Coopération au développement : Le rapport 2010 attendu avant la fin de l’année

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Outil d’information et d’orientation, il permet de mettre à la disposition des acteurs du développement les informations nécessaires à une meilleure coordination et une gestion efficace de l’APD.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Soumeylou Boubèye Maïga, a présidé vendredi dans la salle de conférence de son département la cérémonie d’ouverture de l’atelier de lancement du processus d’élaboration du rapport sur la coopération au développement pour l’année 2010. L’événement a regroupé des représentants des partenaires techniques et financiers (PTF) et les responsables des services centraux des affaires étrangères. L’élaboration de ce rapport est un exercice annuel initié par le Programme des nations-unies pour le développement (PNUD). Les premières générations de cet instrument d’évaluation remontent à la décennie 90. Mais depuis, la fréquence de son élaboration était devenue irrégulière. Du coup, l’exercice initialement prévu pour 2010, maintes fois reportée, accusa un grand retard. Pour éviter ce genre de rendez-vous ratés et relancer cette belle initiative sur de nouvelles bases que le ministre Soumeylou Boubèye Maïga, a instruit sa reprise. Cette décision traduit la volonté du gouvernement de donner une grande visibilité aux diverses contributions des PTF dans le financement du budget de l’Etat.

L’objectif visé étant d’évaluer périodiquement l’efficacité et l’efficience de l’aide publique au développement après le lancement de la Déclaration de Paris en 2005, relative à l’alignement de l’aide publique au développement (APD) sur les procédures nationales de décaissement. Conformément à cette directive, ainsi qu’à celle du Forum d’Accra, notre pays s’est attaché à obtenir des résultats et à fournir des informations fiables aux acteurs du développement. Toutes les dispositions sont prises, à cet effet, par le gouvernement en vue de produire des effets positifs sur les conditions de vie des citoyens, de recueillir l’information sur l’aide, de l’analyser dans le but d’améliorer la prise de décision aussi bien des pouvoirs publics que des PTF. C’est pour cette raison qu’en dépit du retard accusé dans l’élaboration du rapport sur la coopération au développement pour l’année 2010, le gouvernement a tenu à disposer de cet instrument d’information et d’orientation pour les décideurs, a expliqué Soumeylou Boubèye Maïga. « L’élaboration d’un tel rapport a toujours été au centre des préoccupations du gouvernement. C’est pour cette raison qu’il a été confié au département des Affaires étrangères et de la Coopération internationale comme une tâche gouvernementale à exécuter impérativement », a-t-il souligné.

Selon le ministre Maïga, l’aide publique au développement occupe une place de choix dans le financement des politiques de développement mises en œuvre par le gouvernement. Elle contribue à hauteur de 12% du Produit intérieur brut (PIB), 40% du budget national et finance plus de 40% des investissements publics. Au regard donc de ces chiffres, il devient plus que nécessaire d’évaluer l’efficacité de l’APD reçue par notre pays, a-t-il estimé. D’ores et déjà, le gouvernement et les PTF ont convenu de la mise en place d’un organe interministériel – le secrétariat à l’harmonisation de l’aide – et d’un pool technique des PTF en 2007, de l’adoption en avril 2007 d’un plan national d’actions sur l’efficacité de l’aide (2007/09), de la signature conjointe le 7 septembre 2009 avec quatorze PTF, de la Signature commune d’assistance pays (SCAP 2008/11), assortie d’un plan d’actions, a t-il rappelé.

Le rapport en question se définit donc comme un outil d’information et d’orientation qui a pour objectif général de mettre à la disposition des acteurs du développement les informations nécessaires à une meilleure coordination et une gestion efficace de l’APD en vue de satisfaire les besoins des populations. Il sert d’instrument d’analyse permettant d’expliquer l’évolution des flux d’aides publiques au développement accordés à notre pays ; de définir la nature des aides reçues, leur répartition par secteur et par instrument financier. Il permet aussi de faire des analyses sur des thématiques ciblées telles la coopération décentralisée, la décentralisation de l’aide et l’analyse des instruments de gestion de l’aide. Il s’agit, au terme de cette étude rétrospective, de fournir des données annuelles sur les mobilisations, les décaissements et les dépenses par instrument de financement, par nature de financement, par donneur, par secteur d’intervention et par zone d’intervention. Il ambitionne de donner des éclairages relatifs aux aides reçues par les organisations de la société civile ainsi que celles obtenues dans le cadre de la coopération décentralisée et la coopération sud-sud, etc. Un comité technique et un comité restreint ont été installés pour conduire le processus d’élaboration du rapport jusqu’à sa validation. Le comité technique est chargé de superviser les activités du consultant qui sera recruté pour élaborer le rapport. Le comité restreint composé de fonctionnaires en service au département, est, lui, chargé de jouer le rôle opérationnel dans la conduite du processus. Le résultat de l’étude est attendu avant la fin de l’année en cours.

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