Le gouvernement du Mali et le bureau de la Banque mondiale ont tenu, le lundi 25 mars, à l’hôtel Laïco Amitié les consultations autour de la préparation de la nouvelle stratégie pays. Les travaux étaient dirigés par le ministre de l’Economie, des finances et du budget, Tiéna Coulibaly et le Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Mali, Alassane Diagana. Les échanges ont permis de finaliser la nouvelle stratégie pays de la Banque mondiale sur la période 2013-2015. Période pour laquelle le Mali s’est doté d’un plan d’actions prioritaires d’urgence (PAPU) dont le coût global est de 2 510 milliards de FCFA afin de permettre au pays le retour à la normalité sécuritaire, économique et sociale.
L’objectif de cette rencontre, qui a regroupé plus d’une centaine d’acteurs étatiques et non étatiques, nationaux et internationaux, est t de conduire une discussion stratégique sur le cadrage des interventions du Groupe de la Banque mondiale au Mali, au cours des deux prochaines années. Elle a été également l’occasion de poursuivre les échanges relatifs aux défis posés par la crise, les enjeux du développement, les éléments de vulnérabilité de l’économie malienne et l’exploration des voies possibles pour construire la résilience.
Au cours de cette rencontre capitale, les discussions ont principalement porté sur le projet de Stratégie intérimaire 2014-2015, qui est une contribution à l’opérationnalisation du Plan d’Actions Prioritaires d’Urgence (extrait du CSCRP 2012-2017) et de la feuille de route du gouvernement de transition. En effet, pour mener à bien ces deux principales missions (rétablissement de l’intégrité du territoire national et l’organisation des élections libres et transparentes) le gouvernement a décidé de préparer un plan d’actions prioritaires d’urgence (PAPU).
Celui-ci vise le retour à la normalité de la situation sécuritaire, économique et sociale, notamment le maintien des acquis en matière d’accès aux services sociaux de base, la réhabilitation des infrastructures et la sécurité alimentaire des populations à travers la subvention des intrants agricoles. Selon le ministre Tiéna Coulibaly, le coût global du plan de relance 2013-2015 est estimé à 2 510 milliards de FCFA soit 3, 827 milliards d’euros. Le ministre de l’Economie, des finances et du budget de préciser que ” le budget d’Etat pour 2013 est orienté vers l’atteinte de ces objectifs. Ainsi, la loi des finances rectificative 2013 intègre pleinement les orientations de la feuille de route et du plan de relance 2013-2014. Elle permet également d’assurer le remboursement de la dette interne et externe “. Toutefois, le ministre Tiéna Coulibaly d’ajouter que “ face à l’ampleur et à l’urgence des actions à mener pour couvrir les besoins les plus pressants et pour relancer l’économie malienne, les dotations budgétaires nationales sont insuffisantes “. C’est pourquoi, le gouvernement sollicitera ses partenaires à travers l’organisation au mois de mai prochain à Bruxelles de la conférence internationale sur le Mali. Leur soutien contribuera en particulier à sauvegarder et consolider l’accès aux services sociaux de base, à lutter contre l’insécurité alimentaire, à relancer l’économie et à améliorer les conditions de vie des populations. L’écart de financement à rechercher pour couvrir l’ensemble des dépenses prévues dans le cadrage budgétaire s’élève à 30 milliards de FCFA en 2013 et à 50 milliards de FCFA en 2014.
Le gouvernement malien, poursuit le ministre, accorde la plus haute importance à la préparation de cette nouvelle stratégie pays de la Banque mondiale car devant permettre ” une approche largement participative, d’échanger à fond sur les rapports entre le gouvernement et les PTF dans la mise en œuvre et le suivi-évaluation des politiques et stratégies dans cette période de transition et de la reconstruction post-conflit en vue d’un retour à la normalité“.
Il faut souligner qu’en terme de prévisions pour l’année 2013, la croissance économique devrait ressortir à environ 4,8%, soit un gain de 6 points de pourcentage grâce à la reprise des financements extérieurs et une bonne tenue de la production dans le BTP et l’agro-industrie. L’inflation est projetée intérieure à 3% suite à la bonne campagne agricole 2012-2013.
Pour le Directeur des opérations de la Banque mondiale au Mali, Ousmane Diagana, ” la situation de crise sans précédent que le Mali traverse doit nous pousser à un effort d’introspection et à une évaluation sans complaisance des causes de cette crise, des responsabilités des différents acteurs et de réfléchir à un nouveau type de contrat entre le citoyen, l’Etat et ses partenaires “. Dans cette optique, il a souligné que la Banque mondiale est disposée à jouer toute sa partition dans cet exercice. L’institution, qui a maintenu sa coopération avec le Mali tout au long de la crise, entend l’intensifier par un nouveau programme ciblé avec des projets structurants dans le cadre de la nouvelle stratégie intérimaire de la Banque en cours de préparation pour être approuvée en juin 2013.
Youssouf CAMARA
que personne ne Donne un sous au Mali encors , comme nos DIRIGEANTS sont INCONSCIANT inssouciant MALHONNETE Ingrat , malfrats …depuis 1960 a 2013..s il y a 5 millions /par mois , pr payer les bandits de Kati pourquoi le Mali est en quete d argent?ridicule que tous les BAILLEURS de fond ferment le robine.
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