A la suite de la crise politico-sécuritaire dont le Mali a été victime en 2012, le monde entier s’est porté à son chevet sous différentes formes de soutien: diplomatique, militaire, logistique, budgétaire… Ces appuis sont venus non seulement de plusieurs pays africains, mais aussi des pays européens, asiatiques, américains. Ces soutiens ont permis au Mali de sortir ses régions du nord de sous le joug des djihadistes et des rebelles indépendantistes, puis d’organiser une élection présidentielle de sortie de crise.
Le déblocage de certaines aides promises au Mali avait, en son temps, été conditionné à la mise en place dans notre pays d’un pouvoir démocratique installé à l’issu d’une élection transparente. Il s’agit bien des 3,2 milliards de dollars promis au Mali par la communauté internationale lors de la conférence des donateurs tenue le 15 mai 2013 à Bruxelles. L’organisation d’une élection présidentielle de sortie de crise avait été “imposée” par les donateurs comme la condition principale pour que le Mali puisse voir la couleur des aides promises.
Ainsi, une élection présidentielle a été organisée les 28 juillet (1er tour) et 11 août (2è tour). Elle a été qualifiée par les observateurs de transparente dans son organisation, qui a mobilisé massivement les électeurs.
Le président élu à l’issu de cette élection de sortie de crise, M. Ibrahim Boubacar Kéïta, a pris fonction. Un gouvernement a été mis en place et s’est déjà lancé dans la reconstruction du Mali nouveau.
Puisque le Mali a pu s’acquitter convenablement des conditions qui lui étaient posées pour pouvoir disposer des fonds promis, il appartient désormais aux pays donateurs de respecter leur engagement budgétaire. C’est dire que l’heure est arrivée que les promesses faites pour la relance économique du Mali soient concrétisées.
Si les engagements financiers des 3,2 milliards de dollars promis au Mali se concrétisent, ils seront d’un appui capital pour la reconstruction et la relance économique du Mali. Ces fonds permettront de renflouer les caisses de l’Etat, de booster les secteurs clés comme l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’énergie, les infrastructures et d’accorder une bouffée d’oxygène au secteur de l’enseignement, l’un des plus grands malades de notre pays.
Lesdits fonds serviront aux nouvelles autorités à créer des emplois pour les jeunes. En somme, la concrétisation de ces promesses financières aidera beaucoup le président Ibrahim Boubacar Keïta dans la mise en œuvre de son projet de société.
Fort de son expérience des institutions bancaires internationales, le Premier ministre Oumar Tatam Ly mettra certainement les bouchées doubles pour mobiliser- et débloquer- les aides promises.
Modibo KONÉ