Conférence de lancement du processus budgétaire 2025 : Pour améliorer la performance et la transparence des dépenses publiques

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Le ministère de l’Economie et des Finances du Mali à travers la direction générale du budget a organisé ce jeudi 22 février 2024, la conférence annuelle de lancement du processus budgétaire 2025. L’objectif de la conférence est d’améliorer la performance et la transparence dans la gestion des dépenses publiques dans notre pays.

En dépit du basculement du Mali en mode budget-programme, les gouvernements successifs se sont engagés à défendre la souveraineté budgétaire et la mise en place d’un système de performance et de transparence dans la gestion des dépenses publiques. C’est dans ce contexte que s’est tenue ce jeudi 22 février 2024 la conférence annuelle de lancement du processus budgétaire 2025.

La conférence, initiée par le ministère de l’Economie et des Finances en collaboration avec la direction générale du budget, est un cadre d’écoute et de dialogue entre l’Etat et ses partenaires technique et financiers pour évaluer l’état des finances de l’année passée et d’améliorer la performance et la transparence dans la gestion des dépenses publiques de l’année suivante.

Prenant la parole, le directeur générale du budget, Amadou Tidiani Haïdara, a fait une analyse succincte de l’état des finances publiques, c’est-à-dire l’examen de la situation évolutive du budget provisoire de 2023, les orientations politique du budget 2024, le cadrage budgétaire de 2025 et les risques budgétaires.

A en croire les explications du directeur général du budget, malgré les effets négatifs des différentes crises, notamment, en Ukraine et l’embargo illégal et illégitime de la Cédéao et de l’Uémoa imposé sur le Mali 2022, le contexte macro-économique sur le plan national qui prévaut à l’élaboration du budget 2025 est plutôt rassurant.

“En 2025, les hypothèses du cadrage budgétaire sont les suivants : le taux de croissance du PIB réel est de 5,1 % en 2025 et d’un taux d’inflation de 2,5 % soit en deçà de la norme communautaire. Sur la base de ce cadrage on peut en déduire en termes de recette 2270 milliards F CFA, soit 15 % du PIB contre 2063, 6 milliards, soit 14,10 % de PIB en 2024. Mais on note une tendance baissière sur la masse salariale sur les recettes fiscales qui reste de même supérieur dans notre espace communautaire”, a-t-il développé.

Le ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou, a abondé dans le même sens en affirmant clairement que l’année budgétaire 2024 démarre sous de bons auspices avec la maîtrise de l’inflation qui devrait se maintenir en dessous de la norme communautaire de 3 % grâce aux efforts conjugués du gouvernement, des acteurs du monde économique et une bonne campagne agricole.

“Le taux de croissance réelle du PIB estimée à 5,1 % en 2023 devrait atteindre 5,3 % et 5,1 % respectivement en 2024 et 2025. Le gouvernement maintiendra les efforts pour l’amélioration de l’exécution du budget à travers le double objectif d’intensification de la mobilisation des ressources intérieures et d’efficacité des dépenses de l’administration”, a laissé entendre le patron de l’hôtel des Finances.

En se penchant sur les perspectives macroéconomiques de l’Etat du Mali en 2025, le ministre est resté circonspect.

“Pour l’exercice 2025, les perspectives macroéconomiques du Mali incitent à la mise en œuvre d’une politique budgétaire prudente et responsable, malgré un regain de la croissance du PIB réel. A cet effet, la politique budgétaire vise un objectif de déficit budgétaire de 3,6 % du PIB en 2025 compte tenu de nombreux engagements du gouvernement notamment dans le cadre du renforcement des acquis en matière de défense et de sécurité ainsi que de l’amélioration des infrastructures socioéconomiques de base pour de meilleures conditions de vie des populations”, a fait savoir M. Sanou.

Alousséni Sanou, tout en saluant l’engagement des partenaires techniques et financiers, les a sollicités à nouveau pour les appuis budgétaires pour soutenir les efforts du Mali dans cette période de Transition à défis multiples.

Ibrahima Ndiaye

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