Le mercredi 19 décembre au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale s’est tenue la 6ème réunion ordinaire de la Commission Tripartite du Projet “Collectivités territoriales et développement local (CT-DL). Une rencontre qui a été décisive pour le projet CT-DL dont la clôture est prévue à la fin de cette année.
Le projet faut-il le rappeler, est né du partenariat entre le gouvernement du Mali, le PNUD, le FENU, le Fonds belge de survie, le Luxembourg et l’Union européenne, pour accompagner le Mali dans sa vision de la promotion de la gouvernance locale et de lutte contre la pauvreté. Il est financé conjointement pour un montant total actuel de 6 milliards de F CFA. Lors de cette rencontre, la direction nationale des collectivités territoriales a été responsabilisée pour finaliser les investissements en cours ainsi que l’accompagnement des communes pilotes pour la mise en œuvre des actions prioritaires. Pour ce faire, elle doit communiquer à l’ANICT la liste des investissements prioritaires à financer en régie par les ressources disponibles, capitaliser et disséminer les acquis du projet, finaliser le rapport bilan du projet en collaboration avec tous les acteurs concernés et enfin étendre le système d’analyse financière et institutionnelle à toutes les collectivités.
La Directrice de la coopération multilatérale, Mme Traoré Safiatou Konaté, qui a présidé la réunion, a indiqué que le CT-DL a évolué dans un contexte particulièrement difficile marqué par l’occupation d’une partie de sa zone d’intervention par des groupes armés. Malgré cette crise, d’importants résultats ont été atteints dans les deux principales composantes du projet que sont le Système d’analyse financière et institutionnelle des collectivités (SAFIC) et la réalisation des investissements du Fonds de développement local.
Il est a noté que le Projet CT-DL a évolué dans un environnement institutionnel globalement favorable malgré la lenteur dans le transfert des ressources financières de l’État vers les collectivités d’une part, et la faible maîtrise des assiettes fiscales par les collectivités d’autre part. Il faut préciser que depuis janvier 2010, les transferts des ressources ont été réellement effectifs dans les domaines de l’éducation, l’hydraulique et la santé.
Par ailleurs, les effets des différentes crises économiques ont négativement influé sur la mise en œuvre des activités du projet.
De façon spécifique, l’occupation des régions du nord et les événements sociopolitiques du 22 mars ont conduit à l’arrêt des activités du projet dans la région de Tombouctou et dans une partie de la région de Mopti, et à la relocalisation du personnel du projet à Bamako.
Bandiougou DIABATE