Alliance des Etats du Sahel : Un pas décisif vers l’unification réelle de l’Afrique ?

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Espoir Mali Koura (EMK), dans un communiqué publié le 19 septembre 2023, a annoncé avoir appris comme tous les Maliens l’annonce de la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), alliance qui regroupe les trois États du Liptako-Gourma. Il s’agit notamment du Burkina Faso ; le Mali et le Niger. Pour ce mouvement animé par des Panafricanistes convaincus, cette initiative doit mise être à profit sur le chantier de l’intégration africaine. 

Faire de la naissance de l’Alliance des États du Sahel (AES) un excellent tremplin vers l’unification réelle de l’Afrique ! Tel est le souhait exprimé par Espoir Mali Koura (EMK) dans un communiqué publié le 19 septembre 2019. Tout en saluant cette heureuse initiative prise par les gouvernements de nos trois états, le comité de pilotage d’EMK leur a fait des propositions intéressantes. Il s’agit notamment de l’approfondissement de cette alliance au delà des questions sécuritaires ; de l’ouverture des négociations immédiates avec le gouvernement guinéen afin d’élargir l’alliance à la République soeur de Guinée dans les meilleurs délais et, enfin,  de tout mettre en œuvre pour élargir l’Alliance des États du Sahel au-delà de l’Afrique de l’ouest.  Et cela d’autant plus, assurent les panafricanistes responsables d’EMK, «elle peut être le prélude à l’unification réelle du continent africain».

«Pour accomplir une tâche aussi grandiose, il est absolument nécessaire de mobiliser les forces patriotiques, progressistes et panafricanistes de nos trois pays. En effet, tout projet politique suppose pour sa réalisation efficiente la mobilisation de forces politiques et sociales bien définies et acquises à cette vision», a souligné le communiqué publié le 19 septembre 2023.

Et de rappeler, que déjà, «les ennemis de l’Afrique sont à pied d’œuvre pour faire échouer l’AES. C’est à nous de faire en sorte qu’ils échouent, il en va de l’avenir de l’Afrique à cette époque de bouleversements à l’échelle du monde ; Des bouleversements comparables à ceux qui ont eu lieu au début du 20e siècle à la fin de la première guerre mondiale et après la deuxième Guerre mondiale avec la création du camp socialiste et l’émancipation politique des peuples colonisés d’Afrique et d’Asie». Pour EMK, «nous sommes tous interpellés par les défis de l’histoire. Tâchons donc d’être à la hauteur des leaders de l’indépendance comme Modibo Kéita, Sékou Touré, Kwamé Nkrumah, Patrice Emery Lumumba…» pour bâtir «une Afrique nouvelle, libre de toutes les chaînes du néocolonialisme».

Nous adhérons pleinement à ces propositions d’Espoir Mali Koura qui ouvrent de nouvelles perspectives vers l’unité politique et l’intégration économique de notre continent qui, sous la pression de la jeunesse consciente, cherche aujourd’hui à s’affranchir de la domination coloniale par tous les moyens. Comme beaucoup d’intellectuels et acteurs politiques nous sommes convaincus que la création de l’AES est une réponse positive idoine favorisant la mutualisation des moyens et créant une synergie d’action pour  circonscrite les soucis de sécurité et relever les défis de paix, développement dans le Sahel. Et il n’est pas utopique de vouloir l’étendre  à d’autres pays, notamment le la Guinée Conakry, le Tchad, le Soudan…

Naby

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9 COMMENTAIRES

  1. Les ennemis de l’Afrique n’ont que leurs yeux pour pleurer car le Burkina, le Mali et le Niger ont decide d’aller ensemble et certainement la Guinee va joindre sous peu pour une liberation totale de l’Afrique

  2. sangare tu es un maudit qui ne connait rien a notre histoire, souviens-toi que les deux créateurs de la CEDEAO était Moussa Traore et Yacoub Gowon, tous des généraux et des putschistes mais des leaders visionnaires, des patriotes et des amoureux du peuple Africain.

  3. On voit mal un conglomérat de régimes illégaux, coupés de leurs peuples, constituer une union durable et fiable pour affronter des défis d’une ampleur inédite. Tout au mieux formeront-ils un club de soldats perdus en quête de légitimité. Au prix d’élections sans cesse repoussées.

    • Les maudites elections souhaitées par les politiciens corrompus et delinquents financiers specialises dans la grande surfacturation nous n’en avons pas besoin, nous luttons pour notre souverainite et notre liberté et dignité. Assimi, Ibrahim et Tiani sont tous des fils de l’Afrique du terroir, ils sont chez eux a la maison

    • Qu’est ce que les elections ont apporte au Mali dépuis les annees 90 si ce n’est que la corruption a ciel ouvert? Nos institutions sous regionales comme la CEDEAO ont été mises en place par des regimes militaires. Vous parlez d’élections comme si c’est vous qui avez le brevet d’invention de la démocratie. Ces memes puissances qui se disent democraties ne sont pas le memes qui bombardent et detruisent des pays pour la democratie qu’ils n’apportent jamais comme c’est le cas en Libye?

