Contributions de la Société Civile à la paix, à la Sécurité, et au Développement au Mali : « Les racines de ces différentes crises sont de la faute nos frères internes et externes», ont martelé les organisateurs

1
Le jeudi 20 février dernier au Centre International de Bamako s’est déroulée une table ronde  pour le renforcement des contributions de la Société Civile à la Paix, à la Sécurité, et au Développement au Mali.

 

Cette table ronde a permis aux participants de se prononcer sur l’affaiblissement de l’Etat. Pour de nombreux participants, le manque de vigilance et de veille stratégique, par rapport aux accords signés lors des rébellions successives de 1962 à 2006, a entrainé au nord du Mali, la création des groupes armés islamistes et l’installation des narco trafiquants. C’est ainsi qu’à partir de Janvier 2012 le Mali a vécue une situation de crise exceptionnelle : une rébellion armée dirigée par des frères maliens de la région de Kidal qui s’est rapidement transformée en l’occupation des ¾ du territoire malien par des djihadistes, accélérée par le coup d’Etat militaire survenu le 22 Mars 2012 ; le rétablissement de l’ordre Constitutionnel par la signature de l’Accord Cadre n’a pas réussi à mettre fin à la crise politico-institutionnelle née au sud du pays. Malgré l’intervention de la France, de la MINUSMA et de l’armée Malienne, la paix et la stabilité restent toujours des problèmes sérieux pour le pays. L’implantation des groupes armés, radicaux, djihadistes et narco trafiquants constituant ainsi des réseaux criminels qui se sont livrés à des actes illicites violents, comme : le trafic de tout genre, la contrebande, la prise d’otages, les viols des femmes, les mariages forcés, enlèvements, l’extorsion de fonds publics.

 

 

Les racines de ces différentes crises sont plus complexes qu’on ne le pense, car les facteurs sont à la fois internes (nos frères) et externes.

A cet effet les facteurs socio-économiques, politiques et historiques des rebellions depuis 1962 convient de faire une analyse approfondie et chercher des solutions compréhensives et durables qui nécessitent l’implication des acteurs locaux, nationaux et internationaux.  Les organisations de la Société Civile (OSC) peuvent et doivent jouer un rôle important dans ce processus. Mais une contribution efficace de la société civile à la consolidation de paix en période post conflit nécessite le développement d’une vision stratégique reconnue et soutenue par tous.

 

 

La  SIPRI et son partenaire malien CONASCIPAL ont jugé important de travailler avec les OSC afin de renforcer leurs compétences sur les questions de paix, de sécurité et de développement au Mali et de développer une connaissance plus approfondie sur les cause des conflits afin de pouvoir élaborer une vision stratégique visant à améliorer les contributions des OSC à la consolidation de la paix.  Cependant cette table ronde a permis aux participants de connaitre les problèmes de la crise politico-sécuritaire dans le nord du Mal : en ce qui concerne les cause profondes, les enjeux, les défis, les réponses apportées, les mécanismes et les leçons tirées y compris les piliers de la réconciliation, du vivre ensemble et de la cohésion nationale.

                                                                                                             Bréhima Traoré

 

Commentaires via Facebook :

Comments are closed.