Aide au développement : La société civile dénonce la Déclaration de Paris

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Réunis à Paris le 2 mars 2005, les ministres de pays développés et en développement, dans leur Déclaration sur l’efficacité de l’aide au développement, ont presque ignorés la société civile.

Ainsi, les organisations de la société civile, pour signifier l’importance de leur rôle dans le développement, ont non seulement mis en place un Groupe Consultatif (GC), mais initié des consultations nationales dans un certains nombre de pays.

C’est dans ce cadre que les organisations de la société civile malienne, à travers le Conseil national de la société civile, organise depuis le 18 septembre 2007, au Centre Aoua Kéïta, un atelier sur la société civile et l’efficacité de l’aide.

Cette rencontre a permis au président du Conseil national, Boureïma Allaye Touré, d’édifier les participants sur les différentes organisations de la société civile et sur le rôle du Groupe Consultatif et de la société civile.

Faut-il le noter, les discussions internationales, telles que présentées par la Déclaration de Paris en mars 2005, ont jusqu’ici accordé peu d’importance au rôle rempli par la société civile.

Pour corriger cette lacune, le Comité d’Aide au Développement (CAD) de l’OCDE a créé un Groupe Consultatif sur la société civile et l’efficacité de l’aide, qui mène à un processus consultatif sur la question de l’efficacité de l’aide relative aux interventions de la société civile.

Le rôle du Groupe Consultatif

Le Groupe Consultatif (GC) est un groupe plurilatéral comptant 12 membres: trois représentants des Gouvernements des pays en développement, trois donateurs et six organisations de la société civile des pays développés et des pays en développement.

Il se rapporte au groupe de travail du CAD sur l’efficacité de l’aide, dans le but d’alimenter la discussion du prochain forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide qui aura lieu à Accra, en septembre 2008.

Le GC estime que les organisations de la société civile devraient prendre part aux discussions générales sur l’efficacité de l’aide, et qu’il faut favoriser ces discussions.

Une de ses tâches consistera donc à conseiller le comité directeur du forum de haut niveau et le groupe de travail du CAD, en ce qui a trait à la participation de la société civile au processus d’Accra.

Cependant, le mandat principal du Groupe Consultatif est de déterminer la manière de renforcer le rôle de la société civile dans le développement, que ce soit au moyen d’efforts consentis par la société civile elle -même, par le renforcement des modes de financement de ladite société, ou par la mise en place de conditions plus favorables à l’action de la société civile dans les pays en développement.

A cette fin, le GC s’appuiera sur la Déclaration de Paris et les principes d’efficacité de l’aide sur lesquels repose la dite Déclaration, mais ira plus loin au besoin pour satisfaire les exigences de son mandat.

Le Groupe Consultatif organisera six consultations régionales -deux en Afrique, deux en Asie, une pour les Amériques, et une en Europe- et une conférence internationale qui aura lieu à Ottaya en février 2008.

Ces consultations seront précédées de consultations nationales dans un certains nombre de pays.

L’objectif de ces consultations sera de mieux cerner les enjeux de l’efficacité de l’aide afférant au rôle de la société civile dans le développement et d’identifier un certain nombre de bonnes pratiques.

Moussa TOURE

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