Conformément à sa mission d’engager la réflexion sur la gouvernance budgétaire dans notre pays, tout en informant les principaux acteurs sur les sujets communs sensibles, le Groupe de suivi Budgétaire a fait son rapport d’évaluation de la conférence des donateurs pour le développement du Mali à Bruxelles le 15 Mai 2013.
GSB a été créé en mars 2007, sur l’initiative de certaines organisations de la société civile malienne suite à l’atelier régional sur le contrôle citoyen des politiques de développement et le suivi des budgets organisé à Bamako en mars 2007 par Oxfam Novib. Il se veut une organisation crédible, reconnue comme le centre d’excellence et d’expertise de la société civile en matière de suivi des budgets de l’Etat et des collectivités par l’analyse fiable et critique, afin de contribuer au développement durable du Mali. La mission principale du GSB est de contribuer à la bonne gouvernance budgétaire publique, réductrice de l’inégalité et la pauvreté à travers le renforcement des capacités des organisations de la société civile au processus budgétaire de l’Etat et des communes, afin de contribuer à l’amélioration de l’efficacité des dépenses et de la mobilisation des recettes tout en renforçant la recevabilité dans la gestion des ressources publiques.
Pour la réalisation de ses objectifs, le GSB travaille sur la thématique du budget de l’Etat et des collectivités avec un accent sur la décentralisation, le genre et les droits humains. Le projet d’appui aux initiatives de contrôle citoyen de l’action publique, appuyé financièrement par l’Ambassade du Danemark, à compter d’avril 2013, s’inscrit en droite ligne du troisième objectif du GSB qui vise à renforcer la bonne gouvernance à travers la culture de la recevabilité de la gestion des ressources publiques. Pour permettre de faire des adaptations en adéquation avec sa conviction, le GSB a décidé d’évaluer la conférence des donateurs pour le développement du Mali, tenu à Bruxelles, le 15 mai 2013. En effet, treize chefs d’Etat et cent sept délégations étaient à ladite conférence pour réaffirmer leur soutien au peuple malien et leur appui au plan pour la relance durable, adopté par les autorités maliennes. Les maliens et les bailleurs de fonds, ont chiffré à environ 4 milliards d’euros le budget nécessaire au développement des services, des infrastructures et de l’économie au cours des deux prochaines années. La moitié de cette somme sera financée par les ressources des maliens eux-mêmes. Pour l’autre moitié, ils sollicitent l’aide de la communauté internationale. L’enjeu de la conférence de Bruxelles est donc d’obtenir des engagements à la hauteur des besoins sous la forme de dons et de prêts. 3,2 milliards d’euros de promesses d’aide ont été confirmées par les pays participants. Le constat qui est à l’origine de cette réunion est simple : « il n’y aura pas de sécurité et de stabilité durable sans la démocratie et sans le développement ».
Les ressources mobilisées devaient permettre au Mali et ses partenaires d’agir sur les trois côtés du triangle : sécurité, démocratie, 20développement. La réalisation d’un tel rapport, permet desavoir si le niveau de réalisation des engagements ont été à la hauteur des attentes des maliens. L’objectif de changement préconisé par le GSB, est d’amener le citoyen à s’approprier de toutes les informations relatives aux engagements de Bruxelles. De s’assurer du respect des engagements de Bruxelles en termes d’appui budgétaire, d’appui aux ONG ou autres ; vérifier si le mécanisme de suivi a bien fonctionné ; s’assurer que les ressources ont contribué à la construction d’une paix durable et à la consolidation d’un Etat démocratique et au développement économique et social du Mali en
termes d’activités, de services et autres.
Mah Traoré