Pendant longtemps, orpailleurs artisanaux et industriels on réussit à cohabiter. Mais, depuis la crise économique qui a suivi le coup d’Etat de 2012, les sites d’orpaillage attirent de plus en plus de monde et de matériels. Les conflits entre les petits orpailleurs et les entreprises minières multinationales ne sont pas nouveaux.
Pour Modibo Keïta de la fédération nationale des orpailleurs du Mali, ce sont les permis délivrés par les autorités qui sont à l’origine des problèmes «l’Etat même vent des permis à des opérateurs économiques pour des sites déjà occupés par les orpailleurs artisanaux.
Le nouvel acquéreur est donc obligé de chasser les orpailleurs. Or que, il y a le droit coutumier qui régit ces terres. Et si tu touches au domaine du droit coutumier, on doit annuler ton permis ». Pour Siaka Magassa, Préfet Adjoint du cercle de Kangaba : «au sens du code minier, dans l’orpaillage artisanal certains outils sont autorisés.
Ce que nous voyons aujourd’hui sur le terrain dépasse ces outils et matériels qui sont autorisés dans l’orpaillage artisanal. Beaucoup de matériel qu’on trouverait dans l’exploitation d’une petite mine. Or c’est des gens qui viennent s’installer sans aucune autorisation.
Ça fait intervenir des acteurs internationaux. Les gens viennent avec des machines qui ne sont pas autorisés chez eux, ils exploitent les richesses de notre sous-sol qu’il emporte chez eux. C’est un manque à gagner pour l’Etat ».
En juillet, une vingtaine de mineurs artisanaux et un gendarme ont été tué Kobada(Kangaba), après que l’entreprise African Gold Group, ait demandé aux forces de l’ordre d’expulser les mineurs présents sur le site. Une présence qui est officiellement illégale. Mais pour laquelle les orpailleurs payent, malgré tout, une taxe communale.
Aujourd’hui, Bamako tente d’organiser le secteur de l’orpaillage. Objectif : percevoir des taxes sur l’or produit artisanalement. Selon Bourama Cissé, de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives : «aujourd’hui, nous avons une déclaration annuelle de quatre (4) tonnes pour l’exploitation artisanale de l’or.
En réalité, les spécialistes sont d’accord que c’est plus que ça. On estime à à-peu-près vingt(20) tonnes. C’est un manque à gagner pour l’Etat. C’est de l’évasion fiscale. Pour contrôler il faut d’abord maîtriser l’activité de l’orpaillage.
Organiser le secteur… ». Mais, pour cela faudra attribuer des zones d’exploitants artisanaux dont les représentants préviennent déjà qu’ils n’entendent pas laisser la plus belle part aux sites industriels.
Abdoulaye Ouattara
Tout cela est vrai.cet orpaillage artisanal est de l’économie
parallèle.a rappeler aussi que les représentants de l’état
dans les contrées d’orpaillage ne sont pas crédibles.
Sinon il faut un encadrement strict de cette activité qui
devient une casse tête pour tout le monde……
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