Le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar KEITA a reçu en audience à la villa des hôtes à la Base B, le mardi 30 juillet 2019, le Directeur Général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), le mauritanien Dr Sidi Ould TAH. Ce dernier a saisi l’occasion pour annoncer au chef de l’Etat que la BADEA va revoir à la hausse son enveloppe financière à l’endroit du Mali, de plus de 100 millions de dollars (environ 50 milliards de FCFA) de nos jours, à 400 millions de dollars (entre 150 et 200 milliards de FCFA) d’ici trois ans. L’annonce a été faite en présence de Mme BARRY Aoua SYLLA, ministre déléguée auprès du Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget.
Au cours de cet entretien, le DG de la BADEA a fait le point au président de la République des rencontres qu’il a eues avec les autorités du pays dont le Chef du Gouvernement Dr Boubou CISSE. L’audience aura permis également au visiteur d’informer le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar KEITA sur la stratégie 2030 de la BADEA, mais également de l’état de la coopération entre le Mali et la BADEA.
D’ores et déjà la BADEA accompagne le Mali dans les domaines des infrastructures routières, l’agriculture, le commerce, le financement des Petites et moyennes entreprises (PME). Au terme de la rencontre entre les deux personnalités, le patron de la BADEA, Dr Sidi Ould TAH a déclaré : « Le chef de l’Etat nous a donné des instructions pour travailler avec les équipes et nous allons continuer les discussions avec différents départements concernés particulièrement le ministère de l’Economie et des Finances pour que la BADEA puisse apporter une aide significative diversifiée, répondant aux besoins de la République du Mali et permettant de contribuer au règlement d’un certain nombre de priorités définies dans le programme de développement du Mali ». Parlant de l’appui financier que la BADEA dégage en faveur du Mali, le patron de l’institution bancaire dira que « Le portefeuille actuellement dépasse 100 millions de dollars mais nous sommes convaincus qu’au cours des deux ou trois prochaines années le portefeuille pourrait passer à 300 à 400 millions de dollars ». Ce montant financier d’une importance capitale permettra à notre pays de poursuivre les vastes projets de développement entrepris par les autorités du Mali, dans les domaines tels que les infrastructures routières et agricoles dans le but de faire du Mali un pays désenclavé avec une sécurité alimentaire durable. Aux dires du patron de la BADEA, Dr Sidi Ould TAH d’autres domaines sont ciblés par son institution : les projets dans le domaine de l’hydroélectricité, de l’électrification rurale, des opérations dans le domaine de la santé, de l’agriculture, du développement des chaines de valeur. « Ce portefeuille comprend également des opérations avec les banques maliennes pour le développement des petites et moyennes entreprises et pour le développement des échanges commerciaux. Ce qui est important c’est que ce portefeuille est appelé à se développer davantage», a révélé le Directeur Général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), Dr Sidi Ould TAH. Ce développement financier, à n’en pas douter est une nécessité absolue quand on sait que le pays est confronté à une crise sécuritaire qui porte un coup dure aux grands chantiers de développement. Ainsi, le Dr TAH a souligné que « Le développement des réseaux routiers, les interconnexions aussi bien routières que électriques avec les pays voisins, le développement du secteur agricole, des micro-projets » a conclu le DG de la BADEA. Auparavant, le DG de la BADEA avait eu un entretien avec le Premier ministre, Dr Boubou CISSE le lundi 29 juillet à la Primature. Il a saisi ce cadre d’échange pour présenter au chef du gouvernement, la nouvelle stratégie de la BADEA qui est alignée sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) et l’agenda 2063 de l’Union Africaine. Pour sa part, Dr Boubou CISSE a fait remarquer au visiteur des nouvelles priorités du gouvernement malien inscrites dans le Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREDD) pour la période 2019-2023.
Sidiki DEMBELE
Avec la situation actuelle qui prévaut au Mali, nous doutons très fortement si une banque engagerait ses sous dans de tel pays. Peut-être dans humanitaire mais pas dans le développement et c’est ça seul qui peut aider à l’émergence d’un pays mais non l’humanitaire. Ce qui reste certain, l’humanitaire permet aux dirigeants de ce pays de se remplir les poches sans crainte car il s’agit d’un détournement à très longue chaine et sans trop de contrôle surtout dans un pays comme le Mali.
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