. Sa présence à cette cérémonie s’explique par son attachement aux principes fondamentaux de la démocratie et par l’insigne honneur fait à notre pays d’être le 1er pays africain à abriter les travaux de cette rencontre planétaire. C’était dans la salle Djélibaba Sissoko en présence des représentants des 145 pays qui composent la Communauté et qui ont choisi la démocratie comme modèle de gouvernance, du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale dont le département est l’hôte de la conférence, des membres du gouvernement et des institutions de la République.
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La cérémonie d’ouverture a été marquée par plusieurs interventions. Toute chose qui illustre à suffisance, l’audience que la Communauté des démocraties a à travers le monde.
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Premier à intervenir, le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Moctar Ouane a informé que les rênes de la Communauté ont été confiés au Mali à l’issue de la fin du mandat du Chili le 30 avril 2005, date de la tenue de la troisième conférence ministérielle à Santiago. Cette initiative, dira le ministre, est une marque de confiance très forte à notre jeune démocratie.
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Animé de la conviction que la démocratie participe au développement des nations, notre pays a voulu dédier son mandat à la présidence de la Communauté des démocraties à la problématique de la lutte contre la pauvreté en tant que défi à la démocratie. En maintenant ce challenge, l’objectif de notre pays était de contribuer à conserver à cette problématique un ordre de priorité élevé dans l’agenda international. Un séminaire dont le thème était : « Démocratie et développement » a été organisé les 29 et 30 mars à cet effet.
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Les résultats de ce séminaire, a confié M Moctar Ouane, ont révélé que l’extrême pauvreté constitue une menace grave à la survie de la démocratie et permis de mettre l’accent sur la nécessité d’octroyer des dividendes de la démocratie aux pays irréversiblement engagés sur la chemin de la démocratie.
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A l’actif de la présidence malienne du forum, l’élargissement sans cesse croissant de ses membres. Il faut aussi mentionner la dynamisation des groupes de travail, l’implication plus accrue des acteurs non étatiques à l’action de la Communauté des démocraties et de la mise en place du Secrétariat permanent de l’institution.
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Le Secrétaire d’Etat adjoint américain, John Negroponte a relevé que le Mali a assuré avec brio la présidence de la Communauté des démocraties dans un période très passionnée de l’histoire du monde, marquée par le terrorisme et des guerres sans fondement véritable. Il a rappelé les principes fondamentaux de l’adhésion à la Communauté qui ne sont autres que l’organisation d’élections libres et transparentes, le respect de l’Etat de droit et la bonne gouvernance. John Negroponte a souhaité que la Communauté s’implique au retour de la démocratie dans les pays membres où elle venait à être perturbée. Il annoncera qu’un guide sur les principes démocratiques sera bientôt mis à la disposition des pays membres de la Communauté par son pays, les Etats-Unis. Comme support de la démocratie et outil de développement, il a cité le Millénium Challenge Corporation, aide au développement des Etats-Unis en faveur du Mali.
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Empêché, Ban Ki Mun qui voudrait bien être du rendez-vous de Bamako s’est fait remplacer par le représentant résident du Programme de développent mondial (PNUD), Joseph Bill Cataria qui a tenu à saluer l’honneur fait à l’ONU d’être associée à cette présente conférence. Il fera remarquer que la conférence s’ouvre à un moment où la démocratie s’impose comme réalité dirigeante du monde et condition sine qua non d’une bonne gouvernance et d’un monde paisible. Il a affirmé que son institution se fera le devoir de partager toutes les recommandations et préoccupations de la Communautés des démocraties.
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Pour sa part, le président de la République, après avoir rappelé la charte de Kouroukan Fouga de 1236 qui conserve tous les attributs d’une constitution, a indiqué que le pluralisme politique est le premier indicateur d’une vie démocratique. Tous les gouvernements, dira le président Touré, de 1991 à nos jours, ont toujours eu à cœur de renforcer les partis politiques pour leur permettre d’assurer leur mission d’éducation, de sensibilisation et de formation du citoyen.
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Chaque année, 0,25% des recettes sont versés aux formations politiques sur la base de critères définis. Ce financement public des partis politiques s’élève à plus d’un milliard de FCFA, soit plus de deux millions de dollars. L’aide directe à la presse malienne procède de la même volonté de consolidation de la démocratie. De 1996 à nos jours, l’Etat a investi pas moins de 2 milliards de FCFA pour le renforcement des entreprises de presse.
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Il a aussi expliqué à l’assistance les avancées significatives enregistrées par notre pays en matière de décentralisation, épine dorsale du processus de démocratisation au Mali.
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Les efforts en faveur de la lutte contre la corruption et la délinquance financière et le renforcement des capacités de la justice sur le plan humain et matériel n’ont pas été occultés par le chef de l’Etat.
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A l’assistance, ATT a fait part de sa conviction de l’existence d’un lien de cause à effet positif entre développement économique et démocratie. Pour lui, la démocratie doit dépasser le cap de l’organisation d’élections libres et transparentes pour viser l’atteinte d’un meilleur niveau de vie pour chaque citoyen par le plein exercice de ses droits économiques, sociaux et culturels.
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C’est fort de cette conviction que le Mali a placé sa présidence sous le signe de la corrélation entre démocratie et développement et la lutte contre la pauvreté, en tant que facteur essentiel de l’approfondissement et de l’enracinement de la démocratie.
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Le président a enfin rappelé aux participants que notre appartenance à des régions, cultures et religions différentes, doit être une source de respect mutuel et d’enrichissement avant de déclarer ouverts, les travaux de la 4e Conférence ministérielle de la Communauté des démocraties.
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Abdoul Karim Maïga
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