La salle de réunion de la Maison des Ainés de Bamako a servi de cadre le jeudi 9 février dernier à la tenue des travaux de la 12ème session du conseil d’Administration de l’Agence Nationale d’Assistance Médicale (ANAM). La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général du ministre de la Solidarité et de l’Action sociale, Samba Alhamdou Baby. C’était en présence du directeur général de l’ANAM, Dr Amadou Traoré.
Au cours de cette session du Conseil d’Administration, les administrateurs ont eu à examiner le rapport d’exécution du budget 2016 et l’état de réalisation de ses activités ; le projet de budget et programme d’activités 2017 entre autres.
Au constat des administrateurs, le projet de budget 2017 qui soutient le programme d’activités a été équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 2.836.230. 211 FCFA. Il est en hausse de 9.20%, comparé aux 2.596.537.288 FCFA pour l’exercice 2016.
Ce budget, s’il est adopté selon les administrateurs, améliorera la qualité des soins administrés aux bénéficiaires du Régime d’Assistance Médicale (RAMED), l’immatriculation à ce régime de 150.000 nouveaux bénéficiaires et la prise en charge médicale gratuite de 25.000 nouveaux bénéficiaires, sans compter les blessés des conflits armés et des catastrophes naturelles. C’est au profit de ces derniers que les textes régissant le RAMED ont été modifiés par l’Assemblée nationale en sa session du 24 novembre 2016. Une modification des textes liée à l’avantage de ces couches jadis lésées et qui a porté ses fruits, à en croire M. Baby. « La Direction générale de l’Agence Nationale d’Assistance Médicale (ANAM) a assuré la prise charge médicale des blessés de l’attaque perpétrée le 18 janvier dernier au camp du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) au niveau de tous les établissements sanitaires d’accueil du pays », a-t-il illustré.
M. Baby a révélé qu’elle a aussi permis l’immatriculation au RAMED de 95.322 personnes. « 10.128 d’entre elles ont bénéficié des soins médicaux gratuits dans les différentes structures de santé publique et communautaire », a-t-il précisé. Il a justifié ces performances par «une collaboration renforcée » entre l’ANAM et ses structures rattachées ou connexes, par son arrimage au programme « Jigisèmèjiri et par un appui appréciable de l’INICEF.
Le secrétaire général du ministère a, par ailleurs, indiqué que « ce bilan relativement appréciable », ne doit pas cacher les difficultés persistantes. Au nombre desquelles, il a cité : la rupture de stock de médicaments en DCI au niveau de certaines structures sanitaires (sans en dire les raisons), la faible mobilisation des contributions des Collectivités Territoriales et l’accès difficile à certaines localités du Nord et du Centre du Mali, à cause de l’insécurité. Pour remédier à ces obstacles, la Direction générale de l’ANAM a élaboré un plan de travail 2017 qui permettra l’opérationnalisation du RAMED sur toute l’étendue du territoire national, a salué M. Baby. « Les ressources additionnelles nécessaires à cet effet seront mobilisées, ainsi que le renforcement de la collaboration et le partenariat avec tous les acteurs intervenant dans le domaine », a-t-il rassuré.
Mountaga DIAKITE