Pour célébrer le 62ème anniversaire du déclenchement de la révolution algérienne, l’ambassadeur de l’Algérie au Mali, son excellence Boualem Chebihi a organisé, le jeudi 3 novembre, une réception à l’occasion de cette fête nationale. C’était en présence des membres du gouvernement du Mali, de plusieurs représentants diplomatiques, de chefs d’institutions, de personnalités politiques et publiques ainsi que l’Association Malienne des Anciens Universitaires et Stagiaires d’Algérie (AMAUSA). C’était, aussi, en présence du Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal qui était en visite au Mali dans le cadre de la tenue de la 12e session de la grande commission mixte algero-malienne.
Après avoir remercié les invités d’être venus nombreux partager avec eux la joie de la célébration de la fête nationale de l’Algérie qui correspond cette année au 62ème anniversaire du déclenchement de la Glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, son excellence l’Ambassadeur Boualem Chebihi a déclaré que chaque année, en cette occasion, le peuple algérien rend hommage à la mémoire de ses combattants et de ses martyrs qui ont payé le sacrifice suprême pour parvenir à la liberté après une longue nuit coloniale. Selon lui, cette date constitue un fait marquant dans l’histoire contemporaine de l’Algérie voire de l’humanité toute entière. Il dira qu’elle a, en effet, permis à son pays de recouvrer son indépendance le 5 juillet 1962. De même, qu’elle a également inspiré de nombreux autres peuples, notamment en Afrique, qui se sont soulevés, à leur tour, pour s’émanciper du joug colonial. Aux dires de son excellence, l’Algérie indépendante s’est attelée à traduire le message de la Révolution du 1er Novembre 1954 en s’engageant résolument sur la voie du développement, de la construction d’un Etat de droit et de l’amélioration des conditions de vie de sa population. Plus loin, il a souligné que son pays continu à assumer pleinement ses responsabilités nationales, régionales, continentales et internationales dans la lutte contre les fléaux sécuritaires en particulier le terrorisme qui guette encore les pays du de la région. Elle ne ménage pas d’effort pour élargir les espaces de paix et de stabilité dans cette région. « Je ne saurais évoquer la date historique du 1er Novembre 1954 sans rendre un hommage appuyé aux Maliennes et Maliens qui ont soutenu la Révolution algérienne à partir du Front sud commandé à Gao par celui qu’on surnomme à ce jour Abdelkader El Mali, en l’occurrence le Président Abdelaziz Bouteflika. Je veux les assurer que les Algériens n’oublient jamais ceux qui les ont aidé dans les moments difficiles », a-t-il précisé. Avant d’ajouter qu’ils sont les précurseurs de l’amitié qui existe aujourd’hui entre les deux pays qui partagent la géographie, l’histoire mais aussi la quête d’un avenir toujours meilleur, tout fiers de leur appartenance à l’espace sahélo-saharien et africain. Ainsi, l’ambassadeur s’est réjoui qu’aujourd’hui les relations bilatérales soient tout simplement excellentes avec une solidarité agissante et une ferme détermination commune de développer constamment le partenariat multiforme qui existe entre les deux pays. Pour lui, ce partenariat stratégique s’est traduit particulièrement dans le domaine crucial de la promotion de la paix, de la sécurité, de la réconciliation et du développement par l’implication de l’Algérie dans la recherche d’une solution à la crise qui a secoué le septentrion malien. A cet égard, il a salué les progrès atteints dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issus du Processus d’Alger. « Le partenariat algéro-malien qui connait déjà un niveau appréciable dans divers secteurs est appelé à se renforcer à la faveur de la tenue en cours de la 12e session de la Grande commission mixte algéro-malienne. Les perspectives qu’ouvre cette rencontre portent une espérance riche de promesses pour la coopération bilatérale, qui constitue de fait une composante de la coopération Sud-Sud », a-t-il indiqué. « Vive l’Algérie, vive le Mali, et vive le partenariat fraternel algéro-malien », a-t-il conclu. Dans son intervention, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop a déclaré que cette cérémonie est singulière, car elle tient au moment où s’est terminée la 12ème session de la grande commission mixte de coopération entre l’Algérie et le Mali. Il dira aussi que c’est un jour particulier du fait que c’est le jour anniversaire de la révolution algérienne, au cours de laquelle beaucoup de filles et de fils de l’Algérie ont perdu la vie pour la défense de leur liberté, de leur indépendance. Selon le ministre, dans cet exercice l’Algérie a pu compter dans le passé sur l’accompagnement du Mali. En s’inclinant devant la mémoire de tous les martyres, le ministre Abdoulaye Diop a témoigné au nom du Président de la République, des membres du gouvernement et du peuple malien, l’amitié sincère, fidèle et solidaire sans faille du Mali. S’adressant au premier Ministre algérien qui a effectué une visité au Mali, le ministre s’est dit honoré de sa présence. Parlant de l’accord de paix, il a souligné que l’Algérie n’a ménagé aucun effort pour qu’il soit un succès. Selon lui, les choses se mettent progressivement en place. Aussi, qu’ils sont conscients des difficultés qui se posent, mais que l’Etat est déterminé à surmonter ces difficultés pour faire de cet accord une réalité sur le terrain enfin d’asseoir une stabilité contagieuse non seulement pour les maliens mais pour la région.
Ousmane Baba Dramé