53 ans de Blocus contre Cuba : L’ambassadeur de Cuba au Mali dénonce

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Cinquante-trois ans se sont écoulés depuis que le sous-secrétaire d’Etat Américain, Lester Mallory, a rédigé, le 6 avril 1960, le mémorandum dont la philosophie sous-tend toute la cruelle politique de blocus et d’asphyxie économique des Etats-Unis contre Cuba.

 

C’est pourquoi, Cuba soumettra pour la 29ème fois consécutive, à la considération de l’Assemblée Générale des Nations Unies qui se tiendra le 29 octobre 2013, un projet de résolution intitulé « nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats Unies d’Amériques contre Cuba »

 

L’information a été donnée le jeudi 24 octobre 2013 lors d’une conférence de presse tenue au siège du journal « 26MARS » et était animée par l’ambassadeur de Cuba au Mali, S E Sidenio Acosta Aday.

 

M. Mallory écrivait entre autres : «La plupart des Cubains appuient Castro. Il n’existe aucune opposition politique réelle. Le seul moyen possible de lui faire perdre son appui interne est de provoquer la désillusion et le découragement par l’insatisfaction économique et des pénuries. Il faut utiliser au plus tôt tous les moyens concevables pour miner la vie économique cubaine en refusant à Cuba de l’argent et des livraisons afin de réduire les salaires nominaux et réels, ce qui provoquerait la faim, le désespoir de la population et le renversement du gouvernement ».

 

Ainsi donc, et dès sa conception même, le blocus constitue une violation flagrante du droit international, contredit les buts et principes de la Charte des Nations Unies et représente une violation du droit d’un Etat souverain à la paix, au développement et à la sécurité.

Compte tenu de ses visées déclarées et des fondements politiques, juridiques et administratifs sur lesquels il repose, le blocus américain contre Cuba apparaît comme un acte de génocide conformément à la Convention pour la prévention et la punition du crime de génocide (Genève, 1948).

 

Et pour cause, selon S.E Aday, le peuple cubain a souffert de graves pertes économiques, qui se montaient, jusqu’en avril 2013, au terme de cinq décennies, à 1 157 327 000 000 de Dollars américain, calculés en fonction de la dépréciation de cette monnaie face à l’or sur le marché international.

 

Toujours, selon le diplomate cubain, au démarrage de son administration, en 2009, le président Obama avait annoncé un nouveau «début» vis-à-vis de Cuba et s’était dit convaincu de pouvoir orienter les relations avec elle dans une autre direction. Or, cinq ans plus tard, le constat est le suivant: la portée extraterritoriale du blocus s’est élargie et la traque des transactions financières de Cuba par le monde s’est aggravée.

 

Durant cette période, explique S.E Aday, le blocus a constitué le principal obstacle au développement économique et social de Cuba, la plus grave entrave à un élargissement de ses liens commerciaux avec le monde et un sérieux obstacle à la coopération internationale qu’elle offre et qu’elle reçoit.

 

Les dommages économiques directes ou provoqués par l’application du blocus économique, commercial et financier des Etats-Unis contre cuba jusqu’en décembre 2012 à des prix courants calculés d’une manière très conservatrice, sont d’un montant qui dépasse 108 milliards (108.000.000.00) de dollars.

Cuba ne peut toujours pas exporter et importer librement des produits et des services vers et depuis les Etats-Unis, utiliser la monnaie de ce pays dans ses transactions financières internationales ou ouvrir des comptes dans cette monnaie sur des banques de pays tiers.

Cuba se voit également interdire l’aide que pourraient offrir des institutions financières internationales indique, indigné, le diplomate cubain.

Le blocus continue à être une politique criminelle, inhumaine et moralement insoutenable qui n’a pas atteint ni atteindra le but de parvenir à ce que le peuple Cubain renonce à sa décision de préserver sa souverainete, son indépendance et son droit à la libre détermination, dira l’ambassadeur de Cuba au Mali, avant de conclure : « le blocus constitue le principal obstacle au développement économique et social de cuba. Il est de plus en plus refusé tant aux Etats unis que par la communauté internationale. C’est pourquoi  les cubains demandent à tous les gouvernements d’adhérer aux normes du système multilatéral du commerce, à la liberté de commerce et de navigation, aux principes de la charte des Nations-Unies et du droit international, au refus de l’application extraterritoriale d’une loi nationale, à voter de nouveau en faveur du projet de résolution qui exige la fin du blocus ».

 

Adama Dao

Djénéba Koné (stagiaire)

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