Brouille diplomatique entre le Mali et la Mauritanie : Des esprits tordus à l’affût pour installer le doute entre Bamako et Nouakchott

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Alors que le Mali tente de sortir de l’isolement imposé par la CEDEAO en se tournant vers ses voisins non membre de l’organisation, une mystérieuse disparition de citoyens mauritaniens à la frontière entre les deux pays vient de jeter le trouble sur les relations qu’entretiennent ces deux pays. Cet acte serait attribué à l’armée malienne. Ainsi pour faire entendre son indignation, le ministre des affaires étrangères mauritaniennes a convoqué Mardi 7 mars l’ambassadeur du Mali pour insister Bamako à faire la lumière sur cette affaire.

Selon nos sources, les relations diplomatiques entre les deux voisins ont commencé à se dégrader depuis que les autorités de la transition au Mali ont refusé le déploiement de troupes mauritaniennes pour participer à la MINUSMA sur la frontière entre les deux pays. Cette objection a poussé la Mauritanie de dépêcher son premier ministre mauritanien, et son chef d’Etat-major des Armées mauritaniennes pour tenter en vain de convaincre le gouvernement malien à revoir sa position.

Le Mali estime qu’un déploiement comme le prévoit la Mauritanie serait non seulement une violation de souveraineté, mais une manière de se rapprocher davantage aux Touaregs et Arabes pour mieux les soutenir.

Bamako pense que la Mauritanie est devenue, depuis le déclanchement du conflit armé en mars 2012 au nord du Mali, une terre d’accueil pas seulement pour les réfugiés maliens, mais aussi pour les leaders politiques et militaires indépendantistes de l’Azawad. Le MNLA, le HCUA et le MAA tiennent très souvent leurs conférences de presse à Mauricenter, un hôtel situé au cœur de la capitale mauritanienne. Et c’est juste dans cet hôtel que le MNLA, le HCUA et le MAA avaient fumé le calumet de la paix, à travers la signature d’un accord d’unité et de non-agression.

Malgré tout en 2015, le Mali a sollicité l’implication de la Mauritanie, aux côtés de l’Algérie, dans la résolution de la crise du nord du pays.

M.Yattara

 

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