A la fin du mois de février 2016, l’ensemble des concours consentis à l’économie par les banques et les établissements financiers du Mali s’élèverait à 1 673 241 millions de francs Cfa, dont des crédits en souffrance à hauteur de 118 983 millions de nos francs, des impayés et immobilisés de 50 617 millions Fcfa et des crédits douteux et litigieux à hauteur de 68 366 millions Fcfa.
L’argent n’aime pas le bruit, a-t-on coutume de dire. En effet, sans tambour ni trompette, les banques et établissements financiers du Mali apportent leur concours à l’économie malienne, courant aussi le risque d’impayés comme en atteste la croissance des crédits douteux et litigieux qui ont connu un bond de 46,193% entre décembre 2015 et février 2016. Selon les statistiques publiées par les services spécialisés de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), de 1 747 458,0 1 millions Fcfa au 31 décembre 2015, les crédits à l’économie consentis par les banques et établissements financiers du Mali ont chuté à 702 421,0 1 millions de Fcfa en janvier 2016, avant de tomber à 673 241 millions de Fcfa.
Une tendance baissière entrainée par la décroissance des crédits à court terme. En effet, de 1 050 878 millions de Fcfa en décembre 2015, ils ont régressé à 988 366 millions de Fcfa en janvier 2016, avant de tomber en fin février 2016 à 954 752 millions Fcfa. Mais il faut remarquer qu’une partie de ces crédits à court terme concerne des crédits dits de campagne, situés à hauteur de 1 000 millions de Fcfa en décembre 2015 pour rester au même niveau en janvier 2016. C’est en février 2016 qu’il n’y en a pas eu, se situant donc à un niveau nul.
En ce qui concerne les crédits à l’économie à moyen terme, ils ont connu, de décembre 2015 à février 2016, une évolution en dents de scie : 554 776 millions de Fcfa, 559 409 millions de Fcfa et 550 054 millions de Fcfa. Mais les crédits à long terme connaissent une hausse importante pour le soutien à l’économie nationale, avec respectivement au cours des trois mois de cette période : 45 618 millions Fcfa en décembre 2015, 47 376 millions en janvier 2016 soit une hausse de 1758 millions de nos francs (+3,85%) et 49 452 millions de Fcfa en février 2016 soit une augmentation de 2076 millions Fcfa (+4,38%) et une hausse entre décembre 2015 et février 2016 de 3 834 millions de nos francs soit +8,40%.
Les crédits en souffrance s’établissent, quant à eux, respectivement à 96 186, 107 270 et 118 983 (en millions de Fcfa). Une tendance haussière suivie par les impayés et immobilisés qui s’établissent respectivement, de décembre 2015 à février 2016, à 96 186, 107 270 et 118 983 (en millions de Fcfa). Même tendance au niveau des crédits douteux et litigieux qui ont connu un bond de 46,193% soit 21 602 millions de nos francs, passant ainsi de 46 764 millions de Fcfa en décembre 2015, à 51 677 millions en janvier 2016 pour croître encore jusqu’à 68 366 millions de Fcfa en février 2016.
Rappelons que pendant la même période, les réserves des banques se présentent comme suit pendant les trois mois considérés : 317 677, 226 142 et 247 748 (en millions de francs Cfa).
A.B.N