L’Ambassade du Canada au Mali abrité le mercredi 10 décembre 2014 dans l’après-midi la signature officielle des Accords de contribution du Fonds canadien d’Initiatives locales (FCIL) pour la période 2014 – 2015. Ce fut aussi l’occasion de marquer la fin de la campagne de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes.
C’est en présence de Mme Tounkara Sylvie Soucko, Directrice nationale adjointe de la promotion de la femme, représentant Mme la ministre Sangaré Oumou Bah, que SE l’Ambassadeur du Canada au Mali, Louis de Lorimier, a apposé sa signature, tout comme les récipiendaires, sur les documents d’accord de contribution.
Ce sont 300 projets qui avaient été soumis lors de l’appel à propositions lancé le 22 août dernier, projets qui devaient avoir une durée maximale de cinq mois, et donc s’achever au plus tard le 1er mars 2015.
Au finish, 6 ont été retenus, dont un qui sera lancé prochainement. Il s’agit du Projet d’éducation pour la réduction du mariage précoce dans la Commune de Nyamina de l’ONG APSEF, de celui d’appui à la participation démocratique accrue des femmes et des jeunes de la Commune I du District de Bamako, initié par l’ARDIC, de l’amélioration de la participation des femmes de la Commune de Bossofala aux élections de 2015 de l’AMAPEES, du projet d’appui à la production et à la commercialisation du soumbala de graines de néré et de soja de 20 transformatrices de Koutiala proposé par l’ADIF et enfin du bien nommé Education maintenant, mariage après, du COSC – EPT.
Education, activités génératrices de revenu, lutte contre les traditions néfastes, promotion de la représentation des femmes aux instances électives, ce sont 150 000 dollars canadiens qui viennent ainsi d’être décaissés au profit d’organisation de la société civile malienne par le Fonds canadien d’initiatives locales, qui, depuis plus de 30 ans, finance des projets dans plus de 120 pays du monde.
SE De Lorimier, dans son allocution, dira que «l’ensemble des projets sélectionnés cette année traite de problématiques liées à la femme et que trois des organisations bénéficiaires sont dirigées par des femmes».
Il poursuivra en rappelant que le le «FCIL permet d’appuyer des microprojets à court terme, proposés et mis en œuvre par des ONGs locales, et qui ont un effet immédiat sur l’amélioration des conditions de vie des populations».
Les trois grandes thématiques couvertes sont la prévention de la violence sexuelle et du mariage précoce, le soutien à une participation démocratique accrue des femmes et des groupes minoritaires et le renforcement de la gouvernance économique.
Louis de Lorimier, avant de convier l’assistance à un cocktail dans les jardins de l’Ambassade, révèlera également que le Gouvernement du Canada vient de décider d’octroyer plus d’un million de dollars, à travers l’ONG Care Canada, à la lutte contre le mariage précoce dans notre pays. Ce qui montre une fois de plus l’attachement de ce partenaire important au développement du Mali à la promotion et à la défense des droits des femmes et des filles.
Ramata Diaouré