Le riche savoir-faire marocain en matière de promotion et de développement de l’habitat partagé
La 7e édition du Salon de l’habitat de Bamako (Sahaba) qui vient de se tenir du 9 au 11 mars 2023, au Centre international de conférences de Bamako (CICB) avec comme pays invité, le Royaume du Maroc, a tenu toutes ces promesses. Une belle occasion pour le Royaume chérifien de partager son riche savoir-faire en matière de promotion et de développement de l’habitat. L’ambassadeur du Royaume du Maroc au Mali, Driss Isbayène a profité de la cérémonie de clôture pour adresser une mention spéciale au président de l’Association des promoteurs immobiliers du Mali (Apim) Sory Ibrahima Maïga pour cette belle organisation, pour tout le travail fait en amont afin de concrétiser ce grand rendez-vous et surtout œuvrer à sa réussite. Avant de préciser que le Maroc a été honoré d’être le pays invité d’honneur de Sahaba 2023.
L’organisation de la 7e édition du Salon de l’habitat de Bamako que nous avons souhaité placer sous le parrainage d’un pays ami et frère, le Royaume du Maroc, permettra, j’en suis convaincu, le partage du riche savoir-faire marocain en matière de promotion et de développement de l’habitat. En effet, le Maroc a développé, depuis des décennies, à travers les entreprises immobilières publiques et parapubliques, une politique de promotion immobilière qui a permis la réalisation de nombreux programmes de logement ainsi que la mise en place d’une véritable politique d’infrastructures et donc de développement urbain.
Au demeurant, ce choix contribuera, à n’en pas douter, au raffermissement de la coopération entre nos pays respectifs et une opportunité de collaboration entre nos acteurs économiques, d’une part, et constituera un facteur d’intégration, d’autre part.
Je tiens à remercier sincèrement et vivement le Royaume chérifien pour avoir accepté d’être l’invité d’honneur de ce salon et l’honoré par une présence massive”. Ces propos sont du ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population, Bréhima Kamena à l’ouverture de la 7e édition du Salon de l’habitat de Bamako (Sahaba), qui s’est tenue 9 au 11 mars 2023, au Centre International de Conférence de Bamako (CICB).
Placée sous le thème “Ville durable : enjeux et perspectives” l’édition 2023 du Sahaba avait comme pays invité le Maroc. Voilà pourquoi, le Royaume chérifien était à l’honneur avec la participation de plusieurs acteurs du secteur de l’habitat. Compte tenu de l’importance de ce Salon, l’ambassadeur du Maroc au Mali, Driss Isbayène était présent aux travaux pendant les trois jours.
Trois ministres de la sous-région ont également répondu présent à ce grand rendez-vous. Il s’agit du ministre sénégalais de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Saydou Sow et du ministre du Burkina Faso en charge de l’Habitat, Mikaïlou Sidibé et du ministre de la Construction du Logement et de l’Urbanisme de la Côte d’Ivoire, Bruno Nabagné Koné. Sans oublier la participation de plusieurs invités de marque dont le président du Conseil national du patronat du Mali, Mossadeck Bally, le président de la Fédération des promoteurs immobiliers de l’Afrique de l’Ouest, Siriki Sangaré.
Organisé par l’Association des promoteurs immobiliers du Mali (Apim) dirigée par Sory Ibrahima Maïga, le Salon de l’habitat de Bamako 2023 a été marqué par des conférences sur plusieurs thèmes. Il s’agit, entre autres, de la dynamique du secteur immobilier au Maroc, la durabilité et l’efficacité énergétique dans le bâtiment, la valorisation de l’habitat durable et résilient : cas des ksour et kasbah du Maroc, la construction et la gestion du domaine immobilier de l’Etat et les collectivités territoriales, la sécurité foncière : rôle des géomètres experts au Mali, l’intercollectivité, une solution aux défis de Bamako. Sans oublier le rôle des coopératives dans le développement urbain, la sous-traitante dans le secteur du BT, enjeux et perspectives et l’ordre des urbanistes et le développement urbain au Mali.
Selon le ministre Bréhima Kaména, les acteurs de l’habitat au Mali ont toujours placé au cœur de leurs préoccupations l’accès du plus grand nombre de maliens à un logement décent à moindre coût. Cette vision, dira-t-il, est une priorité constante du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. “Elle est clairement inscrite dans l’axe 4 du Programme d’actions gouvernemental de la Transition à travers l’accent particulier mis sur les programmes de logements sociaux”, précisera-t-il.
