Le Conseil Malien des chargeurs a tenu sa 6ème assemblée consulaire, le Vendredi et Samedi 11 juin 2001 au CICB dans la salle de presse. Ces deux journées, riches de faits marquants pour le CMC, ont permis aux acteurs de premier ordre de cette structure de faire le bilan des actions accomplies en 2010 et de tracer de nouvelles missions à atteindre. C’était en présence du président dudit conseil, Ba balaye Ousmane Daou, du secrétaire général du ministère de l’équipement et des transports, Malick Alhousseïni, des personnalités des chambres consulaires du Mali et des représentants régionaux du CMC.
Durant cette année, les défis ont été énormes à relever par les chargeurs. La crise politico- militaire en Côte d’Ivoire, en est pour beaucoup. Cela en considération de l’importance du volume d’approvisionnement du Mali qui transite à partir du port de ce pays voisin. Ainsi de nombreuses marchandises à destination du Mali ont souffert au niveau de cette zone, il a fallu au Conseil malien des chargeurs d’envisager des mesures idoines pour faciliter l’approvisionnement du marché malien en produits de première nécessité. Pour cela, un comité de crise a été instauré. Dirigé par la trésorière générale Adja Mouye Sanogo, ce comité avait pour devoir d’amoindrir l’impact de la crise ivoirienne sur le commerce du Mali par la diversification des plates-formes d’approvisionnement.
A cet effet, selon M. Daou président du CMC, son conseil s’est tourné vers les pays de la sous- région comme le Sénégal où un important entrepôt est mis à la disposition du Mali au port du Dakar, des corridors de Cotonou, Banjul, Nouakchott ont été également fréquentés.
Dans les projets de renforcement des ressources d’approvisionnement, poursuit-il « le CMC a enclenché des négociations avec certains pays voisins en plus de l’ouverture des corridors qui sont en cours, à savoir ceux de Freetown, San Pedro et d’Accra ».
Une équipe est mise en place pour veiller au dispositif sécuritaire des marchandises du départ à la destination escale quelque soit le moyen de transport, aérien, maritime ou routier, pour que les commerçants connaissent toujours l’état d’avancement de leurs marchandises, a expliqué Ba Balaye Daou, président du CMC
La première réunion du comité de pilotage du plan opérationnel du PRODEJ.
La mise en œuvre du PRODEJ dans la famille judiciaire.
Le plan opérationnel de la gouvernance judiciaire s’inscrit dans le cadre des objectifs définis par le programme décennal de développement de la justice (PRODEJ) d’où il tire sa substance du CSCRP (volet justice) « En vue de l’émergence d’une justice réhabilité, efficace, performante et crédible au service de la paix sociale et du développement ».
L’événement qui s’est déroulé le jeudi 09 juin 2011 à l’hôtel Kempesky EL FAROUK était présidé par le ministre de la justice, garde des sceaux Mr Maharafa Traoré. C’était en présence de Monsieur le Directeur du programme de la coopération Canadienne au Mali Mr Louis Verret, de Mr Mahamane Baba Maiga directeur de la planification et statistique du ministère de la justice et les représentants des syndicats et ordres professionnels de la justice.
Au regard de toutes les évaluations faites, il s’est avéré que si le PRODEJ a atteint ses objectifs dans plusieurs domaines de la reforme judiciaire, il reste encore beaucoup à faire pour obtenir un véritable renouveau de la justice malienne. En plus de cela les acquis du PRODEJ demeurent fragiles et nécessitent un suivi, voire un renforcement constant.
C’est tout le sens de l’élaboration du présent plan opérationnel du PRODEJ dont vous avez la charge de piloter la mise en n’œuvre. Le recours à un plan opérationnel du PRODEJ répond au souci de doter le programme d’un instrument efficace de mise en œuvre des activités devant conduire en définitive à une meilleure distribution de la justice.
Le présent plan opérationnel dont vous avez la lourde charge de superviser la mise en œuvre est issu des travaux de l’atelier tenu du 10 au 14 aout 2009 à Sélingué et qui a groupé tous les acteurs de la famille judiciaire. Son élaboration à bénéficié de l’assistance technique et financière Canada, du Danemark et du programme de développement des Nation Unies.
Ce plan opérationnel s’articule de quatre(4) composantes qui ont été déclinées en objectifs-resultats-indicateurs-responsables-activites-chronogrmme et coûts.
La première composante intitulée « Refondation des valeurs de la justice et lutte contre l’impunité »constitue le socle sur le quel s’organise la réalisation des recommandations du pacte pour le renouveau de la justice. Un pacte qui est né, faut-il le rappeler, de l’appropriation par l’ensemble de la famille judiciaire de la charte des valeurs adoptée le 03 février 2008 et de la nécessité de poursuivre la lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière.
La seconde composante du PO, à savoir « Renforcement des capacités institutionnelles et des ressources humaines des structures judiciaires »vise à élaborer et mette en œuvre une politique sectorielle de formation, un plan de carrière pour les magistrats et le personnel d’appui. Cette composante intègre également le projet d’appui au renforcement des capacités du programme de développement institutionnel à la justice et avec l’élaboration de manuels de procédures pour un meilleur fonctionnement des juridictions
La troisième composante du PO porte sur l’amélioration et la consolidation du cadre juridique. Elle ambitionne de doter notre pays d’une législation en harmonie avec le contexte national et international, en combat les vides juridiques et les insuffisances constatées.
Quant à la quatrième composante, elle vise l’amélioration de l’accessibilité à la justice, la promotion des droits humains et du genre. Il s’agit d’envisager d’une part la mise en place d’un cadre institutionnel et juridique favorable à la promotion et à la protection des droits humains par le renforcement de la capacité des citoyens à connaitre et la politique d’amélioration des services offerts aux justiciables et l’effectivité de l’assistance judiciaire aux personnes démunies.
A travers ces différentes composantes, le PO est un instrument idéal non seulement pour le renforcement des acquits du PRODEJ, mais un recueil exhaustif de toutes les aspirations et de tous les besoins nécessaire à la modernisation de l’appareil judiciaire, à l’amélioration de la distribution de la justice, au renforcement de l’état de droit et de la gouvernance judiciaire.
Le cout global du PO est estime à 48.118.550.000 FCFA pour la période 2011-2014.Ainsi la contribution du gouvernement est estimée à 15.125.300.000 FCFA, soit 28,52 du montant total. Quant au royaume de Danemark, il s’est engagé à hauteur de 5.526.400.000 FCFA et les négociations sont très avancées avec le Canada et l’Union Européenne notamment. Le reste du financement nécessaire à la mise en œuvre du PO est estimé à 27.466.750.000 FCFA.
La mise en œuvre du PO est une priorité absolue pour le Gouvernement et l’ensemble de la famille judiciaire en de réaliser le renouveau tant attendu de la justice malienne.
La Rédaction