Contrat des Chinois à Sotobajo : Que faut-il comprendre ?

1

Depuis quelques semaines, la Caisse d’épargne et de crédit ‘’Initiative Sotobajo’’ est soupçonnée par plusieurs sources d’être au cœur d’une série d’affaires qui paraissent floues. Il s’agit particulièrement d’un contrat entre Sotobajo et un groupe de Chinois. Fidèle à sa ligne, notre rédaction s’est intéressée à ce dossier. Lire son éclairage.

Le Mardi 28 octobre 2014, nous sommes rendus au siège de ‘’Initiative Sotobajo’’ sis à Sotuba ACI où le directeur général Ousmane Coulibaly n’était pas sur place. Ne cédant pas au découragement, le Vendredi 31 Octobre, nous avons pu le joindre par téléphone qui a bien voulu nous recevoir dans son bureau. Pour la circonstance, il était entouré de Moussa Hadji Sangaré son conseiller juridique et contentieux, de Yaya Bagayoko du cabinet Logic Intérim chargé de recrutement du personnel de Sotobajo et de Abdou Kader Diallo le responsable de la communication.

D’entrée de jeu, le directeur général de ‘’Initiative Sotobajo’’ Ousmane Coulibaly s’est montré rassurant en donnant des explications sur les points qui, selon nos sources, paraissent sombres. Il s’agit entre autres de l’inexistence du compte bancaire et du numéro d’agrément de la structure, surtout de l’audition de M. Coulibaly au niveau d’un service spécialisé mais aussi de la fameuse caution des Chinois qui s’élèverait à 30 millions de nos francs au sujet duquel on parle aujourd’hui plutôt d’un contrat.

Affirmant avoir fait ses études supérieures en Israël, le directeur général Ousmane Coulibaly entend reconquérir la confiance de tous avec le soutien de la cellule de contrôle du système financier décentralisé au Mali et du conseil d’administration qui l’a nommé le 2 Avril 2014. «La réouverture de Sotobajo fut un immense espoir pour de nombreux gens», a dit M. Coulibaly. «À longueur de journée, les démunis qui n’ont pas accès aux crédits des banques viennent nous voir et après satisfaction à leurs sollicitations, ils repartent, en faisant des bénédictions pour la continuité de nos activités. Ce qui nous réconforte», a-t-il ajouté en langue nationale Bambara.

Concernant la retentissante caution de 30 millions de Cfa déposée au niveau de Sotobajo par un groupe d’entrepreneurs Chinois vivant au Mali, Ousmane Coulibaly, affirme que ces expatriés auront droit au crédit de 150 millions de Cfa dont ils ont sollicité. Soulignant que ces derniers tout comme la clinique ‘’Oumou Dily’’ qui projette d’installer des kits sanitaires dans les 703 communes de notre pays font partie de la clientèle ordinaire de sa structure de micro finance.

Par contre, le lundi 3 novembre 2014, Moussa Hadji Sangaré le conseiller juridique et contentieux nous a déclaré dans son bureau suite à nos échanges que certains points sont erronés. Il s’agit principalement de la caution de 30 millions qui, à l’entendre, ne peut pas correspondre à un prêt de 130 millions de nos francs. Et le mercredi 5 novembre, donc hier, il a expliqué que c’est plutôt Sotobajo qui doit de l’argent aux chinois qui lui fourniront des coffres forts à raison de 120 par mois. Ce contrat fut signé le mardi 4 novembre.

Or, nos sources disent le contraire ajoutant que suite à cette affaire le DG Ousmane. Coulibaly aurait été convoqué, il y a trois semaines, par un service spécialisé qui, très soucieux, suit avec une attention particulière l’évolution de ce dossier. Là encore Moussa H Sangaré qui nous a confié avoir été co-directeur du journal ‘’Le Martyr’’ avant d’être aujourd’hui conseiller juridique et contentieux à Sotobajo réfute ce point. «Même si cette information est vraie, elle remonterait à très longtemps et elle n’a rien avoir avec Sotobajo», a dit M. Sangaré.

Par contre, nos sources expliquent que si les Chinois n’obtiennent pas leur crédit de 150 millions de Cfa dans le délai imparti, il faut s’attendre à ce qu’on pourrait qualifier d‘’incident diplomatique’’ entre la Chine et le Mali. qui ont pourtant su entretenir de bonnes relations. De notre avis, cette affaire reste un mystère car M. Sangaré éclaircit certains aspects et en assombrit d’autres en fonction de la menace ou des intérêts de sa structure.

Par ailleurs, le DG de Sotobajo Ousmane Coulibaly n’a jamais bénéficié, suite à cette affaire rocambolesque, d’une quelconque protection de la part de Housseyni Amion Guindo ministre des sports. Alors qu’une source avait indiqué que le président du parti Codem aurait demandé à un conseiller du président IBK d’user de son influence en intervenant en faveur de M. Coulibaly. Originaire de Kadiolo (région de Sikasso fief politique de Housseyni Amion), Ousmane Coulibaly est vu comme la clé de voûte de la Codem à Sikasso. Cependant, l’intéressé nous a fait savoir le Vendredi 31 Octobre 2014 qu’il est l’ami de l’ancien Premier ministre Ckeick Modibo Diarra.

Enfin, la seule fausse note est la présence à Sotobajo à titre de consultant de Boubacar Diakité ancien directeur général de la Caisse Misselini qui a fait faillite. Certes réputé pour sa connaissance du système financier décentralisé, Diakité est abhorré pour avoir eu des relations conflictuelles avec ses collègues. En outre, il est perçu partout comme le fossoyeur de Misselini. Vu ses antécédents, sa tête à Sotobajo loin d’attirer fait plutôt fuir les partenaires.

Diakité s’entendra-t-il avec la direction de Sotobajo? Quel risque fait-il courir à cette structure? De nos jours, ces questions taraudent les méninges. C’est pourquoi Moussa Hadji Sangaré le conseiller juridique et contentieux affirme qu’aucun acte ne lie jusqu’à présent Sotobajo à Boubacar Diakité. Veut-on poliment se débarrasser de Diakité et de son suppôt Aminata Ongoïba qui ont mis Misselini dans un gouffre abyssal avant de réapparaitre à Sotobajo?

On se méfie de ces deux personnes au point que leurs noms furent rayés à la dernière minute le lundi 3 novembre 2014 d’un ordre de mission après concertation entre le DG Ousmane Coulibaly et son conseiller M Sangaré. Divorcée il y a quelques années à cause de ses liens supposés ou réels…Aminata serait en train d’espionner Sotobajo au profit d’une autre structure de micro finance de la place.

Créée en 2003, l’Association ‘’Initiative Sotobajo’’ est autorisée à s’exercer au Mali par le ministère de l’économie et des finances grâce à la convention n° DC/-04/025 MGF. De nos jours, il dispose de 86 guichets opérationnels qui emploient chacun deux personnes.

À suivre…

Bréhima COULIBALY

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Méfiez vous de Ousmane Coulibaly dit Vautour, c’est un grand bandit de chemin, trempé dans de salles affaires.

Comments are closed.