S’agissant du thème “Ville durable : enjeux et perspectives”, le ministre Kaména a estimé que “ce thème nous interpelle tous sur la façon dont les villes sont planifiées, construites et gérées. Ce choix nous permettra de mener la réflexion sur un thème d’actualité et de passer en revue les défis majeurs liés à notre secteur afin de partager les pistes de solutions. Je suis convaincu que ce Salon contribuera à créer une plateforme d’échanges de bonnes pratiques visant à promouvoir l’urbanisation durable dans nos pays respectifs”.
S’agissant du rythme d’accroissement des villes maliennes (5,1 %) et de la capitale (5,4 %), le ministre Kaména estimera qu’un Malien sur 2 habitera dans les villes en 2024 avec tout ce que cela comporte en matière de développement urbain durable comme les emplois urbains, les infrastructures, les services urbains et la protection de l’environnement.
“Or, malgré une relative faiblesse de l’urbanisation, les villes jouent un rôle moteur dans le développement économique à l’échelle nationale et régionale dans la mesure où avec moins du 1/3 de la population nationale, elles produisent 50 % des richesses nationales. Elles pourraient en produire davantage si les problèmes posés par leur développement sont maitrisés. Ces problèmes ont pour noms : la non-maitrise de la croissance des villes, un environnement perfectible, le manque ou l’insuffisance d’infrastructures et de services urbains”, a souligné le ministre Bréhima Kaména. Avant d’ajouter que “la réponse de l’Etat face aux problèmes liés à l’habitat, à l’urbanisme et à la construction, a évolué eu égard à la volonté des plus hautes autorités de la Transition d’adapter notre administration afin de lui permettre de fournir des services publics requis pour le bien-être social et économique de nos populations”.
Pour conclure, le ministre Kaména a rappelé les nombreuses perspectives. Il s’agit de la mise en œuvre de la troisième phase du Programme participatif de l’amélioration des bidonvilles, qui consiste, selon lui, à réaliser des actions prioritaires pour améliorer le cadre de vie dans les bidonvilles.
Il y a également la mise en œuvre du Projet de résilience urbaine de Bamako, la poursuite de l’élaboration des profils urbains des villes du Mali, la poursuite de la réalisation des programmes de logements sociaux, l’amélioration de la mobilité urbaine au niveau des grandes villes, la sécurisation et la conservation des espaces publics par leur aménagement et surtout le rapprochement des services sociaux de base des populations.
Lors de la cérémonie de clôture, le ministre Bréhima Kaména s’est réjoui de la réussite de ce grand rendez-vous. “C’est avec une immense joie et un réel plaisir que je prends la parole à cette cérémonie de clôture de la 7e édition du Salon de l’habitat de Bamako (Sahaba 23). Trois jours durant, à travers des conférences-débats sur des thèmes relatifs à l’habitat dont la problématique du financement de l’habitat qui constitue à l’heure actuelle la principale contrainte au développement de toute politique d’habitat et (ii) des expositions sur les programmes immobiliers, les matériaux de construction et les nouvelles technologies, vous avez : présenté les innovations technologiques et les résultats de la recherche sur les matériaux de construction en lien avec le thème du salon «Villes durables : enjeux et perspectives» ; fait découvrir par la clientèle cible les projets en cours des promoteurs immobiliers et leurs sites de réalisation ; informé le public sur le cadre légal et règlementaire régissant le foncier, la construction et l’habitat au Mali et dans d’autres pays ; échangé les expériences et les bonnes pratiques en matière de promotion immobilière et de construction ; analysé les mécanismes et outils de financement du logement.
Au terme de cet exercice hautement professionnel et scientifique, vous avez formulé des recommandations dont je me ferai le devoir de porter à la connaissance des plus hautes autorités de la transition.
D’ores et déjà, en raison de ces résultats forts élogieux, je peux déclarer solennellement que la 7e édition du Sahaba a été une véritable réussite. Enfin, je tiens à vous assurer que, dès l’approbation par les plus hautes autorités des résolutions et recommandations issues de ce salon, mon département ne ménagera aucun effort pour leur traduction en plan d’actions au profit de la promotion du secteur”, a-t-il dit.
