Contrôle des stocks et des prix des produits de première nécessité : Les instructions fermes du ministre Abdel Karim Konaté aux directeurs régionaux du commerce et de la concurrenc

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Le ministre Abdel Karim Konaté

La mise en place de comité de veille dans chaque région pour contrôler les stocks auprès des grossistes ; l’affichage des prix des produits de première nécessité par les commerçants ; le contrôle rigoureux des prix du sucre, du riz, de l’huile, de la farine, du lait ; la production hebdomadaire de rapport sur la situation d’approvisionnement des marchés et des prix. Telles sont les principales consignes données aux directeurs régionaux du commerce et de la concurrence et des services rattachés par le ministre du Commerce et de la Concurrence, Abdel Karim Konaté, au cours d’un conseil de cabinet élargi, le vendredi 14 mai dernier, à son département.

Le ministre du Commerce et de l’industrie est à pied d’œuvre pour éviter à tout prix, comme il est devenu une coutume, une flambée des prix des produits de première nécessité avant et pendant le mois sacré de Ramadan. Après s’être s’assurée de la disponibilité des stocks des principaux produits de première nécessité (riz, sucre, farine, huile alimentaire, lait en poudre et farine) pouvant couvrir la consommation pendant plusieurs mois auprès des importateurs et des grossistes de Bamako et de l’intérieur, il a décidé de rencontrer les directeurs régionaux du commerce et de la concurrence et les chefs de services rattachés pour leur assigner des missions fermes.  Cette rencontre a eu lieu en présence du Directeur national du commerce et de la concurrence (DNCC), Modibo Kéïta et  du président de la CCIM, Youssouf Bathily.

Devant les uns et les autres, Abdel Karim Konaté a rappelé que ladite rencontre se situe dans le cadre des conclusions de la récente réunion du Conseil national des prix qui a insisté sur le suivi des stocks et le contrôle des prix. Pour cela, comme première consigne, il a instruit aux directeurs régionaux la mise en place d’un comité de veille en collaboration avec les gouverneurs d’ici le 25 mai. Il doit comprendre les représentants des services techniques de l’Etat, des forces de sécurité, des consommateurs et des commerçants. Ce comité va suivre les stocks des produits afin qu’il n’y est pas de rétention, suivre les prix.

Des produits à un prix abordable à la Foire

Ensuite, il a instruit le suivi de l’affichage des prix par les commerçants notamment les produits qui ont bénéficié du soutien de l’Etat. L’autre instruction importante est le suivi des prix des denrées de première nécessité. Il s’agit du sucre local, qui ne doit pas dépasser 450 FCFA/kg. Pour ce produit, les deux unités de production, Sukala et N-Sukala-Sa, ont cédé la tonne à 380 000 FCFA aux grossistes qui,  à leur tour, vont le vendre à 400 000 aux détaillants qui, en aucune manière ne doivent le vendre au dessus des 450 FCFA au détail. Le prix de vente du sucre importé  est plafonné à 500 FCFA/kg, car l’Etat a mis en place une valeur administrative pour réduire le coût de dédouanement.  Idem pour le riz brisure importé. Il est plafonné à 375 FCFA/kg et  l’huile locale (600 à 800FCFA/l).

Sur le plan opérationnel, dès ce lundi, des équipes doivent être déployés sur le terrain et, chaque semaine, un rapport doit être envoyé au cabinet  du département pour examen au conseil de cabinet.

Au nom des commerçants détaillants, Cheick Oumar Sacko et  Hama Aba Cissé ont reconnu les efforts du gouvernement avant de réaffirmer l’engagement des détaillants à accompagner les plus hautes autorités pour la maîtrise des prix des produits. Ils ont insisté sur la nécessité d’une large sensibilisation par rapport à ces mesures.

Pour sa part, le président de la CCIM a expliqué les efforts de son institution à travers la foire du Ramadan au Parc des expositions  pour laquelle le prix des stands sera diminué de 30%, 200 stands seront mis à la disposition des détaillants gratuitement et l’entrée aussi sera gratuite pour les acheteurs. Chaque délégation régionale doit aussi veiller à organiser sa Foire du Ramadan.

Vers le maintien des prix de la viande

Par ailleurs, dans la matinée du même vendredi, le ministre Abdel Karim Konaté avait rencontré les acteurs de la filière bétail-viande pour leur faire part de certaines mesures initiées par le gouvernement en leur faveur et, du coup, devant éviter toute hausse des prix de la viande. Il s’agit de l’augmentation du fonds de garantie passé de 120 millions à 270 millions de FCFA pour leur permettre d’accéder à des prêts bancaires, l’échelonnement du remboursement trimestriel de ces prêts de juin à septembre, la mise en place prochaine d’une interprofession de la filière avec le Cadre intégré et l’exonération de la TVA de la totalité de la graine de coton de la CMDT livrée aux huileries pour produire  l’huile et l’aliment-bétail. Les acteurs de la filière bétail-viande se sont attelés à transmettre ses mesures à leurs membres durant le weekend. Une rencontre est prévue aujourd’hui  au département pour parvenir à un accord devant permettre de maintenir les prix de la viande du bœuf à 2 000 et 2 300 FCFA/ kg pour respectivement  la viande avec os et sans os.

Le secrétaire général du syndicat des bouchers, Hamssoullaye Diallo, a reconnu la pertinence de ces mesures auxquelles les bouchers adhèrent pleinement et se disent disposés à contribuer à la diminution de la souffrance des populations.                              YC

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