La deuxième édition du Forum de la coopération Sino-Malienne s’est tenue le vendredi 20 octobre à l’hôtel Salam de Bamako. Placé sous le thème ” Construisons Ensemble une Communauté Economique de santé Chine-Mali “, cet espace d’échanges entre parties chinoise et malienne a été mis à profit par le ministre de l’industrie et du commerce, Moussa Alassane Diallo, pour rappeler l’importance de la coopération économique entre nos deux Etats.
Deuxième édition du genre, le Forum de la coopération Sino-Malienne réunit les opérateurs économiques chinois et maliens. Une occasion pour ces derniers d’exprimer les besoins nécessaires pour la bonne marche des affaires économiques entre les deux pays.
Selon Massoudou Cissé, Directeur Général de l’Agence pour la Promotion des Exportations du Mali (APEX Mali), son service joue un rôle clé dans la facilitation et le développement des exportations maliennes vers différents marchés y compris celui de la Chine. L’Apex Mali sert ainsi de pont entre les entreprises maliennes et le marché chinois facilitant le commerce et renforçant les relations économiques bilatérales, indique le DG Cissé de poursuivre que l’APEX joue un rôle essentiel pour garantir que les exportations maliennes bénéficient pleinement des opportunités offertes par le marché chinois.
A ses dires, le Mali offre un potentiel commercial considérable à la Chine, notamment dans le secteur de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de l’artisanat, des ressources naturelles et bien d’autres domaines.
De son côté, la République populaire de Chine dispose de l’expertise, des moyens et du savoir-faire pour en augmenter la valeur ajoutée, reconnait-il. Pour lui, il est clair que la relation entre le Mali et la Chine est bien plus qu’une simple alliance diplomatique. “C’est une amitié profonde, ancrée dans une histoire commune et des aspirations partagées pour l’avenir”, déclare-t-il.
Le Ministre de l’Industrie et du commerce, Moussa Alassane Diallo, a, pour sa part, remercié l’Ambassadeur de la République populaire de Chine au Mali pour sa collaboration, en offrant l’opportunité aux opérateurs économiques maliens d’échanger avec leurs homologues chinois sur les opportunités de coopération économique et d’investissements en matière d’infrastructures, de santé ainsi que dans le domaine scientifique et technique.
Le ministre Diallo de rappeler que dans le domaine du commerce, la Chine est le premier fournisseur du Mali en dehors du continent africain. Les importations en provenance de la Chine, souligne le ministre, portent entre autres, sur des biens manufacturés, dont les produits électromécaniques, le thé vert, les produits d’industries légères et textiles.
En retour, notre pays exporte très peu de produits vers la Chine. Les exportations concernent essentiellement le sésame, l’anacarde, les amandes de karité. Bien que la Chine et Mali entretiennent des relations commerciales de longue date, l’on note quelques difficultés dans lesdits échanges commerciaux.
Selon ministre de l’Industrie et du commerce, force est de constater qu’à ce jour, les opérateurs économiques maliens rencontrent des difficultés dans le cadre de l’application de la nouvelle règlementation en Chine, exigeant un numéro d’identification pour chaque exportateur vers la Chine.
En plus, la plupart des produits de base en provenance du Mali ne bénéficient pas encore de préférence tarifaire promise par la Chine en 2022, déplore le ministre. A cela s’ajoutent les difficultés d’obtention de visas pour des opérateurs économiques maliens désirant se rendre en Chine pour des relations d’affaires.
Parlant de l’importance de ce Forum, le ministre attire l’attention des investisseurs chinois sur le Mali.
“Aux investisseurs chinois, je leur dis que le Mali occupe une position géographique idéale en Afrique de l’ouest, permettant d’obtenir directement des débouchés commerciaux dans 7 pays limitrophes et au-delà dans tout l’espace de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest”. Avant de conclure, le ministre a exprimé son désir de bénéficier de l’expertise chinois dans certains domaines. “Nous voudrions bénéficier de l’expertise de la partie chinoise en matière d’industrialisation, de technologie, dans divers secteurs, notamment l’agriculture, l’agroalimentaire, la santé, les infrastructures, les énergies renouvelables et bien d’autres”, conclue-t-il.
Kassoum Théra