Conférence des donateurs de Bruxelles : Le processus d’Aide en marche

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Le président français entouré des commissaires de l'Union européenne, à Bruxelles
Le président français entouré des commissaires de l’Union européenne, à Bruxelles, le 15 mai 2013
© AFP

Après la première réunion de suivi de la Conférence des donateurs de Bruxelles visant à œuvrer pour une sortie de crise rapide de notre pays, tenue en novembre 2013 à Bamako, une deuxième rencontre du même genre s’est tenue, le 5 février dernier à Bruxelles. Partenaires Techniques et Financiers, représentants des institutions internationales, différents organes contributeurs ainsi qu’une forte délégation gouvernementale présidée par le premier Ministre Oumar Tatam Ly, ont fait le point du processus de l’Aide enclenchée en Mai 2013.

 

Globalement, le bilan des opérations enregistré est positif. A titre de rappel, sur les 108 délégations qui ont participé à la Conférence de Bruxelles, 55 avaient promis une enveloppe dont le montant s’élevait à près de 3,3 milliards d’euros, soit environ 2160 milliards de F cfa. Pour le moment, 74% de cette enveloppe, ont fait l’objet d’engagements fermes, à travers des accords et conventions de financement signés. Les décaissements se chiffrent à 41% des annonces, dont 307 millions d’euros d’appuis budgétaires.

 

 

Sur les 523 millions d’euros promis à Bruxelles par la Commission de l’Union Européenne, la quasi-totalité a été engagée et 120 millions d’euros soit 79 milliards de F cfa ont été versés directement au budget de l’Etat malien. Outre cette aide, le Mali bénéficiera également de 615 millions d’euros, l’équivalent de 408,9 milliards de F cfa dans le cadre du Plan de Relance Durable (PRED) qui seront consacrés à quatre secteurs prioritaires : la réforme de l’Etat et la consolidation de la paix, la sécurité alimentaire, l’éducation et la construction de l’axe reliant Gao et Kidal à la frontière algérienne.

 

 

Parallèlement à ces décaissements, les nouvelles autorités continuent à relever les défis de l’heure. Concernant les services sociaux de base, 85% des personnels de l’éducation et 65% de ceux de la santé ont repris leur poste dans les régions de Gao et Tombouctou alors que leur redéploiement n’est observé qu’à hauteur de 26% et 21% dans celle de Kidal où règne encore un climat d’insécurité peu propice à la prise de fonction des agents publics.

 

 

Par ailleurs, le gouvernement multiplie les initiatives afin de pérenniser les acquis obtenus à la faveur des élections, présidentielles et législatives. Il s’agit de la restructuration de la Commission dialogue et réconciliation en Commission vérité, justice et réconciliation en passant par la décentralisation, le programme de reconstruction et de relance de l’économie des Régions du nord, les Assises nationales sur le Nord pour recréer les conditions du vivre ensemble et de la cohésion sociale, la mise en œuvre d’une politique active de réconciliation nationale, la transparence dans la gestion des affaires publiques, entre autre.

 

 

Néanmoins, les défis majeurs sont toujours présents. La réconciliation nationale, l’éducation, la santé, l’école, la promotion de l’égalité des chances, le dialogue inter-malien, la lutte contre la corruption et la délinquance financière, le redéploiement de l’Administration et des services sociaux dans les régions septentrionales, le retour des déplacés et réfugiés dans leurs localités d’origine, l’énergie sont autant de chantiers que les nouvelles autorités entendent relever avec le concours de la Communauté internationale.

 

Ahmed M. Thiam

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