L’ambassadeur des Pays-Bas, S. E. Harry Buikema, et le ministre de l’Economie et des Finances ont signé, mercredi dernier, deux accords spécifiques de 46,7 milliards de F CFA. Ces accords spécifiques qui entrent dans le cadre de l’appui budgétaire concernent quatre secteurs prioritaires.
Des partenaires financiers du Mali ont cosigné, il y a quelques mois avec le gouvernement malien, l’Arrangement cadre relatif aux appuis budgétaires. A travers cette signature, ils se sont engagés à évoluer progressivement vers l’appui budgétaire comme modalité première de la mise en œuvre de leur coopération au développement avec le Mali.
La signature, mercredi dernier, des accords spécifiques entre le Royaume des Pays-Bas et le gouvernement malien, s’inscrit dans ce cadre. En effet, ce pays est le premier partenaire à signer ces arrangements portant sur les appuis budgétaires pour les secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle d’une part, et de la santé et du développement social d’autre part. Ces financements de 46,7 milliards de F CFA seront intégrés dans le budget de l’Etat et les dépenses y afférentes seront exécutées selon les procédures budgétaires nationales.
En signant les documents, l’ambassadeur des Pays-Bas, S. E. Harry Buikema, n’a pas caché sa satisfaction devant l’exemplarité de la coopération entre les deux pays. “ Cette cérémonie, dira-t-il, marque une étape de plus dans la recherche de l’harmonisation et de l’alignement sur les procédures nationales dans notre coopération avec le Mali. Elle est la traduction concrète de notre politique de coopération au développement, basée sur l’approche sectorielle et la concrétisation d’un engagement international en l’occurrence la Déclaration de Paris sur l’harmonisation de l’aide. Elle est aussi la manifestation de notre soutien à deux secteurs importants d’activités dont la contribution à la réduction de la pauvreté peut être décisive… ”
Une année difficile
L’ambassadeur des Pays-Bas a souhaité qu’à l’avenir l’appui budgétaire soit la modalité la plus utilisée par les partenaires. L’année 2006, a-t-il prévenu, sera sans doute difficile en raison des retards pris dans la signature des documents et la mise en place de fonds. Elle sera aussi une année d’apprentissage nous permettant de mieux nous armer pour les années à venir. Aussi, les difficultés à venir à court terme ne doivent nous faire douter de la qualité de la modalité, car le budget de l’Etat est l’instrument privilégié de mise en œuvre de la politique du gouvernement.
L’ambassadrice de la Suède, S. E. Mme Camilla Bengtsson, tout en regrettant que son pays n’ait pas été en mesure d’apposer sa signature à côté de celle des Pays-Bas, s’est réjouie de voir que les accords signés mettent en avant les groupes les plus vulnérables, à savoir les femmes et les filles.
Pour le ministre de l’Economie et des Finances, Abou-Bakar Traoré, “ le défi pour le Mali est de bien gérer ces ressources dans la transparence. L’appui budgétaire est très important pour notre pays car il nous épargne des longues et nombreuses procédures de décaissement ”.
Pour entrer en possession de ces fonds qui s’inscrivent dans le budget de 2006, il suffira pour notre Mali de signer des accords bilatéraux, condition première pour le décaissement des fonds d’appui budgétaire ainsi que l’examen de l’état de réalisation des déclencheurs de ces décaissements.
La cérémonie de signature a regroupé des représentants des PTF du Mali, (Banque mondiale, délégation de l’Union européenne), des organisations internationales, des chefs de mission diplomatique et les ministres concernés.
Sidiki Y. Dembélé“