La Communauté turque au Mali souffre de l’habitude de son Ambassadeur qui peine à jouer son rôle régalien. L’illustration parfaite de ce malaise porte sur l’affaire Somaturco.
Notre article sur les créances de la Société Malienne Turque de Concassage (Somaturco) paru dans l’édition de la semaine dernière, a permis de lever le voile sur les nombreuses maladresses de l’Ambassadeur de la Turquie au Mali. Nous avons posé la question sur le sort réservé aux 24 créanciers maliens de Somaturco et surtout sur le fait que le dossier n’avance pas. Car, il est inacceptable d’assister à l’inaction de la représentation diplomatique face à des créanciers estimés à plus 450 millions de FCFA. Le hic est que quatre grosses ont été rendues sur l’affaire, mais rien ne bouge. Du coup, on se demande qui protège les Turcs et de qui se moque l’Ambassadeur de ce pays qui semble être un habitué de la langue de bois.
Pendant ce temps, ses compatriotes végètent dans les difficultés au Mali. « Il dispose de 1700 Euros en poche, mais il préfère entretenir les petites filles que de régler la situation des Turcs en difficulté au Mali», lance un homme d’affaires turc de la capitale. Et à un gendarme de témoigner que «nombreux sont les problèmes auxquels les Turcs sont confrontés au Mali. A plusieurs reprises, nous avons traité des affaires dans ce sens, mais sans la présence de l’Ambassadeur», dira t-il. Comme si cela ne suffisait pas, l’Ambassadeur turc se moque éperdument de ses compatriotes. «Nous avons gardé plusieurs jours un malade turc qui a de la peine à payer ses ordonnances. Notre tentative de rentrer en contact avec l’Ambassadeur a été sans succès», a expliqué un médecin d’une clinique de la place.
Pire, nos sources indiquent que le représentant de la Turquie manque très souvent à l’appel du corps diplomatique. En clair, il refuse de sortir sous prétexte qu’il y a d l’insécurité dans la capitale. Voilà autant de raisons qui inquiètent les créanciers de la société Malienne Turque de Concassage. Car, celui qui semble être un interlocuteur, est abonné à l’indifférence. A suivre…
Soufi MAHAMANE