État de la Confédération AES rappelle qu’en application de sa décision en date du 22 décembre 2024, il a décidé, entre autres mesures, de faire de l’espace confédéral un théâtre unique d’opérations militaires.

Par conséquent, il considère la destruction d’un drone des Formes armées et de sécurité maliennes (Fama), comme étant une agression visant tous les États membres de la Confédération AES et une voie perfide de promouvoir le terrorisme ainsi que de contribuer à la déstabilisation de la région. Cet incident, dira le communiqué, est d’autant plus grave qu’il ressort des conclusions de l’enquête que la destruction du drone a empêché la neutralisation d’un groupe de terroristes qui planifiait des actes terroristes contre l’AES. Une action préméditée du FLA annihilée du reste par des frappes de drones le lendemain de l’incident.

À cet effet, le Collège des Chefs d’État de la Confédération AES, en réaction, a condamné avec la plus grande énergie cet acte irresponsable du régime algérien, en violation du droit international et à rebours des relations historiques et fraternelles entre les peuples de la Confédération AES et le peuple algérien.

Par conséquent, le Collège des Chefs d’État de l’AES décide de rappeler pour consultations les ambassadeurs des États membres accrédités en Algérie. Et rappelle au régime algérien que l’éradication du terrorisme international demeure une lutte existentielle pour l’AES, au delà d’être une exigence onusienne impérative. Pour prix de ses contre-accusations et d’autres contrevérités concernant cet fâcheux incident, le Collège des Chefs d’État de l’AES exige de l’État algérien d’adopter une posture constructive et de contribuer avec entrain et bonne volonté à la promotion de la paix et de la sécurité dans la région.

En conclusion, le Collège des Chefs d’État de la Confédération AES rassure les populations que les Forces de défense et de sécurité demeurent pleinement mobilisées pour assurer leur sécurité et défendre l’intégrité de.l’espace confédéral.

À ce propos un Notam est émis par le Mali en ces termes : «L’espace aérien du Mali est fermé aux aéronefs immatriculés en Algérie, aéronefs allant en Algérie ou venant d’Algérie, et aéronefs ayant traversé ou venant de l’espace aérien algérien». C’est donc clair comme avertissement aux compagnies que sont Air France sur la ligne Paris-Libreville et TAAG sur la ligne Luanda-Lisbon, qui ont dû faire des détours de vols pour être en conformité avec ledit Notam du ministère des Transports du Mali.

 

L’Aube/Rédaction

Commentaires via Facebook :

6 COMMENTS

  1. Une stupidité sans nom ce NOTAM. Il suffit de regarder sur Flightradar24 pour voir le détour que font les avions allant de l’Europe vers l’afrique centrale ou vers les capitales des pays du golfe de guinée. Combiné avec l’interdiction de survol du Niger par les avions AF, il sera bientôt plus rapide de faire un Paris-Hanoi qu’un Paris-Brazzaville ! Les compagnies aériennes s’en moquent, elles augmenteront le prix des billets d’avion afin de préserver leurs marges. On ne peut pas être pays membre de l’ASECNA et ne pas être en mesure de définir des couloirs clairs et sûrs pour survoler son territoire !

  2. Réponse au communiqué du Collège des Chefs d’État de la Confédération AES :

    Le récent communiqué signé par le Général Assimi Goïta, président autoproclamé de la Confédération des États du Sahel (AES), appelle à plusieurs clarifications tant sur le fond que sur la forme.

    1. Légitimité du Collège des Chefs d’État de l’AES :

    Tout d’abord, il est essentiel de rappeler que la junte au pouvoir au Mali est issue d’un coup d’État militaire. À ce titre, elle ne peut se prévaloir d’une légitimité démocratique pour parler au nom du peuple malien, et encore moins pour représenter les autres peuples de la région. Il revient donc à chaque État, et à ses représentants légitimes, de s’exprimer selon ses propres institutions. Le Burkina Faso et le Niger entretiennent d’ailleurs d’excellentes relations bilatérales avec l’Algérie, et il n’appartient pas à Assimi Goïta de s’arroger leur voix.

    2. La question du drone :

    Concernant l’incident du drone, les faits sont clairs : un drone armé, appartenant aux forces maliennes, a violé l’espace aérien algérien sans autorisation. L’Algérie a agi dans le cadre du droit international en protégeant son intégrité territoriale. L’article 51 de la Charte des Nations Unies autorise tout État à défendre son territoire en cas d’incursion non autorisée. Le survol d’un drone militaire armé ne saurait être considéré comme anodin, surtout dans une zone aussi sensible que la frontière sud algérienne.

    3. Une posture provocatrice et hostile :

    Depuis plusieurs mois, la junte malienne multiplie les déclarations provocatrices, les accusations non fondées et les postures victimaires. Elle attaque verbalement les partenaires historiques de la région, tout en marginalisant des communautés entières au Mali, notamment les Touaregs, toujours privés d’infrastructures de base, d’accès aux soins, à l’éducation et à l’emploi. Avant de parler de souveraineté ou d’agression extérieure, la junte ferait mieux de s’occuper des besoins réels de sa population.

    4. Une coopération régionale et populaire toujours forte :

    Les relations entre les peuples algérien, malien, nigérien et burkinabè restent profondément fraternelles. Les populations de la région ont toujours partagé une histoire, une culture, une solidarité profonde, bien au-delà des décisions prises unilatéralement par des juntes militaires. Il serait dangereux de confondre les volontés de quelques dirigeants non élus avec celles des peuples qu’ils prétendent représenter.