L’ambassadeur Driss Isbayène a saisi cette opportunité pour adresser ses sincères remerciements aux représentants des pays participants et aux organisateurs du Salon. Et mention spéciale à l’endroit du président de l’Association des promoteurs immobiliers du Mali, Sory Ibrahima Maïga pour le succès de cette présente édition.
“Notre fierté est immense, lorsque, au nom de cette amitié séculaire et au nom des relations si exemplaires et fortes qui lient mon pays le Maroc et désormais mon pays d’adoption, le Mali, le Maroc a été honoré d’être le pays invité d’honneur de cette édition du Sahaba. Je tiens à remercier chaleureusement le ministre Bréhima Kaména pour son total dévouement et son engagement au succès de cette édition. Il a été présent et actif durant les trois journées, malgré son agenda chargé, pour donner toutes les chances de réussite à ce Salon.
Un merci pour toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce Salon à commencer par les délégués et experts de nos pays respectifs qui se sont dépensés ces deux derniers jours, dans la partie technique du Salon afin d’échanger leurs expériences respectives et afin de définir les enjeux principaux à défier et les perspectives futures à engager pour que nos villes de demain, deviennent des villes durables et propres”. Parole du diplomate marocain. Avant de souligner : “Nous avons convenu tous, Monsieur le ministre, d’aller de l’avant pour concrétiser quelques une des idées maitresses qui ont surgi durant ces trois jours. Peut-être le début d’un bon partenariat bilatéral trilatéral ou multilatéral dans le cadre d’une coopération sud-sud, solidaire et gagnant-gagnant.
Ceci augure d’un bon avenir pour cette coopération entre nos secteurs privés qui renforcera celle déjà existante et à développer entre nos départements techniques respectifs, au bénéfice premier de nos populations de toute la région”.
La cérémonie de clôture a été marquée par la signature de deux accords de coopération. Il s’agit d’une convention de partenariat entre l’Ordre des géomètres experts du Mali, l’Ordre des urbanistes du Mali et l’Ordre national des ingénieurs géomètres topographes du Maroc d’une part et d’autre part entre la Fédération nationale des promoteurs immobiliers du Maroc, l’Association des promoteurs immobiliers du Mali et la Fédération des promoteurs immobiliers de l’Afrique de l’Ouest. Ces accords ont été signés en présence de l’ambassadeur du Royaume du Maroc au Mali, Driss Isbayène.
Notons que le diplomate marocain a également offert un dîner à la délégation marocaine en présence du ministre Bréhima Kaména, de l’ambassadeur du Sénégal au Mali et d’autres invités de marque.
El Hadj A.B.HAIDARA
L’ambassadeur du Maroc au Mali, Driss Isbayene lors du SAHABA 2023 :
“Le Royaume s’est engagé, sous l’impulsion éclairée du Roi Mohammed VI, à faire du développement durable un vrai projet de société”
“Au Maroc, l’accès au logement décent est régi en un droit constitutionnel”
Au nom de la ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville du Royaume du Maroc, Fatima Zahra Mousouri, l’ambassadeur du Roi Mohammed VI au Mali, Driss Isbayène a livré un discours très riche à l’ouverture des travaux de la 7e édition du Salon de l’habitat de Bamako (Sahaba) le jeudi 9 mars dernier, au CICB. C’était en présence de plusieurs ministres en charge de l’Habitat dont celui du Mali Bréhima Kaména. Voici le texte intégral du discours.
Ce partenariat devra être amplifié et renforcé entre le Gouvernement du Royaume du Maroc et la République du Mali à l’occasion de la tenue de la 7e édition du Salon de l’habitat de Bamako (Sahaba23) qui devra constituer un lieu d’échange, de partage d’expériences et de bonnes pratiques, voire d’espace de dialogue et d’orientation des politiques des pays africains en matière d’habitat et de promotion immobilière. Cette manifestation devra, également, constituer l’occasion de discuter des questions aussi cruciales que le financement de l’habitat, la fiscalité, les techniques de constructions innovantes, la promotion de l’utilisation des matériaux locaux, et autres.
Mesdames et Messieurs
Conformément à la vision éclairée et aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed IV que Dieu L’Assiste prônant le renforcement de la coopération multidimensionnelle dont celle en matière d’Habitat et d’urbanisme, entre le Royaume et les pays africaines, plusieurs conventions et d’accords de partenariat ont été signés et sont actuellement en cours de mise en œuvre effective sur le terrain.
