Axe Rabat-Bamako : Vers une intensification des relations bilatérales

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Le roi du Maroc accueilli par une liesse populaire à son arrivée à Bamako
Le roi du Maroc accueilli par une liesse populaire à son arrivée à Bamako

La visite que Sa Majesté Mohammed VI effectue en ce moment au Mali confirme l’importance que le Maroc accorde à l’amitié traditionnelle et aux relations séculaires qui lient les deux pays.  Elle intervient cinq mois après qu’il eut participé à la cérémonie de début de mandat du président Ibrahim Boubacar Kéïta. Si la coopération entre les deux pays remonte au temps des feux Roi Mohammed V et Modibo Kéïta, c’est surtout ces dernières années qu’elle a subi un véritable coup d’accélérateur. Et ce dans plusieurs domaines tels que le commerce, la culture, la santé, la justice, l’agriculture… pour ne citer que ceux-là.

Dans le secteur bancaire, la Banque Internationale pour le Mali (BIM SA) appartient, depuis 2009, au groupe marocain Attijariwafa bank. Aujourd’hui, la BIM-SA est une référence au Mali en ce sens qu’elle est la deuxième plus grande banque du pays derrière la BDM-SA. Tandis que la BMCE Bank contrôle 27,38% de la BDM-SA et 55,8% de la Bank of Africa Mali. Outre le secteur bancaire, la coopération douanière entre les deux pays a été intensifiée. Dans le domaine des télécommunications, Maroc Telecom est devenu l’actionnaire majoritaire de la SOTELMA.

 

 

De plus, une mission d’une dizaine d’hommes d’affaires marocains a séjourné au Mali, en septembre en 2004 et 2006, pour renforcer les échanges commerciaux et touristiques entre les deux pays. Cette visite fait suite à la mission de prospection multisectorielle effectuée par le Centre marocain de promotion des exportations (CMPE) et qui a confirmé l’existence de plusieurs opportunités d’échanges et de partenariats. Côté malien, une délégation de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Tombouctou a fait le déplacement à Marrakech, en 2003, à l’effet d’examiner les moyens à même de renforcer la coopération entre les deux régions.

 

 

 

Cette visite a été sanctionnée par la signature d’un accord de coopération entre la Chambre de Commerce, d’Industrie et de Services (CCIS) de Marrakech et son homologue malienne. Signalons également que plusieurs ministres et responsables maliens en charge des secteurs du commerce, de l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’artisanat et l’aviation civile ont visité le Maroc pour échanger avec leurs homologues marocains des moyens de booster la coopération et les échanges d’expériences et d’expertises dans ces domaines et d’encourager le partenariat commercial et économique bilatéral. Dans le cadre de la coopération culturelle et scientifique, le Royaume chérifien a doublé le quota de bourses accordé aux étudiants maliens qui est passé de 50 à 100 bourses. A cela s’ajoutent les bourses de stage accordées dans le cadre de la formation professionnelle.

 

 

Dans le domaine des mines et de l’énergie, une coopération fructueuse existe dans la recherche minière qui s’est traduite par l’acquisition par un groupe marocain de permis de recherche et d’exploitation de gisement d’or et de minerais associés au Mali. En matière d’équipement et des transports, une convention de coopération technique a été signée depuis le 19 octobre 1996 entre le laboratoire public d’essais et d’études et le centre national de recherche et d’expérimentation pour le bâtiment et les travaux publics du Mali. Les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, ne sont pas en reste quand on sait que le Maroc exporte des engrais au Mali de même qu’il s’était engagé à fournir au Mali 1000 plants in-vitro de palmiers dattiers en vue de la mise en place d’une pépinière dans la région de Kidal.

 

 

Le Maroc prévoit également la réalisation de 2 000 logements économiques qui devraient voir le jour dans les années à venir. S’agissant du domaine de la santé, les différents axes de coopération sont régis par le protocole d’accord de coopération du domaine de la santé et la convention sur les évacuations sanitaires. Ce qui a permis notamment l’installation d’un hôpital militaire de campagne en marge de la participation du Roi à la cérémonie de prise de fonction du président IBK, le 19 septembre dernier, à Bamako.

 

 

Toujours dans cette dynamique d’échanges et coopérations bilatérales, il convient de rappeler notamment la participation de délégations marocaines au festival Tombouctou 2000, au symposium international à Bamako sur les pratiques démocratiques, les droits de l’homme et les libertés publiques dans l’espace francophone, à la cérémonie d’inauguration (en 2006) du nouveau siège du médiateur de la République du Mali, à la 4ème conférence ministérielle de la Communauté des démocraties (en 2007), et au premier congrès national des Tijanes maliens en 2011.

 

 

Concernant la coopération entre les institutions parlementaires, l’ancien président de l’Assemblée nationale du Mali, M. Dioncounda Traoré, s’est rendu en 2008 au Maroc à la tête d`une importante délégation de députés. S’ensuivit la visite du président de la Commission des Affaires Etrangères, des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine à l’Assemblée nationale malienne, M. Amadou Bouaré.

 

Dans le domaine militaire, outre le fait que plusieurs officiers maliens continuent à être formés dans les différentes écoles des Forces Armées Royales marocaines, le Maroc a autorisé lors de l’opération Serval, le survol de son espace aérien par l’aviation française pour bombarder les terroristes.

 

 

Bref, le Maroc et le Mali entretiennent d’excellentes relations. La coopération bilatérale n’a jamais été aussi intense même si dans le domaine politique elle est toujours en deçà des attentes. D’ailleurs une Grande Commission mixte de coopération a été mise sur pied et en est à sa troisième réunion pour formuler des recommandations en vue d’amener cette coopération à hauteur de souhaits.

 

     Massiré Diop

 

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2 COMMENTAIRES

  1. La vente du pays continue! Créez de l’emploi dans le secteur primaire comme l’agriculture et l’élevage et envoyez les jeunes au travail. Rassurez et sécurisez la diaspora pour qu’elle investisse d’avantage au pays. Réorienter l’enseignement selon les besoin du marché. Autrement, on restera des éternels mendiants.

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