    5. Le rôle de l’Algérie dans la stabilisation de la région :

    L’Algérie a toujours œuvré pour la paix dans la région, en s’opposant notamment à toute intervention militaire extérieure dans les conflits internes des pays voisins. Elle a joué un rôle central dans les accords de paix d’Alger pour le nord du Mali, et continue de promouvoir une solution pacifique, inclusive et durable. Elle ne peut être accusée de promouvoir le terrorisme alors qu’elle en est une des premières cibles et qu’elle lutte activement contre ce fléau depuis des décennies.

    Conclusion: Le communiqué du Collège des Chefs d’État de l’AES, s’il se veut solennel, n’est en réalité qu’un rideau de fumée pour masquer des difficultés internes croissantes, une gouvernance autoritaire, et un isolement diplomatique de plus en plus marqué. L’Algérie, pour sa part, reste ouverte à un dialogue fondé sur le respect mutuel, la souveraineté des États, et surtout la vérité des faits.

  3. Tebboune le gros Arabe de salon au service d’ Emmanuel Macron a transforme l’Algérie en un état terroriste qui n’a de bonnes relations avec aucun de ses voisins, un pays completement marginalisée et paria!
    Vive le Sahara Marocain prospere–Vive la Kabylie libre, souveraine et prospere–Vive la Confederation de l’AES pour la souverainite et l’independance totale des peuples Sahéliens!

    • Contrairement à certaines affirmations erronées, le président Abdelmadjid Tebboune n’est ni en gros, ni arabe, et n’est en aucun cas au service du président Macron.
      L’Algérie est l’un des rares pays à avoir combattu et vaincu le terrorisme sur son propre sol, sans l’intervention d’armées étrangères, ce qui constitue une exception notable dans la région.

      Sur le plan diplomatique, l’Algérie entretient des relations solides et apaisées avec la majorité de ses voisins. Une exception demeure toutefois : le Maroc, dont les positions sont contraires au respect du droit international et des principes de bon voisinage. Apparemment la junte prend bien exemple du Maroc.
      S’agissant du Mali, les relations ont longtemps été excellentes, fondées sur la fraternité, l’histoire partagée et la coopération. Toutefois, l’arrivée au pouvoir de la junte issue d’un coup d’État a entraîné une détérioration du dialogue.

      Il convient de souligner que l’Algérie a été l’un des seuls pays à s’opposer fermement à une intervention militaire de la CEDEAO au Mali, privilégiant toujours une solution politique et pacifique à la crise.

      Quelques exemples concrets de la bienveillance algérienne envers le peuple malien
      1. Rôle de médiation pour la paix
      L’Algérie a joué un rôle clé dans les processus de réconciliation nationale au Mali, notamment à travers :
      • Les Accords d’Alger de 2006, négociés entre le gouvernement malien et les groupes armés touaregs du nord.
      • L’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (2015), issu du processus d’Alger, signé après de longues négociations menées sous l’égide de l’Algérie entre les autorités maliennes et les mouvements armés du nord (CMA, Plateforme, etc.).
      Ce rôle de facilitateur, reconnu par l’ONU et l’Union africaine, a toujours été exercé dans le respect de la souveraineté malienne, sans ingérence ni arrière-pensée stratégique.
      2. Soutien humanitaire et sanitaire
      • Accueil de réfugiés : depuis les différentes crises au nord du Mali (1990, 2012…), l’Algérie a accueilli des milliers de réfugiés maliens, en particulier touaregs, en leur fournissant abri, soins et assistance.
      • Aide humanitaire : envoi régulier de denrées alimentaires, de médicaments, de carburant et d’équipements médicaux, notamment lors de périodes critiques (famine, épidémies, instabilités).
      • Soutien pendant la pandémie de COVID-19 : aide médicale en matériel et expertise apportée au Mali.
      3. Coopération sécuritaire et lutte contre le terrorisme
      • Malgré sa neutralité, l’Algérie a échangé des informations de renseignement avec le Mali dans le cadre de la lutte contre les groupes armés dans la région sahélienne.
      • Elle a également contribué à la formation de militaires maliens dans ses institutions spécialisées.
      • Le renforcement du contrôle aux frontières algéro-maliennes a permis de contenir les incursions terroristes, participant ainsi à la stabilité régionale.
      4. Coopération économique et sociale
      • Financement ou cofinancement de projets de développement dans les zones frontalières : écoles, centres de santé, forages d’eau.
      • Attribution de bourses d’études à des étudiants maliens dans les établissements algériens.
      • Commerce transfrontalier favorable au Mali, en particulier pour les produits essentiels (carburant, médicaments, denrées de base) via les postes de Tinzaouatine, Bordj Badji Mokhtar, etc.
      5. Position diplomatique responsable et pacifique
      • En 2012, lors de la crise du nord-Mali, l’Algérie s’est opposée à toute intervention militaire étrangère unilatérale, jugeant qu’elle risquait d’aggraver le conflit. Elle a toujours préconisé une issue politique fondée sur le dialogue.
      • L’Algérie s’est abstenue de participer aux sanctions économiques et diplomatiques décidées par d’autres pays de la région à l’encontre du Mali, même en cas de rupture institutionnelle, par souci de solidarité avec le peuple malien.
      6. l’Algérie a effacé la dette du Mali
      ​L’Algérie a annulé la dette du Mali à plusieurs reprises. Notamment, en 2010, une annulation de dette d’un montant de 1,495 million de dollars a été accordée au Mali. De plus, entre 2010 et 2014, l’Algérie a effacé des dettes d’un montant total de 1,4 milliard de dollars pour 14 pays africains, dont le Mali. Ces actions s’inscrivent dans le cadre de la politique algérienne visant à soutenir le développement économique des nations africaine

  4. Des bravades guerrières de l’AES sur du papier pour l’instant
    Cela doit bien faire rire l’Algérie
    Tout cela va finir par des embrassades sous peu

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!