Dans ce sillage, permettez-moi de vous exprimer la volonté du Royaume à partager son expérience en matière d’habitat et de promotion immobilière à l’occasion de la tenue de cet important évènement.
Mesdames et Messieurs
Réunissant éminentes personnalités politiques, les intervenants dans l’acte de bâtir, en l’occurrence, les concepteurs, les bailleurs de fonds, les promoteurs immobiliers, les entreprises de construction, ce salon devra constituer une occasion pour les pays participants de partager et de discuter des bonnes pratiques mises et/ou à mettre en œuvre en vue d’assurer aux citoyennes et citoyens de leurs pays respectifs une vie décente et de faire des villes des espaces inclusifs, durables et résilients face aux catastrophes. En fait, devant un mouvement d’urbanisation irréversible sans cesse croissante que connaissent les pays africains, sous l’effet conjugué de la croissance démographique et de l’exode vers les villes, avec les conséquences que cela implique en termes disparités sociales et spatiales, de prolifération des différentes formes d’habitat insalubre dépourvues des services de base et où règnent la marginalisation, l’exclusion et la pauvreté. Devant ces défis, les décideurs africains en matière d’habitat, d’aménagement et de gestion urbains sont appelés à intégrer les mécanismes et pratiques internationalement reconnus dans leurs politiques respectives d’habitat et de développement urbain.
Mesdames et Messieurs
A l’instar des pays du globe dont les pays d’Afrique, le Maroc a connu et connaît un mouvement d’urbanisation accélérée. Ainsi, la population urbaine a connu une croissance de 13,5 % en l’espace d’une décennie, passant d’une population urbaine de 18 millions en 2004 à 20 432 439 personnes en 2014, avec un taux d’urbanisation de 60,3 % contre 55,1 % en 2004.
Le Maroc est confronté à des changements profonds qui résultent de ce processus accéléré et continu de mutations sociales et économiques, se traduisant par une urbanisation accélérée, impactant directement le mode d’habiter du citoyen marocain.
La problématique du secteur de l’habitat au Maroc réside dans le développement du marché de l’offre en adéquation avec les spécificités de la demande, tout en améliorant les mécanismes d’accès au logement (propriété ou location).
Afin de relever ce défi, et conformément aux Hautes Orientations de sa Majesté le Roi Que Dieu L’Assiste, le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville a mis en œuvre une batterie de programmes d’habitat rehaussant le secteur au rang de pilier de l’économie nationale.
Mesdames et Messieurs
Au Maroc, l’accès au logement décent est régi en un droit constitutionnel. A ce titre, le Maroc a mis en œuvre plusieurs programmes visant l’augmentation et la diversification de l’offre de logement destiné aux différentes franges de la population et, d’autre part, à éradiquer et à traiter les différentes formes d’habitat insalubre.
A ce titre, il y a lieu de citer le programme du logement à faible valeur immobilière totale 140000 dhs (850 000 F CFA), le programme de logement social à 250000 dhs (1 500 000 F CFA) lancés respectivement en 2008 et en 2010 et le logement destiné à la classe moyenne. A fin 2022, près de 650 000 unités ont été produites dans le cadre des trois programmes.
Quant au traitement de l’habitat insalubre, le ministère a mis en œuvre un programme baptisé “villes sans bidonville” touchant 85 villes. Lancé en 2004 par sa Majesté le Roi Que Dieu L’Assiste, ce programme a permis jusqu’à fin juin 2022, l’amélioration des conditions de vie de 308 000 ménages et la déclaration de 59 villes sans bidonville. De même, des efforts ont été déployés en matière de traitement de l’habitat menaçant ruine. A ce titre, sur 37 000 bâtisses recensées en 2012, près de 23 000 unités ont été traitées. Dans le même ordre d’idées, et face à des défis majeurs en termes de gouvernance, de lutte contre la pauvreté, de déplacement et de mobilité, d’accès aux services de base et aux équipements, de logements, etc. le Maroc a mis en place depuis 2012 une stratégie nationale ambitieuse, dénommée “Politique de la ville”.
Basée sur une approche horizontale, visant à réduire les manifestations d’exclusion sociale et spatiale. Cette politique implique la mise en œuvre d’une action intersectorielle cohérente et coordonnée, mobilisant l’ensemble des acteurs, chacun avec ses compétences et ses capacités, en vue d’apporter des réponses communes et concertées aux besoins de développement des villes.
