Après l’assassinat au Mali de l’otage français, Michel Germaneau, par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), le président de
Les reproches d’ATT à Kouchner
Reçu hier dans la matinée au Palais de Koulouba par le président de
Quant à la mise en œuvre des actions concertées contre les terroristes, Kouchner répond : « Oui, évidemment, c’est le président malien qui le dit, moi je ne peux que l’approuver. D’abord, je ne suis pas de l’état-major. Nous avions un otage, Michel Germano, que nous n’avons pas pu sauver et qui a sans doute été exécuté. C’est inadmissible, monsieur le président est bien d’accord avec cela ».
Parlant des initiatives maliennes pour la lutte contre le terrorisme et le banditisme dans la bande sahélo saharienne, M. Kouchner a reconnu qu’ « il y a eu les accords d’Alger et il y a cette réunion de Bamako (ndlr : la conférence des chefs d’Etats de la bande sahélo-saharienne) qui est toujours programmée. Quand ? Je n’en sais rien, le président malien non plus, mais enfin, ça ne nous empêche pas de nous aimer beaucoup »
Le chef de la diplomatie française a par ailleurs souhaité qu’ « il y aura une résolution aujourd’hui (NDRL : hier) à la sortie du sommet de l’Union africaine à Kampala pour condamner le plus fermement possible cet acte odieux, inadmissible, scandaleux. Mais des opérations coordonnées, si vous pouvez le faire de façon plus longtemps et en profondeur, à ma place qui n’est forcement la votre, je suis tout à fait partisan. C’est de ça qu’on a parlé ».
C’est donc pour « une mission d’explication» que le ministre français des Affaires étrangères est venu au Mali pour « rassurer les autorités maliennes et apporter le soutien français au Mali dans la lutte contre le terrorisme au Sahel».
Lors de sa rencontre avec les ressortissants français, Bernard Kouchner les a appelés à la plus grande vigilance, se refusant toutefois de tomber dans l’alarmisme. Après Bamako, Bernard Kouchner s’est envolé pour Niamey.
Abdoulaye Diakité