Entamé depuis le 1er décembre 2010, le périple du président du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM), Mamadou Sidibé et de son staff, poursuit son petit bonhomme de chemin. L’objectif recherché à travers ses rencontres était d’échanger avec les différents groupements pour un patronat digne de ce nom au Mali.
En effet, le lundi 17 janvier 2011 a été une journée chargée pour le président du Conseil National du Patronat du Mali. La première étape était le rendez-vous au Centre du Secteur Privé avec l’Association Malienne des Exportateurs de Légumes et Fruits (AMELEF) et le Réseau des Opérateurs d’Intrants Agricoles du Mali (Oriam). La dernière étape fut celle de la rencontre avec la Fédération Nationale des Transporteurs Routiers du Mali (FNTRM) au siège de la Fédération sis à l’Hippodrome. La journée du mercredi 19 janvier a été, quant à elle, marquée par la rencontre avec le Groupement des Libraires et Papetiers du Mali (GLPM). Différents problèmes auxquels sont confrontés les exportateurs maliens de fruits et légumes et routiers ont été évoqués par les deux parties. Si les deux premiers groupements sont des secteurs en pleine expansion et sont confrontés à un problème de financement et d’une bonne politique de gestion, il en va autrement au niveau des routiers, avec le tiraillement entre les deux Fédérations et le syndicat.
Le président de l’Association Malienne des Exportateurs de Légumes et Fruits, Bakary Yaffa fera savoir que le secteur rencontre des difficultés sur le plan national et international. Il a également évoqué les revendications et les attentes de son Association, tout en réaffirmant l’engagement de son Association aux côtés du Conseil National du Patronat du Mali pour la réussite de la mission. Il précisera que le CNPM doit s’impliquer d’avantage pour que les structures d’appuis gouvernementaux collaborent plus étroitement avec les Associations professionnelles, afin que les vrais acteurs puissent bénéficier des appuis qui leurs sont destinés. En outre des problèmes, il parlera de la fabrication des emballages. « Notre pays ne dispose en effet d’aucune usine de fabrication de cartons correspondant aux normes internationales. Le Mali est obligé de se ravitailler au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, en France, en Espagne, et en Hollande », a-t-il déclaré.
Selon lui, il faut que le CNPM et le gouvernement malien aident l’Association à mettre en place une usine de fabrique de cartons, parce qu’elle dépense énormément pour les acheter.
Même son de cloche au niveau du Réseau des Opérateurs d’Intrants Agricoles du Mali (ORIAM). Ceux-ci sont confrontés à des problèmes de financements. Quant au président du Conseil Malien des Transporteurs Routiers, Youssouf Traoré, il a reconnu que leur groupement traverse une crise actuellement. Des divergences entre les deux Fédérations et le seul syndicat et le manque d’unité entre les organisations pour fixer un seul prix pour le transport.
Pour sa part, le président du Groupement des Libraires et Papetiers du Mali (GLPM), Almamy I. Nafo a profité de l’opportunité qui lui était offerte pour expliquer au président du CNPM que son groupement traverse une crise de mal organisation, des factures impayées au Trésor, la confusion dans le rôle du libraire et de l’imprimeur. Le président du Cnpm, Mamadou Sidibé a enfin demandé aux différents groupements rencontrés de se mettre ensemble pour ne former qu’une seule entité, afin de mieux gérer les problèmes et éviter que les efforts se dispersent.
Mamadou Baba