A fin 2021, 199 Projets conventionnés, avec un coût global de 62,8MMDH (3,8 milliards F CFA). Ces projets se composent des domaines aussi variés que Mise à niveau urbaine des villes et des quartiers, les centres émergents et centres ruraux, les médinas, les villes nouvelles et nouveaux pôles urbains et enfin, les plans de développement régionaux. Un autre défi et non des moindres auquel est confronté le secteur est celui des effets des changements climatiques et qui rendent nos villes, nos bâtiments et nos infrastructures très vulnérables.
Face à cette situation d’urgence climatique, le secteur du bâtiment est alors appelé à entamer une transformation majeure afin de réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre le long du cycle de vie de l’acte de construire, tout en renforçant sa résilience face aux impacts des changements climatiques.
Le Royaume s’est engagé, sous l’impulsion éclairée de sa Majesté le Roi que Dieu l’Assiste à faire du développement durable un vrai projet de société. Cet engagement s’est traduit par des réformes successives et par des programmes et plans nationaux ambitieux. L’adoption de la stratégie nationale du Développement durable en 2017, la création de l’Alliance Marocaine du Bâtiment pour le Climat, l’adoption de la réglementation thermique des bâtiments au Maroc en 2015, l’élaboration de normes en matière de durabilité et performance énergétique des bâtiments, etc.
Avant de clore ce volet, permettez-moi honorable assistance de rappeler qu’en sus des efforts cités, le Maroc accorde une attention particulière à la préservation du patrimoine architectural et urbanistique que constituent les anciennes médinas ainsi que les ksour et kasbah. Ces derniers dans les zones présahariennes et sahariennes du Royaume, constituent des constructions millénaires bâties en matériaux locaux (terre, pierre, palmier, chaux, roseaux, etc.) témoignant de la capacité des populations locales à s’adapter avec leur environnement réputé difficile de par la rareté des ressources naturelles et la sévérité du climat qui règne dans ces zones.
Afin de préserver cette composante du patrimoine national, le Maroc a mis en œuvre depuis 2015, en partenariat avec le Pnud, un programme pilote de valorisation durable des ksour et kasbah touchant 22 sites répartis sur le Sud Est du Royaume.
Fondé sur une approche participative, ce programme intégré a permis l’amélioration des conditions socio-économiques et d’habitation de 23000 habitants. De même, il a permis le regain d’intérêt des acteurs locaux pour ces bâtisses traditionnelles et pour l’utilisation des matériaux locaux réputés amis de la nature.
Mesdames et Messieurs
Si des résultats encourageants sont enregistrés, c’est grâce surtout, à la volonté politique incarnée par la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Que Dieu L’Assiste prônant des politiques publiques convergentes, visant à réduire les disparités sociales et spatiales tout en mettant le citoyen marocain au centre de leurs objectifs respectifs. De même, la batterie de mesures incitatives d’ordre financier, fiscal, foncier, technique, juridique et réglementaires, etc., a, elle, aussi contribué aux performances du secteur de l’habitat au Maroc.
De ce fait, le secteur de l’immobilier au Maroc occupe une place importante dans la création d’emplois (plus d’un million d’emplois) et de richesses (plus de 6 % du PIB).
En conclusion, aujourd’hui, tout le monde s’accorde que le logement constitue, indubitablement, pour les ménages une source de sécurité économique et sociale. C’est pour cela qu’il doit être accessible, de qualité et adapté à leurs capacités financières. Ce sont ces trois priorités incontournables, que nous devons tous, honorables partenaires et participants, garantir pour atteindre nos objectifs dont celui de ‘ne laisser personne pour compte’.
Mesdames et Messieurs
Enfin, je souhaite plein succès à ce salon et je compte personnellement beaucoup sur les propositions, recommandations et résolutions qui seront adoptés à l’issue des rencontres scientifiques et que je souhaiterai constituer des sources d’inspiration pour l’élaboration de stratégies nationales de développement du secteur de l’Habitat, de promotion de villes intégrées, innovantes et durables, adaptées au contexte et aux spécificités territoriales de chaque pays”.
∁𝔄ℕ𝕌ℒ𝔄ℜ𝔄𝒫H𝔄€ℒ…
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