  4. “« (L)es ennemis de l’Afrique sont à pied d’œuvre pour faire échouer l’AES. C’est à nous de faire en sorte qu’ils échouent, il en va de l’avenir de l’Afrique à cette époque de bouleversements à l’échelle du monde ; Des bouleversements comparables à ceux qui ont eu lieu au début du 20e siècle à la fin de la première guerre mondiale et après la deuxième Guerre mondiale avec la création du camp socialiste et l’émancipation politique des peuples colonisés d’Afrique et d’Asie».”

    Je crois qu’il faut rester plus prudent et plus pragmatique concernant ces fameux “bouleversements à l’échelle du monde”. Le monde devient multipolaire et plus diversifié. Les Occidentaux perdront une part de leur influence, mais ils seront toujours là, y compris pour faire la leçon et embêter la terre entière. Je crois que même la Russie reprendra bientôt, après la guerre d’Ukraine, avec les USA et l’UE le “business” mais sur des meilleures bases politiques et économiques.

    En Afrique de l’ouest, le “bouleversement”, ça sera pour nous Africains au mieux le fait de nous débarrasser de la présence colonialiste, paternaliste, envahissante et indésirable française. Ce qui serait beaucoup. D’autres partenaires étrangers plus respectueux et plus efficaces remplaceraient la France dans les différents domaines d’activités : Allemagne Chine, Inde, Iran, Russie, Turquie, USA, etc.

    Encore une fois, il faut, je crois, au Mali, viser un projet politique d’abord de pacification du pays et de défense de la souveraineté nationale face aux puissances étrangères extra-africaines. Ensuite, il faut travailler avec le peuple malien et des partenaires étrangers fiables sur la partie économique pour créer beaucoup d’infrastructures et d’emplois dans un cadre de bonne gestion du pays. Il y a aussi le chantier de l’éducation et l’introduction des langues nationales dans le système national d’enseignement.

    Je crois qu’il faut rêver au niveau local, au niveau étatique du Mali, à la bonne mise en œuvre et concrétisation d’objectifs connus de tous, que le Mali a officiellement établis depuis au moins les premières années de l’indépendance avec Modibo Keïta. Ainsi, si le Mali s’unit avec d’autres États africains, il le fera avec des bases internes solides.

    L'”Alliance des États du Sahel (AES) est un excellent tremplin”. Mais ça doit être envisagé comme un excellent tremplin vers l’unification réelle non de l’Afrique entière, mais de 3, 4 ou 5 États de l’Afrique de l’ouest. Si ça marche, d’autres États proches entre eux, aux réalités politiques, économiques et culturelles relativement similaires imiteront l’AES dans leurs régions géographiques respectives. Après, dans un siècle ou deux, il sera possible de réaliser “l’unification réelle de l’Afrique entière”.

  5. “(L)e comité de pilotage d’EMK leur a fait des propositions intéressantes. Il s’agit notamment de (…) tout mettre en œuvre pour élargir l’Alliance des États du Sahel au-delà de l’Afrique de l’ouest.”

    Il n’y a pas plus mauvaise idée que celle de croire que d’autres États du Sahel au-delà de l’Afrique de l’ouest veulent ou voudront rejoindre dans une union le Burkina-Faso, le Mali et le Niger. C’est de l’idéalisme et encore un doublon inutile avec l’UEMOA, la CEDEAO et l’Union africaine.

    Se concentrer sur l’intégration africaine par l’élargissement au maximum de pays est une très mauvaise idée. C’est la formule de la CEDEAO ou même de l’Union africaine qui sont des échecs.

    Au contraire, il faut rester sur une intégration à 3, 4 ou maximum 5 États. Ensuite, il faut dans le cadre de cette intégration africaine approfondir pour peut-être aboutir à une fédération ou une confédération.

  6. L’AES est une structure PUSCHISTES.
    On ne fait pas l’unité de l’Afrique par les USURPATEURS.
    CE SONT LES PEUPLES AFRICAINS QUI FERONT L’UNITÉ DE L’AFRIQUE.
    Il y a un préalable à l’unité de l’Afrique.
    Il s’agit du POUVOIR DU PEUPLE PAR LE PEUPLE POUR LE PEUPLE.
    S’imposer au peuple est un frein à l’unité de l’Afrique.
    L’AES est une diversion pour avoir la possibilité de confisquer le pouvoir.

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