Le Roi du Maroc, Sa Majesté Mohamed VI, est attendu à Bamako le jeudi 13 février pour une visite de 48 heures. Au cours de son séjour, il s’adressera à la toute nouvelle Assemblée nationale du Mali. C‘est la deuxième fois, en moins de six mois, que celui qu’on appelle le Roi des pauvres visite notre pays. Cet amour tire son origine des relations séculaires qui existent entre nos deux Etats. S’y ajoutent les nombreux investissements du royaume chérifien au Mali. En clair, le Maroc fait de la valeur ajoutée au Mali à travers ses banques et sa puissante société des télécommunications, Sotelma-Malitel, toujours proche de sa clientèle. Ce sont des milliers d’emplois que les investissements marocains génèrent dans notre pays. Tout le monde sait qu’au Mali un actif prend en charge, au moins, dix personnes dans une famille. C’est dire que ce sont des dizaines de milliers de Maliens dont la vie est impactée par les investissements marocains.
En effet, la présence des entreprises marocaines au Mali est très importante.
L’une des premières est la Royal Air Maroc (RAM), qui a survécu à la turbulence du secteur de l’aviation civile après le 11 septembre 2001. Cette compagnie aérienne est l’une des rares qui ouvrent le Mali au monde extérieur, faisant de la continentalité du pays un créneau économique important.
Certes, le Mali encourage les entreprises privées à investir dans tous les secteurs de son économie depuis plus d’une décennie. Aujourd’hui, on compte près de 200 Marocains à s’être installés dans la capitale malienne. Un nombre insignifiant, vu l’ancienneté des relations maroco-maliennes, qui remontent bien avant le règne de El Mansour Addahbi. De vieilles familles, venues de Fès, Zagora, du Draâ et du Tafilalet, possèdent encore des manuscrits datant du XIIème siècle de l’Hégire, sur les relations entre le Maroc et le Mali. Et puis les deux pays sont fortement unis par des liens cultuels et spirituels, notamment grâce à la Confrérie Tijania. Ce qui confère à l’ambassadeur du Maroc un rôle privilégié.
Les investissements marocains se sont multipliés, ces dernières années, en direction du Mali, générant des emplois pour des jeunes Maliens dans deux grands secteurs.
En télécommunications : Sotelma/Malitel
Maroc Telecom est devenue l’actionnaire majoritaire de la Sotelma, opérateur historique malien de la téléphonie, après la privatisation. Il y a trois ans, le gouvernement du Mali a cédé 51% du capital de la Sotelma au Groupe Maroc Télécom. Le volume des investissements consentis depuis sa création représente une enveloppe de 157 milliards de FCFA entre 2010 et 2012. Sotelma/Malitel, c’est un millier d’emplois permanents et plus de 5000 emplois non permanents. Ces trois dernières années ont permis, à la Sotelma-Malitel de réaliser quelques performances. Le parc mobile de la Sotelma a augmenté de 634% par rapport à 2009 et le parc fixe a évolué de 50%. Pour Internet, la croissance est de 654% sur la même période. S’y ajoute un record dans la reprise des parts de marché avec au moins 26 points de plus qu’en 2009. Ce qui témoigne de la fidélité des clients, la pertinence des offres et la confiance instaurée par la société sur le marché avec des offres adaptées, une volonté d’accompagner la politique générale du pays dans la vulgarisation des moyens de télécommunications et le rôle d’entreprise citoyenne que cultive l’entreprise de par son statut d’opérateur historique. En tout cas, la Soltelma-Malitel poursuivra son programme d’investissement avec en priorité le lancement d’offres innovantes avec une couverture réseau mobile encore plus large. Et le fixe sera au centre d’intérêt de la stratégie de l’entreprise pour apporter des services alternatifs aux clients à moindre coût et avec le meilleur confort de communication.
Secteur bancaire
Le secteur bancaire est aussi générateur d’emplois. La Banque Internationale pour le Mali (BIM SA) est une banque malienne appartenant, depuis 2009, au groupe marocain Attijariwafa bank. Forte d’un réseau d’une soixantaine d’agences, d’un portefeuille de près de 100 000 clients et de 263 collaborateurs, la BIM SA est la deuxième plus grande banque au Mali derrière la BDM SA.
Attijariwafa bank est en même temps majoritaire dans la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie au Mali (BICIM), tandis que la BMCE Bank contrôle 55,8% de la Bank of Africa, via sa filiale BOA Mali. Aujourd’hui, le Maroc à travers la Banque Marocaine de Commerce Extérieur (BMCE bank) a la plus grande part de la BDM. SA. Le capital de la banque est réparti entre la BMCE Bank (27,38 %), l’État malien (19,58 %), la BCEAO (15,96 %), la BOAD (15,96 %) et le CCIM (12,87 %).
La récente visite de Sa Majesté, le roi Mohamed VI, dans notre capitale, survenue dans le cadre de la prise de fonction du nouveau président élu, Ibrahim Boubacar Kéita, a servi de levier au renforcement de la coopération bilatérale entre le Maroc et le Mali. Aussi, son séjour (du 18 au 21 septembre) chez nous s’est-il accompagné d’un appui aux programmes maliens de développement humain. A l’exemple d’un hôpital militaire de campagne à vocation multidisciplinaire appuyé par une aide médicale humanitaire d’urgence installé à Bamako. La volonté allant dans le sens du renforcement de la coopération entre le Maroc et notre pays a été clairement indiquée par le roi dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la culture.
Pierre Fo’o Medjo
Chahana Takiou
Que le Roi du Maroc commence par restituer le trésor volé à Gao et à Tombouctou lors de la colonisation hispano-marocaine après la défaite de l’armée de l’Empire Songhay. Beaucoup d’or de pierreries, des talismans et des reliques cultuelles que Feu Modibo Keïta a réclamé à Mohamed V grand-père de l’actuel roi, pour toute réponse le Maroc a proposé de donner des bourses aux étudiants maliens. La question est devant l’UNESCO et tôt ou tard ce patrimoine culturel doit revenir au Mali. C’est ce que IBK doit demander à sa Majesté en premier!
Voilà une coopération à démarche stratégique bien pensé en marche infailliblement. A part Kaddafi avec ses banques, système hôtellerie, début d’agronomie-industrie, hélas interrompu par la fuite en avant des occidentaux, il n’y a pas ici au Mali une action inscrite dans la durée.
Les autres fond du commerce pur et la recherche effréné des matière première sans valeur ajouté.
Vive le Maroc, vive le Roi Mohamed VI et paix à son illustre père feu Sa Majesté le Roi Hassan II.
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